La compagnie aérienne El Al a commencé à informer les quelque 1600 employés qui vont être licenciés, la réduction des effectifs étant une des conditions posées pour l’obtention d’un prêt bancaire de 300 millions de dollars garanti par l’Etat.
Alors qu’elle avait enregistré une perte nette avant même le début de la pandémie de Covid-19, et que l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion reste fermé aux vols non-essentiels malgré la progression de la campagne de vaccination, la compagnie nationale israélienne commence à réduire ses effectifs. Si les licenciements ne seront officialisés qu’une fois l’aide financière obtenue, environ 1600 salariés permanents ou temporaires sont concernés dans toutes les activités d’El Al, parmi lesquels 71 pilotes sur 638 (72 sont déjà partis depuis le début de la crise sanitaire, dont 40 volontairement).
Les syndicats peuvent encore modifier les postes concernés, mais dans la limite de 15% du total selon la presse locale. Sharon Ben-Yitzhak, présidente du syndicat des travailleurs d’El Al, a déclaré au quotidien financier Globes que les licenciés bénéficieront de « conditions de retraite avantageuses en fonction de l’âge et de l’ancienneté ».
El Al « commence à mettre en œuvre le plan de redressement de l’entreprise après le coronavirus. Une partie du plan, y compris la réduction des effectifs, sera réalisée avec sensibilité et respect, en partenariat avec la fédération syndicale Histradrut et conformément aux accords de travail signés », explique un communiqué de la compagnie aérienne. En attendant, les congés sans solde pour 5245 employés d’El Al ont été prolongés jusqu’au 31 mars
Les négociations se poursuivent entre El Al et les banques et organismes financiers qui lui prêteraient 300 millions de dollars, garantis à 82,5% par l’Etat – sous condition donc ces nouveaux licenciements, et avec un taux d’intérêt de 5% sur cinq ans.
Ce lundi 1er mars, l’aéroport de Tel Aviv affiche seulement 5 vols de la compagnie nationale au départ, vers Bruxelles, Berlin, Athènes, Kiev et Larnaca. Toujours rien vers et depuis Paris-CDG malgré les rumeurs d’une reprise prochaine, mais la low cost Transavia France a programmé ce matin une rotation depuis Orly, au prix unique de 537 euros selon le Times of Israel.
David a commenté :
1 mars 2021 - 12 h 03 min
Les temps sont difficiles, et se séparer de bons collègues la semaine dernière a été douloureux.
De plus, ne pas travailler depuis 12 mois ne facilite pas les choses.
En espérant de meilleurs jours pour un avenir proche …
SAMUEL a commenté :
1 mars 2021 - 14 h 11 min
Conditionner les prêts à une réduction d’effectifs est logique et responsable.
Aldo a commenté :
1 mars 2021 - 17 h 22 min
C’est sûr que rembourser des prêts avec un outil de travail dégradé qui ne pourra pas repartir avec la demande, ça sera plus facile…..
@ALDO a commenté :
1 mars 2021 - 17 h 37 min
Vous pensez certainement que la demande va repartir au même niveau que 2019 d’ici 6 mois ou un an ? La bonne blague …
private equity a commenté :
1 mars 2021 - 15 h 33 min
L’aérien est un monde cruel et sans pitié. Le personnel qu’il soit navigant ou d’assistance au sol travaille dans des conditions difficilement imaginable pour le 75% des gens qui ont un emploi “normal”. Normal dans le sens du Lundi au vendredi aux heures de bureau, congé les week-end et jours fériés, vacances dans les périodes de vacances scolaires.
Personnellement je l’ai fait par choix, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est le miracle du trafic aérien. On y vient par passion. On se donne sans compter. On sait très bien qu’on n’est qu’un numéro d’une grande machine qui vous licencie sans état d’âme si nécessaire.
J’y suis resté par chance 35 ans, beaucoup de bon souvenirs mais il faut savoir que c’est de nature des emplois “précaires”.
Bof...bof...bof... a commenté :
1 mars 2021 - 21 h 49 min
Pas plus « précaire par nature » qu’être employée dans une boutique dont on vous vire pour un oui pour un non ou pour variation négative du chiffre d’affaire…
Pas plus précaire par nature non plus qu’un poste d’OS dans une usine lambda