La compagnie aérienne Korean Air devait de nouveau dégager un bénéfice opérationnel au premier trimestre 2021, malgré la persistance des restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19. Et si la fusion avec sa rivale Asiana Airlines a été reportée à 2024, celle de leurs filiales low cost Jin Air, Air Busan et Air Seoul est bien en marche.

Après avoir dégagé un bénéfice opérationnel de 238 millions de dollars en 2020 (mais une perte nette de 210 millions), la compagnie nationale de Corée du sud devrait en faire de même au 1er trimestre 2021 : selon les analystes interrogées par Yonhap Infomax, Korean Air devrait dégager un bénéfice d’exploitation de 68,3 millions de dollars, alors qu’au même trimestre l’année dernière elle affichait une perte d’exploitation de 73,2 millions de dollars.

Ces prévisions financières positives pour la période de janvier à mars 2021 ont été attribuées à la bonne performance dans les activités de logistique et de fret, la compagnie ayant précédemment affiché des projets de renforcement de la stratégie commerciale de fret en « répondant de manière proactive aux changements du marché ». NH Investment & Securities souligne par exemple que les volumes de fret de Korean air ont atteint en mars « un niveau record », avec une demande renforcée notamment par le blocage du canal de Suez. Fin mars, le président Kee-hong Woo expliquait s’attendre à ce que les services de fret soient performants, tandis que la reprise des vols passagers internationaux pourrait en revanche prendre « un temps considérable ».

Korean Air entre bénéfices et fusion des low cost 1 Air Journal

©Hyeonwoo Noh via Wikimedia Commons

La compagnie de l’alliance SkyTeam a déjà reporté à 2024 la fusion avec Asiana Airlines, mais la poursuite des opérations de rachat inclut le sort réservé à leurs trois low costs, Jin Air (filiale de Korean Air), Air Busan et Air Seoul (filiale d’Asiana). Avec une question sur toutes les lèvres selon ch-aviation : dans quel aéroport sera basé le résultat de cette fusion ? La future low cost « doit réaliser des économies d’échelle. La base d’exploitation d’une compagnie aérienne est très importante. Air Busan est une compagnie aérienne avec un réseau solide basé à Busan, et Jin Air et Air Seoul ont de bons réseaux à partir de Seoul-Incheon. La LCC intégrée améliorera le réseau en Asie du nord-est et du sud-est depuis Incheon et de Busan », a vaguement répondu le président lors d’une conférence en ligne : mais il est « trop tôt » pour divulguer sa future base.

 

Le dirigeant de Korean Air a d’autre part souligné que les deux compagnies full service « intégreront leurs flottes, qui dans certains cas ont des types de moteurs différents pour le même modèle d’avion », tout en soulignant que se séparer progressivement des appareils d’Asiana Airlines « serait plus facile car beaucoup ont des baux expirant dans les cinq ans ». Environ 1200 emplois seraient redondants entre les compagnies aériennes, mais les suppressions de postes seront gérées « par la retraite et les «réductions naturelles» plutôt que par des suppressions d’emplois directes », a-t-il répété.

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