Malgré de vastes mesures d’économie, SWISS a clôturé le premier trimestre 2021 sur une perte nette de 201 millions de francs suisses, contre une perte de 84,1 millions l’année dernière.
Sur la même période, son chiffre d’affaires a chuté de 67,5 % pour s’établir à 299,6 millions de francs suisses, contre 923,0 millions en 2020. Au premier trimestre 2021, SWISS a transporté environ 290 000 passagers, soit 90,4 % de moins que l’année précédente. La compagnie a effectué un total de 4 429 vols, soit une baisse de 83,8 % en comparaison annuelle.
Sur l’ensemble de son réseau, SWISS a réduit son offre (SKO, sièges-kilomètres offerts) de 72,8 % au premier trimestre 2021 pour un trafic (PKT, passagers-kilomètres transportés) en chute de 89,8 %. Le coefficient d’occupation des sièges, en baisse de 45,9 points en comparaison annuelle, a atteint en moyenne 27,5 %. Il s’est de nouveau montré sensiblement plus élevé sur les liaisons européennes que sur les lignes intercontinentales.
En moyenne, SWISS ne propose toujours pas plus de 25 % de sa capacité d’avant-Covid-19 en 2019. La reprise encore retardée en raison de la crise sanitaire persistante, SWISS a de nouveau dû revoir ses prévisions de services aériens pour l’été. Contrairement à son ambition récente, elle n’offrira pas 65 % de son ancienne capacité en plein été mais seulement 50 à 55 %.
SWISS a poursuivi une politique de gestion stricte de sa trésorerie et de ses coûts. Des projets non essentiels ont notamment été interrompus, des dépenses d’investissement reportées et la mise en service de nouveaux avions retardée. Le nombre de collaborateurs des niveaux d’encadrement supérieur a par ailleurs été réduit de 20 % et un taux élevé d’activité partielle a été assuré dans l’ensemble de l’entreprise. Un millier d’emplois auront en outre été supprimés d’ici à la fin de 2021 par des mesures volontaires et par la fluctuation naturelle.
Grâce à toutes ces mesures précoces, SWISS a jusqu’à présent eu recours à bien moins de la moitié de l’emprunt bancaire de 1,5 milliard de francs suisses garanti à 85 % par la Confédération suisse. « La liquidité de SWISS reste ainsi assurée », rassure la compagnie suisse, filiale du groupe allemand Lufthansa.
Réduction de la flotte
La demande ne retrouvera pas son niveau pré-pandémique à moyen terme. En outre, la part des voyages d’affaires devrait simultanément diminuer d’au moins 20 %. Compte tenu de son modèle économique, SWISS en est particulièrement affectée. Une nouvelle réduction de la flotte est désormais envisagée :
« En raison de l’échec de la reprise jusqu’à présent et d’un redémarrage qui se fait attendre, même la plus grande discipline en matière de coûts ne suffit plus à garantir la compétitivité future de SWISS. Nous sommes contraints d’envisager un redimensionnement important de notre entreprise », annonce Dieter Vranckx, CEO de SWISS. Et de préciser : «Toute réduction de la flotte aurait également un impact sur le réseau de lignes, les coûts et la structure organisationnelle. L’analyse qui a été initiée au sujet de la taille future de SWISS n’est pas encore achevée. De plus amples détails seront annoncés dans les semaines à venir ».
Pioneer 300 a commenté :
2 mai 2021 - 12 h 12 min
Encore une bonne nouvelle pour Airbus pour ses perspectives de développement
Il est temps de réduire les cadences de productions Certes la Suisse n est pas le monde ,mais il va falloir rapidement songer à s adapter pour les cadences de fabrication avec la contraction générale du transport aérien
Le marché chinois ne suffira pas et dans les autres pays entre le manque de liquidités,les contraintes écologiques ,les compagnies vont devoir revoir leur stratégie de développement
Attention licenciements en vue chez les constructeurs et les compagnies c est inéluctable
private equity a commenté :
2 mai 2021 - 12 h 39 min
Toutes les compagnies en sont là. Comme le reste de l’économie, l’aviation commerciale a cherché tout ce qui pouvait aider à sa survie et cela a plutôt bien fonctionné pendant un an que dure cette crise. Là on arrive à la fin de la récréation. Comme les restaurateurs exsangues qui font faillites en silence, (eh non la vente à l’emporter ce n’est qu’un pansement sur une jambe cassé), les réductions de flottes annoncent de médiatiques clés sous la porte.
BEATRICE a commenté :
2 mai 2021 - 18 h 05 min
Faut-il que le lobby des compagnies (IATA) soit totalement impuissant pour faire constater aux pays toujours fermés que le secteur aérien est moribond voire mourant?A regarder la carte des pays les plus ouverts,il se trouve que ce sont la plupart des pays africains et sud-américains…bien moins peureux que certains pays développés!!!Et quand on voit la situation en Inde,pays fermé,on peut se poser la question de l’efficacité de la fermeture totale…à moins d’être une île mais là c’est la géographie qui aide et pas le courage ni l’efficacité gouvernementale!!!Attendons que ces pays si fermés dans leurs îles soient confrontés à l’arrivée d’étrangers évidemment pestiférés…par exemple la Nouvelle -Zélande est vaccinée à 3,58%,l’Australie à 5% et le pire du pire l’exemplaire Japon à 2% !!! Une chose est de fermer son île et se glorifier d’être le meilleur au monde (Mme Jacinda Arden de Nouvelle-Zélande réélue grâce à sa “fermeté” pour s’isoler) sans mener une politique de vaccination digne de ce nom.Et le Japon qui va recevoir les JO!!! Bravo les artistes!!