Histoire de l’aviation – 18 février 1947. Le commandant Charles Lechevalier, à la tête d’un équipage comptant onze membres, se souviendra longtemps de son vol épique à travers l’océan Atlantique en ce mardi 18 février 1947 : au cours de cette liaison aérienne entre les villes de New York et de Paris, le mauvais sort s’est abattu sur son appareil.
En effet, l’avion en question, à savoir un Lockheed Constellation baptisé « Gasgogne » et immatriculé F-BAZC, a enregistré au cours ce voyage catastrophe un grand nombre de dysfonctionnements qui auraient pu mettre en péril la vie des six passagers ayant pris place à bord, outre celle de l’équipage. Mais il n’en a rien été, le commandant parvenant à rejoindre Casablanca pour s’y poser. Et c’est un bel exploit quand on sait que les moteurs n° 3 et 4 au niveau du côté droit ont été deux fois victimes d’un incendie et que les dysfonctionnements se sont multipliés : la direction, les freins, les volets, sans oublier le train d’atterrissage étant touchés…
Le trajet n’a donc pas été de tout repos avec cet appareil qui assurait le transport de fret, dont sur les cinq tonnes, deux tonnes de documents portant sur le traité de paix qui est venu clore six années de guerre mondiale.
Dakota a commenté :
18 février 2021 - 11 h 51 min
Il faut lire (pages 173 à 185 chapitre Feu à bord) du livre de souvenirs de Charles Lechevalier intitulé 95 fois le tour du monde le récit, très sobre, clair et technique de ce vol : on mesure l’exploit accompli par le pilote (et les progrès fabuleux accomplis par les constructeurs d’avions depuis cette date : les appareils d’alors nous paraissent désormais d’une absence de fiabilité épouvantable…)