L’administration a fini par donner son feu vert au projet de plan de départs volontaires chez la compagnie arienne HOP, les problèmes d’ancienneté et de reclassement ayant été réglés.
Rejeté en février dernier, le projet de PDV-PSE (plan de départs volontaires – plan de sauvegarde de l’emploi) de la filiale régionale d’Air France avait été critiqué par la DIRECCTE des Pays de la Loire (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) sur les modalités de reclassement des pilotes, hôtesses de l’air et stewards : le plan n’incluait « ni le principe du maintien d’un poste équivalent, ni celui d’une reprise de l’ancienneté ». Après de nouvelles négociations entre syndicats et direction, le feu vert vient finalement d’être donné selon Le Télégramme, par la DREETS (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Les cabinets de reclassement « sont donc au travail pour proposer des reclassements en interne, aider à de nouveau projets professionnels ou de formation ou pour les retraites et préretraites », explique le quotidien.
Rappelons qu’en avril dernier, la direction de HOP avait du démentir toute intention d’Air France de faire disparaitre sa compagnie régionale. Elle expliquait alors que le projet de restructuration « vise à assurer la pérennité de l’entreprise, et il n’existe aucun plan stratégique qui aboutirait à sa disparition. HOP! a bien un avenir, confirmé au plus haut niveau du Groupe Air France, fondé sur des opérations menées depuis les hubs de Paris-Charles de Gaulle et Lyon avec une flotte plus réduite ».
La restructuration du réseau intérieur d’Air France (réduction de 40%), qui avait perdu 200 millions d’euros en 2019 dont 80 millions imputés directement à HOP et ce avant même le début de la pandémie de Covid-19, impliquait déjà pour la filiale régionale la perte de nombreuses liaisons domestiques, dont toutes celles à Orly, mais aussi des « transversales » comme Lyon – Nantes, certaines lignes étant en outre transférées à la low cost Transavia. HOP ne conservera que deux bases à Roissy et Lyon, et sa flotte passera de 69 à 32 avions, uniquement des Embraer ; la réduction structurelle de la capacité du groupe devrait atteindre au moins 20% d’ici la fin de l’année prochaine par rapport aux niveaux d’avant la crise.
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