Air Liquide, Airbus et le Groupe ADP ont signé lundi un protocole d’accord pour préparer l’arrivée de l’hydrogène dans les aéroports en 2035, dans le cadre du développement de l’avion à hydrogène.
Les partenaires entendent combiner leurs expertises respectives pour accompagner la décarbonation du transport aérien et définir les besoins concrets et les opportunités qu’apporte l’hydrogène au secteur aéronautique. Ce partenariat annoncé le 21 juin 2021 « traduit l’ambition commune des trois groupes de contribuer à l’émergence d’une filière française innovante et stratégique pour une aviation mondiale décarbonée ». Pour préparer l’arrivée des premiers avions de ligne hydrogène à horizon 2035, telle qu’annoncée par Airbus en septembre dernier, l’organisation des aéroports devra être adaptée, notamment pour intégrer la problématique de l’approvisionnement en hydrogène liquide. Le partenariat annoncé ce lundi porte sur la réalisation d’études d’ingénierie en vue de créer ces infrastructures.
Dans un premier temps, une étude portant sur un panel représentatif d’une trentaine d’aéroports dans le monde permettra de déterminer « les différentes configurations du développement et de l’approvisionnement en hydrogène liquide ». Des scénarios et plans détaillés seront ensuite élaborés pour les deux principaux aéroports parisiens : Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly. Ces scénarios permettront selon le communiqué commun des trois acteurs de « définir les infrastructures requises, le dimensionnement et l’implantation, lesquels devront prendre en compte l’ensemble des contraintes liées d’une part aux normes de sécurité industrielle et d’autre part à celles de l’aéronautique ». Ce partenariat « mobilise des expertises complémentaires », avec pour ambition d’accompagner dès aujourd’hui la transformation des aéroports et permettre l’essor d’un transport aérien durable.
À cette occasion, Matthieu Giard, membre du Comité Exécutif du groupe Air Liquide et Directeur des activités Hydrogène, a déclaré : « Air Liquide a récemment annoncé des engagements ambitieux visant la neutralité carbone d’ici 2050. Il faut à présent passer aux actes, accélérer le développement de la filière hydrogène et préparer l’avenir. Air Liquide apporte à l’industrie aéronautique son expertise unique de la chaîne d’approvisionnement en hydrogène et notamment sa maîtrise technologique de l’hydrogène liquide, lequel nécessite une parfaite maîtrise de la cryogénie extrême. Ce partenariat, porté, par trois acteurs majeurs, s’inscrit dans une volonté commune d’accélérer la transition énergétique et bâtir l’avenir d’une aviation plus durable ».
Antoine Bouvier, directeur de la stratégie d’Airbus, a indiqué : « Ce partenariat entre avionneur, aéroport et expert de l’hydrogène est une étape importante et nécessaire pour préparer la mise en service d’un avion zéro émission d’ici 2035. Lancer dès maintenant l’introduction de l’hydrogène dans les aéroports parisiens est un signal fort qui démontre la volonté de tout un écosystème de rendre possible la décarbonation du secteur aérien et l’atteinte de nos objectifs de réduction des émissions ».
Edward Arkwright, Directeur général exécutif du Groupe ADP, conclut : « Avec nos partenaires, nous sommes prêts à engager des études de faisabilité pour rendre possible l’intégration progressive de l’hydrogène sur les aéroports parisiens. Nous devons nous préparer dès aujourd’hui pour accueillir l’avion à hydrogène en 2035 en transformant nos aéroports en précurseurs du déploiement de l’hydrogène qui, avec d’autres solutions, comme les carburants alternatifs durables, permettra la décarbonation du transport aérien ».
Rappelons que onze projets ont été sélectionnés le mois dernier dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dénommé « H2 HUB AIRPORT », lancé par Groupe ADP, Air France-KLM, Airbus, la Région Île-de-France avec le soutien de Choose Paris Region pour explorer les opportunités offertes par l’hydrogène dans les aéroports franciliens et relever ce défi de la décarbonation du transport aérien.
Airbid a commenté :
22 juin 2021 - 15 h 44 min
Avec la manipulation de l’hydrogène, les aéroports devraient devenir des sites Seveso. Il y en a qui le sont pour moins que ça.
Ou alors on reviendra sur la définition et ceux qui ont écopé de cette distinction infamante ne manqueront pas de se manifester.