Face à l’augmentation des hospitalisations liées à la pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne Amelia multiplie les évacuations sanitaires entre Mayotte et La Réunion. Air Austral envisage d’en faire de même vers l’hexagone.
Affrété par l’ARS de Mayotte, un Embraer ERJ145 d’Amelia a depuis le début février opéré près de 60 Evasan (évacuations sanitaires) selon Clicanoo, entre Dzaoudzi-Pamandzi et les aéroports de Saint-Denis ou Saint-Pierre à la Réunion. L’appareil effectue en moyenne deux rotations quotidiennes (et jusqu’à cinq) entre les deux îles françaises de l’Océan indien, comme c’était déjà le cas l’année dernière au plus fort de la crise sanitaire. Ces vols avaient été renforcés au début février afin de soulager le centre hospitalier de Mayotte (CHM), suite notamment à l’apparition du variant sud-africain dans l’île.
Mais la pression sanitaire dans la région a aussi poussé Air Austral à étudier la possibilité d’opérer des Evasan directement entre Mayotte et la métropole, à bord de ses Boeing 787-8 Dreamliner qui seraient alors dédiés exclusivement à cette mission. « Nous avons commencé à travailler avec le SAMU de La Réunion et le SAMU de France sur deux pistes » a expliqué la directrice de l’ARS de Mayotte Dominique Voynet selon Outremers360, tandis que la compagnie aérienne basée à l’aéroport Roland Garros explique que « chaque vol pourrait transporter 4 civières équipées dans le cadre de vols médicalisés entre Dzaoudzi et n’importe quel point de la France métropolitaine ».
Mais Air Austral souligne aussi la complexité du problème, entre « obtention d’agréments techniques et règlementaires pour la mise en place d’une nouvelle configuration de ses appareils et ce, pour permettre un zonage conforme aux règles de transport médicalisé spécifique » et la mise en œuvre d’un « protocole strict de circulation à bord et de protection de ses équipages déjà portés volontaires et du personnel soignant, établi en collaboration avec les équipes du SAMU ».
Air Austral a rappelé dans un communiqué « l’implication sans faille de son personnel navigant depuis le début de cette crise (…), particulièrement démontrée au moment du pont aérien à l’occasion des précédentes opérations d’évacuations sanitaires » en Boeing 737-800 au printemps dernier, « lors desquelles le personnel navigant s’est inscrit aux côtés des personnels soignants en totale complémentarité et en soutien complet. Des opérations sensibles et bien encadrées qui ont été rendues possibles grâce à leur professionnalisme et leur engagement remarquables ».
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