Le groupe Aéroports de la Côte d’Azur a enregistré l’année dernière une baisse de 55% de son chiffre d’affaires, sur un trafic passager divisé par trois à Nice pour cause de pandémie de Covid-19. Mais il a aussi continué à assurer ses missions de service public.
Avec une « chute sans précédent du trafic passagers », de 50,9% pour les vols domestiques et de 77,7% pour les vols internationaux, le gestionnaire Aéroports de la Côte d’Azur (ACA) a enregistré en 2020 une baisse très importante de 55% de son chiffre d’affaires, à 132 millions d’euros. Dès le mois de mars 2020, le Groupe a engagé une « politique agile et volontariste » pour lui permettre tout à la fois de répondre aux exigences liées à son contrat de concession et de préserver sa trésorerie. C’est ainsi que les trois plateformes dont il a la gestion (Nice, Cannes, Saint-Tropez) ont pu rester ouvertes et fonctionnelles « 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, sans dégradation de leur qualité de service ». Une performance dans la poursuite de leurs missions de services publics qui aura notamment permis aux plateformes de Cannes et Nice, d’accueillir des vols sanitaires et de venir en soutien opérationnel aux opérations de secours lors de la tempête Alex, où le terminal 1 niçois « a servi de base arrière et de point de repli pour les sinistrés ».
Dans le même temps, le recours au chômage partiel, puis la signature à l’automne d’un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) avec les partenaires sociaux, ou encore le renoncement des actionnaires à percevoir leurs dividendes au titre de l’exercice 2019, « ont permis de préserver la trésorerie de l’Entreprise », souligne ACA. Malgré une réduction « très importante » des dépenses opérationnelles, l’Ebidta du groupe est tombé à 20,5 millions, soit une perte de plus de 100 millions par rapport à celui de 2019. Dès lors, le résultat net du groupe s’établit à « -25% du chiffre d’affaires », soit une perte de 33 millions d’euros.
« Les résultats financiers du Groupe ne sont évidemment pas bons, mais sans l’engagement et le sens des responsabilités de l’ensemble des collaborateurs, ils auraient pu être bien pires. Ce sentiment d’appartenance à un collectif est l’un des marqueurs de notre Groupe, et l’une des clés qui expliquent que, malgré la tempête, nous ayons pu maintenir nos investissements en matière de maintenance de nos infrastructures, de sécurité et de notre stratégie Environnement », explique dans un communiqué Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
En outre, le Groupe a dû également s’adapter à la crise sanitaire en engageant des investissements non prévus pour assurer la sécurité sanitaire et mettre en œuvre les mesures décidées par les Autorités Sanitaires (contrôles sanitaires, mise en place et entretien des équipements liés à la gestion des gestes barrières, produits et matériels de désinfection). Ce « déploiement de moyens et d’énergie » aura permis à l’aéroport de figurer parmi les plus sûrs d’Europe en recevant l’ACI Health Accreditation en janvier, et de s’engager auprès de toute la profession à travers son adhésion à la Charte EASA.
Enfin, alors que cet axe « aurait pu être considéré comme moins prioritaire », le Groupe a fait le choix responsable de sanctuariser ses investissements en matière de préservation de l’environnement. Cela s’est traduit par la poursuite sans la moindre remise en cause de l’ensemble des actions programmées dans le cadre de son plan Cap 2030 visant à ne plus émettre un seul gramme de CO2 d’ici 2030. L’aéroport du Golfe de Saint-Tropez s’est ainsi doté de puits de carbone in situ, faisant de l’aéroport le premier de France à être totalement neutre carbone sans compensation. Des plantations d’arbres, initiées dans le cadre d’un partenariat inédit avec l’ONF et des communes, ont démarré aux abords des aéroports de Cannes-Mandelieu et de Nice-Côte d’Azur.
« Si le Groupe a traversé une crise inédite en 2020 et qui perdurera encore 2021, notre responsabilité de gestionnaire aéroportuaire, au service de son territoire, est de faire en sorte que nos engagements en matière de sécurité et de respect de l’environnement ne soient pas remis en cause, à aucun prix. Nous nous considérons comme le laboratoire de l’aéroport de demain et à ce titre nous nous devons d’être exemplaires et de tout mettre en œuvre pour en dessiner et en affirmer les contours : ceux d’un aéroport performant, sûr et neutre carbone à horizon 2030 », justifie Franck Goldnadel.
L’aéroport Nice Côte d’Azur est le « deuxième aéroport de France » après ceux de Paris. En 2020, il a enregistré un trafic passagers de 4,58 millions, contre 14,5 millions en 2019, année où la plateforme proposait 120 destinations directes opérées par 57 compagnies régulières desservant 44 pays. En dehors de Paris, il est aussi le seul aéroport français à proposer en temps normal six destinations long-courrier en vols réguliers (depuis le Bahreïn, Dubaï, Doha, New York, Montréal et Pékin) et à accueillir l’Airbus A380 en vol quotidien.
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