Le Parlement européen a voté vendredi en faveur de la prolongation jusqu’à la fin octobre 2021 de la dérogation aux règles de l’UE sur l’utilisation des créneaux d’aéroport, réduisant l’incertitude des compagnies aériennes sur la perte possible leurs créneaux horaires en raison de la réduction drastique des vols due à la pandémie de Covid-19.
Pas de surprise après la recommandation fin janvier du Conseil de l’Europe : durant la saison d’été qui commence fin mars et se termine fin octobre 2021, les compagnies aériennes bénéficieront toujours d’un allègement de la règle du « créneau utilisé ou perdu », mise en place fin mars 2020. Avec les règles actualisées sur l’utilisation des créneaux, elles ne devront utiliser que 50% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage prévus pendant l’été 2021 (au lieu de 80% requis avant la pandémie), afin de pouvoir les conserver lors de la saison suivante.
Par ailleurs, la Commission européenne pourra à l’avenir « étendre ces nouvelles règles à d’autres saisons et ajuster le taux d’utilisation minimal entre 30 et 70% », précise le Parlement européen dans son communiqué, l’objectif étant de « pouvoir réagir rapidement aux changements de niveau de trafic aérien pendant la pandémie ».
Cet assouplissement a empêché les compagnies aériennes de « faire voler des avions vides (avions fantômes) » pendant la pandémie de Covid-19, dans le seul but de conserver leurs créneaux de décollage et d’atterrissage pour la saison suivante, rappelaient vendredi les députés européens. Et les dernières prévisions d’Eurocontrol indiquent que le trafic aérien devrait atteindre « environ la moitié du niveau de l’année dernière », rendant la dérogation toujours indispensable pour les transporteurs déjà affaiblis par la crise sanitaire.
La plus grande association de compagnies aériennes de l’UE, Airlines for Europe (A4E), a salué vendredi cette mesure, affirmant que la prolongation « aidera à atténuer l’impact économique de la crise sur les compagnies aériennes européennes ». Une position non partagée par la low cost Ryanair selon A4E.
#COVID19 Traffic yesterday was 33% of 2019 levels with long-haul carriers particularly hard hit. @Transport_EU @ECACceac @A4Europe @IATA @ACI_EUROPE @CANSOEurope @British_Airways @TurkishAirlines @KLM @airfrance @lufthansa @SAS pic.twitter.com/8n5apdXAvI
— Eamonn Brennan (@BrennanEN23) February 12, 2021
#COVID19 Traffic intra-Europe is now more depressed than traffic to most other areas of the world (-68%) and lower than domestic Chinese 🇨🇳 traffic (-41%) and domestic US 🇺🇸 (-45%). See our Comprehensive Report https://t.co/8ONESDovrY @ECACceac @IATA @A4Europe @Transport_EU pic.twitter.com/8oxW7lpUY1
— Eamonn Brennan (@BrennanEN23) February 12, 2021
PIONEER 300 a commenté :
15 février 2021 - 9 h 55 min
Quand je pense que certains croient encore au développement de l’aérien Les créneaux ne servent a rien compte tenu de la contraction du traffic aérien et les aéroports sont tranquilles pendant de longues année avant de devenir saturés en terme de traffic
Ajouter a tout cela les contraintes environnementales et sanitaires vous avez l’équation de ce que sera le traffic aérien de la prochaine décennie = Une peau de chagrin
Vic a commenté :
15 février 2021 - 10 h 22 min
Quelle analyse poussée Pioneer 300 ! Certes je vous rejoins sur le fait que les aéroports sont tranquilles pour quelques années. Ceci étant, en matière de développement économique et d’efficience niveau temps de parcours, l’aérien a toujours de beaux jours devant lui. Son avenir dépend pour beaucoup (plus) de sa transition vers le bas carbone que de la volonté des clients de prendre l’avion. Objectivement, il est probable que les clientèles business se fassent plus rares mais je suis plus sceptique quant à la clientèle loisir.
Jean Pierre a commenté :
15 février 2021 - 17 h 10 min
Pas demain du coup que la Commission Européenne remettra sur la table son projet de monétarisation des créneaux horaires.