La demande de renvoi en correctionnelle pour la compagnie aérienne Air France et Airbus dans l’affaire du crash du vol AF447, qui avait fait 228 morts il a onze ans, est appuyée par le syndicat de pilotes SNPL.
Fin janvier, le parquet général avait requis un renvoi en correctionnelle pour la compagnie nationale française comme pour le constructeur de l’A330-200, dans l’affaire du vol AF 447 entre Rio de Janeiro et l’aéroport de Paris-CDG qui s’était écrasé en mer en juin 2009. Après le non-lieu obtenu en septembre 2019 par Air France et Airbus (les pilotes étant tenus seuls responsables), au grand dam des familles de victimes, le syndicat SNPL France ALPA a affiché le 10 février 2021 son soutien à cette nouvelle décision judiciaire. Les réquisitions du Parquet Général « concluent au renvoi d’Airbus et d’Air France devant le Tribunal correctionnel afin que se tienne enfin le procès des responsabilités de cet accident tragique », souligne un communiqué du SNPL qui a « la conviction que les familles des victimes bien sûr, mais aussi tous les passagers attendent des réponses et de la transparence sur tout ce qui peut affecter la sécurité aérienne ».
Le SNPL France ALPA rappelle qu’aux termes de la réglementation, Airbus « détient un agrément de conception. C’est donc au constructeur qu’incombe la responsabilité de l’analyse des risques et de la classification des événements susceptibles de survenir. Les fautes commises dans cette évaluation des risques et les manquements dans les informations transmises à la DGAC et à l’AESA par Airbus, engagent entièrement sa responsabilité en tant que concepteur et constructeur ». D’ailleurs, poursuit le syndicat, la Procureure Générale rappelle dans son réquisitoire que la validation par une autorité « n’est pas une cause d’irresponsabilité pénale prévue par le code pénal. Admettre une telle cause d’exonération, comme l’avait fait le Juge d’instruction, aurait tout simplement pour conséquence de créer une irresponsabilité pénale des constructeurs ».
Le syndicat souligne que « personne n’aurait compris que Boeing ne reconnaisse pas ses fautes dans le cadre des accidents du Boeing 737 MAX au motif que la FAA avait certifié l’avion. En effet, de la même façon qu’Airbus, le constructeur américain est intervenu dans la certification du 737 MAX et a donc été logiquement mis en cause ». Rappelons que le récent accord entre le ministère américain de la justice et Boeing est plus nuancé…
Le refus d’admettre ses responsabilités dans un tel accident, « outre son caractère inacceptable pour les victimes et leurs familles, est préoccupant pour l’avenir de la sécurité du transport aérien. Airbus ne peut se défausser de ses responsabilités sur l’autorité de certification », conclut le SNPL qui espère maintenant que l’ordonnance de non-lieu « sera réformée par la Chambre de l’instruction de Paris, afin qu’un débat contradictoire et transparent puisse enfin se tenir devant le Tribunal correctionnel. Après dix années d’enquête, tous les acteurs de ce drame, le constructeur, l’exploitant et les autorités de tutelle doivent venir s’expliquer sur ce que les uns et les autres ont fait et n’ont pas fait afin que le Tribunal se prononce sur les responsabilités de chacun ».
Ce renvoi en correctionnelle devant être entendu le 4 mars 2021 par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris selon des sources judiciaires du quotidien Le Parisien. Selon le rapport du BEA publié en juillet 2012, le givrage en vol de sondes de vitesse Pitot avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l’A330 et désorienté les pilotes jusqu’au décrochage de l’appareil.
F-GFMD a commenté :
11 février 2021 - 8 h 55 min
Relisez avant de publier. Le crash du vol ne date pas de Juin 2019 comme vous l’écrivez.
ljp a commenté :
11 février 2021 - 11 h 45 min
A la place du SNPL, je me ferais discret.
Sans la java à Rio, et des réactions inappropriées de l’équipage resté aux commandes, ces passagers seraient en vie !
plop a commenté :
11 février 2021 - 12 h 25 min
Sans l’alarme de décrochage qui se coupe sous 60 noeuds parce que l’avion se “croit au sol” (spécifique au 330..), les passagers seraient en vie… (sans parler des sondes) et l’équipage aurait identifier le bon type de decrochage et l’erreur IAS
Ce ne sont pas les 2 mojitos à 17h30 la veille du decollage qui ont eu un impact.. sauf pour les media et le BEA, qui met en valeur ce que les assureurs veulent bien
@PNT AF a commenté :
11 février 2021 - 13 h 48 min
On parle du CDB de ce vol qui annonce aux OPL qu’il a dormi une heure la veille d’un vol transatlantique parce qu’il était en escale avec sa maitresse ???
