La compagnie aérienne Air Nostrum estime à 103 millions d’euros l’aide publique nécessaire pour survivre à la pandémie de Covid-19 et continuer d’assurer la connectivité régionale en Espagne.
Affichant en 2020 une perte de 129 millions d’euros après six années dans le vert, les restrictions de voyage liées à la crise sanitaire ayant fait fondre ses revenus, la compagnie régionale espagnole basée à l’aéroport de Valence-Manises (qui opère pour le compte d’Iberia) a déposé une demande d’aide financière au fonds gouvernemental espagnol FASEE (Fondo de Apoyo a la Solvencia de Empresas Estratégicas). Les 103 millions d’euros réclamés en prêts seraient remboursés sous sept ans, précise son application.
Air Nostrum explique dans un communiqué avoir été la plus active entre janvier et mars dans les aéroports espagnols gérés par AENA (8256 opérations), et promet en cas d’assistance de proposer « au cœur de l’été » 87% des routes opérées lors de la saison estivale 2019 (elle en assure actuellement 67%). Elle compte ainsi « assurer la connectivité du réseau » et garantir le niveau d’emploi ; ses 1439 employés sont au chômage partiel depuis plus d’un an.
Les limitations de mobilité compte tenu des vagues successives de contagion et la forte baisse de la demande en raison de l’impact de la crise sur les économies nationales ralentit le rythme d’une reprise progressive de l’activité, incitant l’entreprise à recourir à l’aide gouvernementale, en ligne avec le soutien que reçoivent d’autres compagnies aériennes européennes de leurs gouvernements.
En novembre dernier, la compagnie régionale avait proposé des réductions de salaire de 25% pour éviter les licenciements, et annoncé une réduction de la flotte de 39 à 14 avions. Ainsi que la renégociation des contrats avec ses fournisseurs. En 2019, elle avait transporté 5,2 millions de passagers sur 77.507 vols, et dégagé un chiffre d’affaires de 539 millions d’euros.
Air Nostrum rappelle son « rôle stratégique en raison de sa pertinence pour les liaisons aériennes sur une grande partie du territoire national ». La compagnie aérienne est présente dans pratiquement toutes les communautés autonomes et dans la ville autonome de Melilla ; elle est premier opérateur de liaisons domestiques, alimente le trafic du Groupe Iberia au Hub T4 de l’aéroport de Madrid-Barajas Adolfo Suarez, et « comble une niche » sur les marchés des « communautés ultrapériphériques », opère des routes sous obligation de service public. Air Nostrum est aussi le seul opérateur dans les aéroports de Badajoz, Burgos, León et La Rioja, et le seul offrant une connectivité aérienne aux communautés d’Estrémadure et de La Rioja.
©ATR
private equity a commenté :
19 avril 2021 - 16 h 17 min
Toujours la même musique. Une compagnie qui fonctionnait très bien se retrouve dans les chiffres rouges suite à une décision gouvernementale. La voilà dans l’obligation de demander un prêt qu’elle devra rembourser au gouvernement qui a lui même causé la perte financière. La moindre des choses sera des aides non remboursable sur le principe de :
qui casse paie.
Jean Pierre a commenté :
19 avril 2021 - 17 h 01 min
A peine la moitié de ce qu’a obtenu la compagnie Plus Ultra qui transporte 30 fois moins de passagers…..C’est bien d’être ami avec Nicolas Maduro et les voyous vénézuéliens.