L’aéroport Lyon-Saint Exupéry fonctionnera dès 2026 sans émission nette de carbone, promet son gestionnaire VINCI Airports, assurant qu’il s’agira alors d’une première française.
Les émissions de CO2 de l’aéroport lyonnais devraient ainsi tomber de 3.800 tonnes en 2019 à 2.200 t en 2021 et à un «minimum incompressible» de 400 t en 2026. Montant qui sera compensé par la plantation annuelle d’environ 4 hectares de forêts à proximité de l’aéroport. Le premier «puits carbone forestier» de ce programme, mené en lien avec l’Office national des forêts (ONF) et le Conseil Départemental du Rhône, se situe à une trentaine de kilomètres de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, dans la forêt départementale de la Cantinière. Il consiste à restaurer, reboiser, entretenir et gérer une parcelle de 3,6 hectares avec des essences localement résilientes, sélectionnées pour leur forte capacité d’adaptation au stress hydrique et d’absorption du CO2. Ce premier projet de puits forestier séquestrera plus de 500 tonnes de CO2 sur la période de croissance des plants à travers la photosynthèse et vise la certification Label Bas Carbone.
VINCI Airports va aussi couvrir 14 hectares de parkings d’ombrières photovoltaïques. Cette future centrale photovoltaïque, d’une capacité de 13 mégawatts en conditions optimales d’ensoleillement (MWc), permettra de couvrir les besoins de l’aéroport en électricité, en laissant un surplus vendu à des tiers. Sa construction et sa gestion seront confiées à un partenaire extérieur pour une mise en service espérée en 2023/24. A terme cette centrale pourra produire l’hydrogène carburant nécessaire aux futures générations d’avions commerciaux.
La réduction de CO2 sera rendue possible également par l’utilisation de biogaz pour chauffer les terminaux, l’installation d’une centrale biomasse pour la chaufferie du fret, une rénovation énergétique des bâtiments et l’utilisation de véhicules électriques ou hydrogène.
Le gestionnaire espère amener tous ses aéroports français au niveau de celui de Lyon en 2030, et en 2050 pour l’ensemble de son réseau aéroportuaire dans le monde. Cet engagement ne vaut que pour la part qui incombe à l’exploitant et ne couvre donc pas la pollution carbone générée par les avions. Mais les compagnies aériennes pourront, si elles le désirent, s’associer à ce programme de puits carbone forestiers -dans le cadre de la loi Climat et Résilience qui imposera la compensation des vols domestiques à compter du 1er janvier 2022 -, puis aux entreprises ou aux passagers de vols internationaux.
rv2lyon a commenté :
14 juin 2021 - 10 h 34 min
L’aéroprt de Lyon pourra aller encore beaucoup plus loin. Des technologies actuelles permettent d’associer aux toitures des terminaux des paneeaux solaires souples et cela fait beaucoup d’hectares supplémentaires. Idem sur les liaisons entre la gare TGV et l’aérogare ou les protections entre les parkings et l’aérogare et sur la gare TGV.
Ces aéroports étant aussi soumis à des vents fréquents et connus, des éoliennes de taille intermédiaire apporteraient un plus.
lyonnnais a commenté :
14 juin 2021 - 12 h 28 min
L’éolien comme le solaire ont UN défaut : l’intermittence et donc le besoin de stockage de l’énergie produite : c’est par le développement de l’hydrogène que ces filières verront leur intérêt se développer …
En tout cas, bravo pour une réduction de production de CO² divisée par quasiment 10 en 7 ans seulement !! Le bashing anti-aérien va montrer ses limites…
JurassikMarc a commenté :
2 juillet 2021 - 18 h 26 min
Bien bien.. Dire “zéro émission nette” quand c’est simplement de la compensation d’émission.. c’est comment dire.. comment dire.. pas bien.. pas bien..
Question: n’est-on pas plutôt dans de l’hypocrisie pure et nette à 100%? Comprenez-vous bien qu’une forte pollution est tout de même émise depuis votre plateforme? Donc non, loin du compte, à l’opposé du “zéro émission” sur et depuis votre plateforme aéroportuaire. Enfin, je précise qu’il est juste question de CO2 apparemment, donc si on fait le tour des polluants gazeux autres que le CO2, et même pourquoi pas des polluants solides aussi.. (c’est clairement une cata aussi malgré une part de recyclage..) dans le cadre de cette “banale” pollution d’aéroport, ce commentaire aurait une centaine de ligne supplémentaire juste pour l’inventaire et dix fois plus pour les effets secondaires possibles ou avérés sur le vivant. Vous pensez sérieusement sauver la planète comme cela? Si c’est juste une opération de com. vos histoires, merci de ne pas tenir compte de ce commentaire et que la pollution sonore n’existe pas non plus