Durement touché par la pandémie de Covid-19, le secteur aéronautique a représenté 8% du nombre de ruptures de contrats dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2020, selon une étude publiée mardi 11 mai par la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail.
Au total, ce sont 6000 ruptures de contrats de travail qui ont été déposées en 2020, dans un secteur qui n’avait eu à engager aucun plan en 2019. Pour affronter la crise, le secteur a également eu massivement recours au chômage partiel. Fin 2020, 24.000 salariés de l’aéronautique étaient placés en activité partielle de longue durée (APLD), soit la moitié des salariés en activité partielle. L’activité partielle a concerné jusqu’à 48% des salariés du secteur lors du premier confinement au mois de mai 2020. Si le recours à ce dispositif a reflué pendant l’été, il est resté «bien plus élevé que dans le reste de l’industrie fin octobre (16% contre 5%)».
Le volume d’emploi dans l’aéronautique s’est moins contracté qu’ailleurs dans l’industrie au tout début de la crise car le recours aux contrats courts y est plus rare mais il n’a bénéficié d’aucun rebond à l’été contrairement à d’autres secteurs. «À compter de septembre 2020, le recul du volume d’emploi est plus marqué dans l’aéronautique que dans l’industrie et le secteur privé (- 6,5 % sur un an en octobre 2020 contre – 2,7 % et – 1,5 %)», note le rapport de la Dares.
Le niveau de l’emploi temporaire a considérablement chuté en un an. En octobre 2020, il était inférieur de 49 % à ce qu’il était en octobre 2019, contre -10% dans l’industrie et -7% dans l’ensemble du secteur privé. Enfin, les embauches se sont effondrées. Inférieures de 70 % en avril 2020 par rapport au même mois de l’année précédente, elles sont péniblement remontées pour atteindre -41% en octobre 2020 (toujours en comparaison du même mois l’année précédente).
En France, l’aéronautique faisait partie des secteurs dynamiques avant la crise sanitaire. L’emploi y a augmenté «de 25% entre 2007 et 2019, soit une croissance annuelle moyenne d’environ +1,7% contre -1,0% dans l’industrie», rappelle la Dares.
PIONEER3000 a commenté :
16 mai 2021 - 14 h 20 min
Ce n’est que le début.
Moi la madame Irma de ce site, je predis des mauvais jours pour l’aéronautique.
Et la prochaine faillite d’Air France, ou Air Paris pour les détracteurs.
Je retournes à mes cartes.
Olivier a commenté :
16 mai 2021 - 22 h 15 min
Je fais partie du lot..
Madame Soleil a commenté :
17 mai 2021 - 5 h 46 min
Après une consultation des astres, elles prédisent après un ralentissement, un avenir assuré grâce à un partenaire de longue date très généreux, tout va bien pour Air France, il n’y a pas a s’inquiéter….
Coldwell a commenté :
17 mai 2021 - 8 h 37 min
Une fin inéluctable ? Les budgets régionaux ne pouvaient plus assurer le déficit abyssal causé par des fonctionnaires aéroportuaires en surnombre pour une activité économique saisonnière, au détriment d’équipements médicaux, routiers ou sociaux qui manquent en province.
CecildeMille a commenté :
17 mai 2021 - 12 h 52 min
En première ligne des suppressions d’emploi, la sous-traitance et les contrats les plus précaires (et souvent les plus mal payés).
Mécano a commenté :
17 mai 2021 - 15 h 04 min
Moi j’étais chez hop…
Et hop…au chômage.
Reconversion forcée alors que ce métier est d’abord une passion pour bon nombre d’entre nous mais la vie, le virus, les choix politiques, les zécolos pastèques ont décidés que ça ne valait plus le coup.