Ex-Alitalia : décollage reporté à septembre?

ITA (Italia Trasporto Aereo), la remplaçante de la compagnie aérienne Alitalia, ne devrait finalement décoller qu’en septembre prochain, ratant la juteuse saison estivale pour cause de négociations avec l’Europe.

Alors qu’elle annonçait fin mars un début des opérations en juin ou juillet 2021, les négociations sans fin avec les différentes parties prenantes (dont la Commission européenne) ont mis à mal ce projet. Le directeur général d’ITA Fabio Lazzerini évoque désormais le mois de septembre, soit après la haute saison – alors que les rivales d’Alitalia, en particulier les low cost Ryanair et easyJet, ont déjà renforcé leur programme de vol au vu de la reprise du trafic aérien sur le Vieux continent, en cette période de recul de la pandémie de Covid-19 et d’accélération des campagnes de vaccination.

Si l’Europe a donné en mai son feu vert à une quatrième aide publique à Alitalia, à hauteur de 12 millions d’euros pour couvrir les dommages liés à la crise sanitaire en janvier 2021, les transferts d’argent entre la compagnie de l’alliance SkyTeam et la nouvelle ITA font partie des blocages toujours pas résolus. Y compris ceux du gouvernement qui ont laissé de nombreux employés sans salaire, se lamentait le CEO le mois dernier

Une nouvelle rencontre entre la Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager et le ministre italien de l’industrie Giancarlo Giorgetti (en charge du dossier Alitalia) est prévue mercredi à Bruxelles. Le sauvetage de la compagnie aérienne, qui devrait être à cours d’argent début juillet, sera l’in des dossiers examinés.

Basée à l’aéroport de Rome-Fiumicino, Alitalia est dotée d’une flotte de plus de 95 appareils, et desservait avant la pandémie de Covid-19 « des centaines de destinations dans le monde entier », transportant quelque 20 millions de passagers par an. La « nouvelle Alitalia » redécollera avec moitié moins de personnel et d’avions, avec un réseau intercontinental réduit à cinq destinations – et un nouveau nom, condition imposée par l’UE si l’Italie veut obtenir le feu vert à son investissement de 3 milliards d’euros dans ITA. 

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