Le gouvernement sud-africain a présélectionné trois potentiels partenaires de capitaux propres stratégiques (SEP) pour sa compagnie aérienne en quasi-faillite South African Airways, le candidat retenu devant être annoncé le mois prochain.
Ayant suspendu ses vols hors fret et rapatriements en septembre dernier, neuf mois après sa demande de liquidation suite à l’échec de la restructuration à laquelle s’étaient opposés les syndicats et l’opposition, avant de recevoir un mois plus tard une nouvelle aide de l’Etat, la compagnie nationale basée à l’aéroport de Johannesburg-OR Tambo entrevoit peut-être le bout du tunnel.
Le ministère des entreprises publiques (DPE) a confirmé avoir « identifié trois partenaires stratégiques » sur la trentaine de candidatures déclarées, sans les identifier. Mais la presse locale évoque en particulier Fairfax Africa Holdings, filiale d’un fonds d’investissement canadien, et toujours Ethiopian Airlines – dont le PDG expliquait récemment que les discussions avec le gouvernement sont « difficiles », son souhait étant plutôt de conclure un accord de gestion ou de coentreprise, avec entre autres la fourniture d’avion avec équipage. Le DPE « collabore actuellement avec les trois parties, après quoi le gouvernement décidera qui convient comme partenaire », a déclaré un porte-parole à ch-aviation.
Les administrateurs de South African Airways ont confirmé avoir reçu les trois-quarts des 10,5 milliards ZAR (590 millions d’euros aujourd’hui) d’aides d’État promise en octobre dernier. Ils gèrent désormais les indemnités de départ volontaires de 3246 employés ayant démissionné en aout. En revanche la vente des six Airbus A340-600 et cinq A340-300 ne se passe pas aussi bien que prévu (contrairement à la vente aux enchères des accessoires il y a trois mois).
Placée sous administration depuis décembre 2019 (et déjà donnée pour morte puis ressuscitée, plus particulièrement durant la pandémie de Covid-19), la compagnie de Star Alliance est dans le rouge depuis 2011 et sous perfusion depuis des années, soumise à des interventions politiques sans fin. Selon le plan de sauvetage dévoilé l’été dernier, la « nouvelle South African Airways » verrait son effectif divisé par deux à environ 2500 employés, et sa flotte limitée à « une vingtaine d’avions » pour les années à venir. Cette « nouvelle compagnie aérienne, restructurée, compétitive, créée à partir de l’ancienne » serait selon le gouvernement « la meilleure option pour repartir immédiatement dans les airs » – et éviter la liquidation.
SAA devrait redémarrer ses opérations au premier semestre 2021, espérait le gouvernement en novembre.
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