Dix-sept avions du LATAM Airlines Group seront vendus aux enchères le mois prochain, dont deux Airbus A350, quatre Boeing 787 et onze monocouloirs, le groupe aérien espérant améliorer ses finances alors qu’il lutte contre l’impact de la pandémie de Covid-19.
Alors que le premier groupe sud-américain a enregistré l’année dernière une perte nette de 4,54 milliards de dollars pour cause de pandémie de Covid-19, avec un trafic passager en recul de 61,9%, les capacités du premier trimestre 2021 restent à un tiers de ce qu’elles étaient à la même période avant la crise sanitaire – en grande partie pour cause de restrictions de voyage. Placé sous administration judiciaire et désormais sans sa filiale argentine, LATAM a annulé des contrats de location pour réduire une flotte qui comptait 354 avions fin 2019 mais environ 300 actuellement, notamment auprès du loueur SkyWorks Leasing. Ce dernier a donc organisé pour le 14 avril 2021 la vente aux enchères des 17 avions suivants, tous placés par LATAM en stockage de long terme à Victorville en Californie.
Airbus A350-900 : les appareils immatriculés PR-XTA (le premier de LATAM, entré en service en janvier 2016 au Brésil) et PR-XTB, le deuxième ;
Airbus A321 : onze sur les 38, qui font l’objet de contrats de location à long terme débutant au deuxième trimestre ;
Boeing 787-9 Dreamliner : les CC-BGE, CC-BGF, CC-BGG et CC-BGH, entrés en service au Chili depuis aout 2015.
Au deuxième semestre 2020, LATAM s’était déjà débarrassé de deux A319, trois A320, un A320neo et onze 767-300. Il prévoit de réduire davantage sa flotte cette année, expliquant dans un communiqué : « compte tenu de la demande de réorganisation volontaire et de restructuration de la dette sous la protection du Chapitre 11 aux États-Unis, LATAM évalue actuellement les besoins adéquats de la flotte pour les années suivantes ».
Anna Stazzi a commenté :
23 mars 2021 - 10 h 36 min
Il est un peu injuste d’invoquer la covid, une fois de plus, pour justifier d’une sévère déconfiture programmée depuis plusieurs années.
Les données financières et la structure de la boutique, “les plans” de développement ne servent que les banques.
La covid n’a fait que précipiter dans le mur une entreprise bancale à de nombreux points de vue.
Qu’à cela ne tienne, on trouvera bien qques autres banquiers ou les mêmes pour lancer un autre truc.
En piste: Itapemirim. Géniale compagnie de transport par route (cars et fret), mais au bord du gouffre, et qui se lance ds l’aérien soutenue par QR (?!).
NPR a commenté :
24 mars 2021 - 9 h 21 min
LATAM n’a pas reçu l’aide gigantesque de la part de gouvernement pour la maintenir en vie artificiellement comme ici pour les compagnies dit nationaux
Anna Stazzi a commenté :
24 mars 2021 - 9 h 48 min
Vrai.
Mais la situation n’a rien à voir avec un financement supplétif.
Je vs invite à piocher ds les docs officiels de la boutique et les comptes annuels ( en Espagnol) et qui montrent que le système est véreux dès le début.(structure, financement, actionnariat)
L’AmLat a une longue expertise en matière de faillites aussi définitives que subites.
L’aérien les compte par dizaines.
Une chance que les états n’aient pas subventionné ce chaos!
Aerolineas Argentinas est l’exemple critique de l’instabilité viscérale d’une entreprise dont les actionnaires/l’état jouent sur deux tableaux.
Les Argentins paient pour un truc moribond. Les actionnaires encaissent.