La compagnie aérienne Austrian Airlines a dit adieu à son dernier Dash-8 Q400, après 41 ans d’opération des avions canadiens turbopropulsés
Le 31 mai 2021, la compagnie nationale autrichienne a effectué pour la dernière fois un vol de passagers avec un avion à hélice : le Dash 8-Q400 immatriculé OE-LGI a opéré la rotation OS905/OS906 entre sa base de Vienne-Schwechat et l’aéroport d’Innsbruck, mettant fin aux vols en Dash 7 et Dash 8 chez Austrian Airlines. Austrian Airlines « est bien préparée pour le retrait de la flotte du Dash. Avec les avions Embraer et Airbus confortables et efficaces, nous continuerons à offrir à nos passagers un bon service feeder avec Vienne comme hub », a déclaré dans un communiqué le directeur commercial Michael Trestl. « Le Dash a eu une carrière impressionnante dans notre entreprise, il fait et restera une partie de notre histoire. Nous n’oublierons pas cela. Je tiens à remercier tous ceux qui ont servi l’avion Dash au cours des dernières décennies, des équipages de cabine et de cockpit, à l’équipe de techniciens et bien d’autres », a ajouté Francesco Sciortino, directeur des opérations d’Austrian Airlines.
Le 9 avril 1980, l’histoire du Dash a commencé non seulement en Autriche, mais dans toute l’Europe. À cette époque, Tyrolean Airways était la première compagnie aérienne européenne à prendre livraison du premier modèle de la famille, un De Havilland Canada DHC-7. Avec ses excellentes caractéristiques d’atterrissage court, l’avion régional de 50 places était parfaitement adapté pour une utilisation dans des aéroports difficiles comme Innsbruck ou Courchevel. À partir de 1985, Tyrolean Airways a utilisé le successeur Dash 8-100 sur les vols vers Graz, Francfort et Zurich. Jusqu’à la reprise complète du transporteur tyrolien par Austrian Airlines en 1998, un total de 44 Dash 8 des séries -100, -300 et -400 ont volé pour Tyrolean.
« Aux heures de pointe, le Dash 8-Q400 a effectué jusqu’à 44.000 vols par an », souligne Thomas Bleimuth, directeur de la flotte Dash d’Austrian Airlines ; « avec ce type d’avion, il était également possible de voler dans des endroits particulièrement exigeants. Par exemple, Tyrolean Airways avait l’habitude de faire voler le Dash 7 à Courchevel dans les Alpes françaises, un aérodrome à plus de 2000 mètres d’altitude ».
Chez Austrian Airlines, 18 Dash 8-Q400 étaient en service pour la dernière fois sur des liaisons court-courriers, par exemple sur des vols de Vienne à Milan, Varsovie ou Zagreb. Après près de 20 ans d’exploitation chez le transporteur national autrichien, ce type d’avion peut à lui seul se targuer de chiffres impressionnants :
- Plus de 20 millions de passagers ont volé sur le Dash 8-Q400 au cours des 20 dernières années.
- Le Dash 8-Q400 a parcouru 237 millions de kilomètres – sans accident. Cela représente 310 vols aller-retour vers la lune.
- Les Dash 8-Q400 d’Austrian ont passé 54 ans dans les airs.
- Au cours de leur carrière, l’avion a effectué plus de 520.000 atterrissages en toute sécurité.
- Lors de leurs vérifications avant vol, les pilotes du Dash 8-Q400 ont parcouru plus de 52. 000 kilomètres à pied, soit 20 tours du tour de l’Autriche.
La compagnie de Star Alliance opère désormais une flotte de monocouloirs Airbus (sept A319 appelés à disparaitre, 29 A320 et six A321) et Embraer (17 E195), et de gros porteurs Boeing (quatre 767-300ER et six 777-200ER). Elle n’attend aucun avion neuf, et avait acté dès avril 2020 la réduction de cette flotte, qui devrait la voir opérer 60 appareils d’ici 2022 contre 69 actuellement.
That's it. One last landing for our Dash @flughafen_wien. Pfiat di, Dash! Thanks for 40 years of bringing people together 👏👋❤️ pic.twitter.com/zabD61lPET
— Austrian Airlines (@_austrian) May 31, 2021
FL350 a commenté :
2 juin 2021 - 12 h 51 min
J’adore ces photos où la direction d’une compagnie, apparaissant débraillée pour faire “djeunes”, sans cravate (à quand les photos en pyjama), entoure un équipage impeccablement cravaté et galonné.
Imagine-t’on un équipage en tong et bermuda ?
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ! Drôle d’époque !
Sanquine a commenté :
2 juin 2021 - 19 h 13 min
Expérience vécue : sur un vol fret, donc sans passager et sans représentation, on ramène une grosse huile de la compagnie, dépenaillée, qui se permet de nous faire des remarques car l’on desserre un peu nos cravates en vol.
J’avais envie de lui faire bouffer le manche !