Les administrateurs de la compagnie aérienne Air Mauritius ont annoncé le report de la réunion avec les créanciers prévue fin juin à début 2022 « au plus tard », les négociations se poursuivant sur les moyens financiers et structurels qui sortiraient de la crise liée à la pandémie de Covid-19 le transporteur de l’île Maurice. Où aucun passager ne peut se rendre jusqu’à début juillet au plus tôt
Dans un communiqué le 8 juin 2021, les administrateurs de la compagnie basée à l’aéroport de Port Louis-Sir Seewoosagur Ramgoolam ont annoncé avoir obtenu le feu vert de la Cour Suprême pour reporter « au plus tard le 31 janvier 2022 » la réunion prévue avec les créanciers, et donc le nouveau plan d’affaires qui devait lui aussi être dévoilé d’ici la fin du mois. Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh. K. Gokhool soulignent dans leur communiqué que le délai prévu sous la section 225(4) de l’Insolvency Act a aussi été prorogé.
« Cela fait plus d’un an qu’Air Mauritius et Airmate ont été placées sous administration volontaire. Nous comprenons donc tout à fait vos attentes, d’autant plus que cette procédure a eu de nombreuses répercussions sur votre vie et celle de vos proches. Il y a cependant de nombreux facteurs exogènes qui influent sur l’avancée de notre travail », expliquent les administrateurs. « Des discussions sont actuellement en cours concernant les moyens financiers à être déployés et d’avantage de réformes structurelles à être apportées au sein de la compagnie nationale d’aviation. Ce report a pour objectif de donner aux bailleurs de fonds le temps nécessaire pour prendre la meilleure décision quant à la stratégie à adopter au vu du contexte économique et sanitaire actuel ».
Plusieurs mesures ont déjà été mises en œuvre qui permettent à la compagnie mauricienne d’économiser plus de Rs 1,75 milliard annuellement » (environ 35 millions d’euros), rappellent les administrateurs qui continuent « pour l’heure d’honorer les engagements financiers et d’assurer des vols, dans le cadre d’activités économiques et humanitaires ». Cependant, ces économies ne sont pas suffisantes pour sortir la compagnie de l’administration volontaire, sous le régime de laquelle elle s’est placée en avril 2020 : le secteur de l’aviation « opère dans un climat d’incertitudes au niveau mondial et la compagnie dépend d’une reprise du trafic aérien pour assurer ses recettes futures, et donc sa viabilité », alors que persiste la pandémie de Covid-19.
Leurs propositions finales quant à l’avenir d’Air Mauritius « dépendront grandement » du soutien financier » que les principaux bailleurs de fonds seront prêts à accorder à la compagnie. Des discussions ont été initiées, « et nous espérons que les arbitrages nécessaires seront faits rapidement afin de nous permettre de tenir le watershed meeting avant le 31 janvier 2022 ». Étant donné l’importance stratégique de la compagnie aérienne, ils se disent « déterminés à compléter cette procédure d’administration volontaire aussi rapidement que possible, et permettre que les décisions soient prises dans l’intérêt de la compagnie et du pays ».
Air Mauritius est toujours officiellement à la tête d’une flotte de quinze avions, même si au printemps elle envisageait de réduire ce nombre de moitié, ne conservant que quatre gros-porteurs Airbus et trois ATR 72-500. Ses seuls vols réguliers actuels sont à destination de l’île de Rodrigues ; tous les vols passagers à destination de Maurice sont interdits au moins jusqu’au 30 juin minuit.
Laurent a commenté :
9 juin 2021 - 17 h 10 min
Courage MK!
Pendant ce temps les charognards comme EK ou QR attendent tranquillement que de la place se libère pour récupérer les pax et le fret …
Private equity a commenté :
9 juin 2021 - 21 h 47 min
L’ile Maurice a besoin de touristes mais pas forcément d’une compagnie nationale. La piste évoquée de ne garder que les ATR pour les vols Maurice-Rodrigue est la plus prometteuse. MK traîne une organisation d’une autre époque et des affaires à répétition ( trio de direction qui piquait dans la caisse, politiciens sans qualification qui se mêlent de tout et placent les membres de la famille sans compétence aux postes clés, impossible pour un mauricien lamba de rentrer à MK) Même les places banales de steward ou hôtesse de l’air sont réservées aux cousin-cousines des ministres et parlementaires. Outre ces handicaps le principal soucis est que même les Mauriciens préfèrent voyager avec d’autres compagnies, Emirates en tête.
Benoit a commenté :
10 juin 2021 - 13 h 11 min
Qu’ils crèvent !.
Argumentation courte je le concède , mais pratique des Mauriciens depuis 30 ans , c’est un raccourci qui reflète la réalité du business model des Mauritiens …
Passager a commenté :
10 juin 2021 - 14 h 57 min
Merci Benoit pour l’approche nuancée de votre pensée.