La compagnie aérienne LATAM Airlines relancera le 5 juillet une route vers Paris, au départ de Sao Paulo au Brésil et de Santiago du Chili, après « une période difficile pour le secteur du transport aérien » liée à la pandémie du Covid-19.
A partir du 5 juillet 2021, la compagnie latino-américaine combinera deux routes en une seule vers l’aéroport de Paris-CDG, avec trois rotations hebdomadaires opérés par la filiale chilienne depuis ses deux hubs en Boeing 787-8 Dreamliner pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires et 217 en Economie. Les départs de France sont programmés mercredi, samedi et dimanche à 22h40 pour arriver à Sao Paolo-Guarulhos le lendemain à 5h15, en repartir à 8h05 et se poser à 11h15 à Santiago-Arturo Merino Benitez. Les vols retour quitteront le Chili lundi, jeudi et dimanche à 17h10, puis le Brésil à 23h55 pour se poser dans la capitale française le lendemain à 16h25.
LATAM Airlines est en concurrence sur ces deux destinations avec Air France. Depuis les deux aéroports de Sao Paulo et Santiago du Chili, principaux hubs de la compagnie en Amérique latine, les voyageurs pourront également prendre une correspondance « vers de nombreuses destinations telles que Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Manaus, Porto Alegre, Lima, ou encore Asuncion. Au total, ce sont plus de 100 destinations qui sont desservies en Amérique latine par LATAM Airlines ».
« Voir le rythme de nos opérations en Europe reprendre peu à peu est un motif d’énorme satisfaction car nous souhaitons que l’Amérique latine soit à nouveau à la portée de tous. Nous espérons reprendre toute notre activité et nos opérations progressivement, à mesure qu’avance la vaccination, laquelle permettra sans aucun doute de redémarrer le tourisme dans le monde entier », a déclaré dans un communiqué Thibaud Morand, directeur général de LATAM Airlines en Europe.
Actuellement, LATAM offre des liaisons directes depuis Madrid vers Santiago du Chili et depuis Madrid, Francfort, Lisbonne – et bientôt Paris donc – vers Sao Paulo. La reprise du vol Londres – Sao Paulo « reste sujette à la levée des restrictions sanitaires au Royaume-Uni ». Enfin, le vol direct entre Madrid et Lima reprendra le mois prochain, et sera lui aussi accessible depuis Paris en connexion avec Iberia.
Rappelons que le groupe latino-américain a mis aux enchères 17 avions en mars dernier, dont deux Airbus A350, quatre Boeing 787 et onze monocouloirs, avant d’annoncer début avril le retrait immédiat de tous les A350, déjà cloués au sol faute de demande. L’objectif : rendre LATAM « plus simple, plus durable et plus compétitive » selon son CEO. Le premier A350-900 de LATAM, immatriculé PR-XTA, était entré en service en janvier 2016 au Brésil. Les opérations long-courrier du groupe LATAM ne sont désormais plus opérées qu’en Boeing (767-300ER, 777-300ER et 787-8 et -9 Dreamliner) ; les monocouloirs restent eux tout-Airbus, avec plus de 220 A319, A320, A320neo, A321 et A321neo.
Placé sous administration judiciaire et désormais sans sa filiale argentine, LATAM a annulé des contrats de location pour réduire une flotte qui comptait 354 avions fin 2019, et un peu moins de 300 actuellement. Au premier trimestre 2021, le groupe a enregistré une perte opérationnelle de 355,7 millions de dollars, sur un chiffre d’affaires en recul de 61,2% par rapport à 2020 à 913,2 millions de dollars. Une réduction qui a été partiellement compensée par une augmentation de 36,8 % des revenus de fret ; au cours de cette période, le groupe a annoncé la transformation d’un maximum de huit 767-300 en avions cargo au cours des trois prochaines années, ce qui permettra au groupe d’augmenter sa capacité de fret jusqu’à 80%.
« Un an après le début de la pandémie et avec un processus de vaccination en cours, l’impact profond de la crise persiste. Nous pensons que les bonnes décisions ont été prises pour assurer la continuité du groupe et nous en voyons déjà les effets. Nous avons terminé un premier trimestre très difficile avec des niveaux de liquidités sains et une réduction significative des coûts. L’appel à l’action est de continuer à travailler comme nous l’avons fait jusqu’à présent car la pandémie et son impact ne sont pas encore terminés », déclarait en mai Roberto Alvo, CEO de LATAM Airlines Group.
Aucun commentaire !