Boeing a demandé aux compagnies aériennes de clouer au sol les 128 Triple Sept équipés de moteurs PW4000, dont l’explosion non contenue durant un vol de United Airlines a causé d’importants dégâts sur le fuselage. Certains pays ont interdit le vol du binôme dans leur espace aérien.
Le spectaculaire incident du 20 février 2021 sur le 777-200 (N772UA) de la compagnie aérienne reliant Denver à l’aéroport de Honolulu, qui n’a pas fait de blessés, est un nouveau coup dur pour l’image de Boeing. L’avionneur américain a demandé lundi aux opérateurs de laisser au sol les 128 Triple Sept équipé de la famille du moteur fautif, le Pratt & Whitney 4000 ; 69 appareils sont actuellement en service, et 59 autres déjà immobilisés pour cause de pandémie de Covid-19. Le temps de laisser la FAA identifier « le protocole d’inspection approprié », alors que le régulateur n’avait évoqué que la possibilité pour « certains avions » d’être immobilisés, et que le NTSB mène son enquête.
Le Japon avait déjà ordonné à Japan Airlines et ANA (All Nippon Airways) de clouer au sol leurs 32 Boeing 777 équipés de PW4000, et hier la Corée du Sud en a fait de même pour Korean Air (6 avions). On notera qu’aucun des Triple Sept d’Air France n’utilise ces moteurs, tout comme les compagnies britanniques ; cela n’a pas empêché le régulateur CAA de « d’interdire temporairement » toute entrée des 777/PW4000 dans les espace aérien de Grande-Bretagne.
Les dernières photos de l’incident montrent une déchirure dans le fuselage sous l’aile, causées par les débris du moteur. D’autres débris étaient tombés sur la banlieue de Broomfield, sans faire de blessés malgré leur taille.
Updated images of United Airlines #UA328 Boeing 777-200 (N772UA) shows severe damage to the #2 engine fan blade, sooting of engine high pressure + reverser unit as well as impact damage in the center wingbox underbelly. @CBSDenver pic.twitter.com/dPhY7br89x
— JACDEC (@JacdecNew) February 22, 2021
L’administrateur de la FAA Steve Dickson a de son côté rappelé sur les réseaux sociaux qu’une directive de navigabilité exige des « inspections immédiates ou intensifiées » des avions Boeing 777 équipés de certains Pratt & Whitney PW4000. Sur la base des informations initiales, « nous avons conclu que l’intervalle d’inspection devrait être amélioré pour les pales creuses de la soufflante qui sont uniques à ce modèle de moteur, utilisé uniquement sur les avions Boeing 777 ». Les experts de la sécurité aérienne de la FAA se réuniront avec Pratt & Whitney et Boeing pour « finaliser les détails de la consigne de navigabilité et des bulletins de service qui l’accompagnent », afin de s’assurer que les avions appropriés sont inclus dans la directive. Les détails exacts de l’inspection seront spécifiés dans une prochaine directive d’urgence.
Top story / In the wake of #UA328, US & Japan ground @Boeing 777s equipped with @prattandwhitney PW4000 engines. Boeing: "We recommended suspending operations of the 69 in-service & 59 in-storage 777s powered by PW4000 engines." More: https://t.co/gEdPM7vGKa Photos: @HS_Colorado pic.twitter.com/J8BZX5jZJo
— Aeronews (@AeronewsGlobal) February 22, 2021
Sam a commenté :
23 février 2021 - 17 h 04 min
C’est un 777-200 non pas 200ER…
Paulo33 a commenté :
25 février 2021 - 12 h 19 min
Une inspection qui va prendre du temps s’il faut renvoyer toutes les palles creuses chez PW pour passer à l’imagerie thermo-acoustique https://www.journal-aviation.com/actualites/la-faa-ordonne-l-inspection-de-toutes-les-aubes-de-soufflante-de-pw4000-112~52457.html.