Geir Karlsen a été nommé CEO de la compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle, en remplacement de Jacob Schram qui a mené une restructuration ayant abouti à la fin de l’activité long-courrier. Les licenciements en Espagne seront moins importants que prévu selon les syndicats, mais la filiale irlandaise pourrait bien disparaître.
Le conseil d’administration de la spécialiste norvégienne du vol pas cher a annoncé pour le 21 janvier 2021 l’entré en fonction au poste de CEO du directeur financier Geir Karlsen ; son prédécesseur Jacob Schram, dont le contrat stipule un préavis de neuf mois, « soutiendra le Conseil » d’ici fin mars 2022. « Je suis heureux d’annoncer que Geir Karlsen, à la demande du conseil d’administration, a accepté le poste de CEO de Norwegian. Karlsen a dirigé avec succès la reconstruction financière de Norwegian et possède les compétences, la concentration, la confiance et le dévouement qui font de lui le meilleur choix en tant que CEO de Norwegian », a déclaré dans un communiqué Svein Harald Øygard, président du conseil d’administration de Norwegian.
Alors que les restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19 sont entrain d’être allégées, la compagnie aérienne se dit « prête à offrir des milliers de vols à nos clients dans les pays nordiques et à l’étranger. En parallèle, des efforts supplémentaires seront déployés pour renforcer la position de Norwegian en tant que compagnie aérienne à bas prix et pour ramener l’entreprise à une rentabilité durable ».
Geir Karlsen « est le directeur général idéal pour diriger ces efforts », a ajouté Øygard. Il occupe le poste de directeur financier chez Norwegian depuis avril 2018, et avait été CEO par intérim entre juillet et décembre 2019 ; il possède une vaste expérience dans des sociétés cotées dans le transport maritime et l’offshore. « J’apprécie la confiance accordée par le conseil d’administration et je suis ravi d’accepter l’opportunité de servir Norwegian dans un nouveau rôle de directeur général », a déclaré le nouveau CEO. « À l’avenir, nos principales priorités seront d’augmenter la rentabilité de nos opérations à faible coût, et d’attirer des clients nouveaux et existants sur tous les marchés clés. Norwegian est bien positionné suite à la récente reconstruction de l’entreprise, avec une marque forte, des produits et services éprouvés, et surtout une équipe de collègues très expérimentés prêts à se battre pour chaque client ».
Norwegian, dont les difficultés financières ont été accentuées par la crise sanitaire, a trouvé un accord avec ses principaux créanciers sur la réduction de sa dette et de ses engagements financiers. La low cost a récemment vu son plan de restructuration approuvé par des juges en Norvège comme en Irlande (où sont basées certaines filiales) : après avoir abandonné son activité long-courrier (y compris depuis sa base à l’aéroport de Paris-CDG) et licencié plus de 2100 employés, elle se recentre désormais sur son activité de base dans les pays nordiques, en exploitant un réseau européen court-courrier uniquement avec des monocouloirs. « Si le plan est couronné de succès et accepté », elle devrait initialement détenir jusqu’à 50 Boeing 737 (détenus et loués) « opérant principalement en Norvège et dans les pays nordiques » et entre la Scandinavie et « l’Europe continentale ». Le nombre d’avions pourrait remonter à 70 en 2022.
Côté emploi, une (relative) bonne nouvelle est arrivée d’Espagne : selon les syndicats de PNC USO et de pilotes SEPLA, le nombre de suppressions de postes a été réduit de 1191 à 975, 234 salariés étant conservés dans les bases de Malaga et Alicante (celles de Barcelone, Las Palmas et Ténériffe resteront donc fermées). Quelque 200 PNC se verront proposer un déménagement vers la base historique à Oslo-Gardemoen, avec compensation financière à la clé ; pour les licenciés, l’indemnité sera de 30 jours par année de présente au lieu du minimum légal de 20.
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