Franck DELAWARE a commenté :
11 février 2021 - 19 h 33 min
@ @PNT AF
Pourquoi colportez vous ce genre de ragot ? Avez-vous au moins lu le rapport complet du BEA ou bien seulement les raccourcis faits par les journalistes de BFMTV? Moi (simple pilote de ligne), quand je lis la phrase « j’ai dormi une heure tout à l’heure, ce n’était pas assez », je n’en conclus pas comme vous que le commandant a fait la bringue pendant 48h en ne dormant qu’une heure pendant toute l’escale (quel être humain peut supporter ça ???) mais que quand il s’est allongé pour faire une sieste avant un vol de nuit (comme nous le faisons souvent), il n’a réussi à dormir qu’une heure…
Sérieusement, lisez le rapport et vous verrez que la situation a été bien plus complexe dans cet avion et qu’il est malhonnête de ressortir un événement ou une phrase parmi d’autres (en lui faisant dire autre chose que ce qu’elle veut dire…).
private equity a commenté :
11 février 2021 - 12 h 20 min
Vouloir que Airbus prenne une partie des responsabilités de cet accident, pourquoi pas. A ce moment là il faut également impliquer Air France qui n’a pas correctement formé ses pilotes aux problèmes de vol en haute altitude et au givrages des sondes Pitot.
En poussant le raisonnement jusqu’à l’absurde on pourrait aussi rendre Airbus partiellement responsable du crash de Germanwings. En mettant en place des portes de cockpit blindées et un système anti-intrusion ?
Et franchement permettre à des pilotes du 320 de PIA de poser sans sortir le train d’atterrissage, la aussi c’est la faute d’AIRBUS?
Papageno a commenté :
11 février 2021 - 13 h 07 min
Je vous recommande la lecture d’un document publié par le NTSB qui s’interroge sur la réponse des équipages sous stress. NTSB ASR1901.PDF
Justin Fair a commenté :
12 février 2021 - 16 h 07 min
Merci “Papageno”!
En effet très intéressant…
Mais je crains que cela demande beaucoup trop de réflexion pour certains…
Pour les amateurs des citations de M.Audiard, il a dit aussi :
“La Justice, c’est comme la Sainte-Vierge, il faut qu’elle apparaisse de temps en temps sinon le doute s’installe…”
Espérons !
Papageno a commenté :
11 février 2021 - 15 h 13 min
Tous les accients d’avion sont multi factoriels. La difficulté consiste à correctement attribuer un poids à chacune de ces causes. Cet état de fait se révèle dans tous les commentaires et au delà. Chacun privilègira
papageno a commenté :
11 février 2021 - 15 h 24 min
Privilègiera une cause plutôt qu’une autre en fonction des intérêts qu’il a défendre, c’est humain. c’est pour cela qu’il faut essayer de faire un tour le plus large possible avant de pontifier… C’est en cela que la réflexion du NTSB ASR1901 est importante n’en déplaise à ceux qui veulent charger l’équipage à tout prix.
MAVRICK a commenté :
11 février 2021 - 15 h 40 min
Airbus répondra qu’elle n’est pas responsable du fait de l’incapacité des pilotes n’ayant pas “su” appliquer ou, “pas” appliqué , les procédures d’urgence prévues et décrites dans le QRH speed unreliable ( quick reference book ) élaborées par le constructeur ( peut être modifiées- en rajout;) par la compagnie en cas de pannes d’indication de vitesse ; qui sont des “memory items” ( actions à effectuer de mémoire ). Restera à expliquer, argumenter, et défendre le pourquoi . La perte d’autres systèmes , alarmes multiples dont Décrochage intermittent sont d’autant de facteurs contributifs à l’action à entreprendre. Sans se positionner ni blâmer qui que ce soit, le Droit tranchera . Ce qu’a fait le CDB avant n’est pas un argument recevable . la conduite du vol durant cette période était conforme aux textes OPS . La cause de ce dramatique événement n’est ni blanc ni noir; erreurs, fautes, mal-fonctions multiples, qui ; les réponses sont complexes et peuvent être contradictoires . beaucoup d’encre à suivre , en plus des larmes.
Robin a commenté :
11 février 2021 - 15 h 56 min
La responsabilité d air France est importante :
Pour rappel c est une erreur de navigation (montée à 13000metres en lieu et place du contournement de la ligne de cumulo nimbus !!) qui a causé tout cet enchaînement de mauvaise décisions qui on provoquees le crash)
Même avec les sondes givrées les 3 pilotes long courrier devaient et pouvaient éviter cette catastrophe….
Air France minimum 75 %
Airbus maximum 25% de responsabilité.
F-GTOM a commenté :
11 février 2021 - 17 h 11 min
La réaction du cdb qui revient au poste et qui reste passif reste pour moi inacceptable..
Il se devait de reprendre sa place et les commandes… Et j’ose espérer qu’il aurait détecté de lui même un décrochage… Quand tu as une assiette nettement positive avec un vario qui est lui fortement négatif… C’est quand même du pilotage de base… C’est un décrochage !!
C’est une suite de mauvaise réaction à une situation de départ qui n’est pas alarmante… Des givrage pitot il y en a eu.. Et il y en aura encore.
Du coup.. Quid de Thales?? Car après tout airbus ne fabrique pas de sonde.. C’est un assembleur au même titre qu’un constructeur de voitures.
Thales n’est pas sur le rang des accusés ??
Bio a commenté :
12 février 2021 - 8 h 06 min
Concernant Thales, en fait c’est très compliqué; ils fabriquent les sondes mais en terme de certification (conformité aux règles aéronautiques émise par l’EASA/FAA : CS-25) c’est Airbus qui certifie. Hormis le moteur qui est certifié avec ses propres règles CS-E par le motoriste, tout ce qui est sur l’avion est sous la certif avion. Au final c’est bien l’avionneur qui est responsable.
Un autre point qui est rarement évoqué ici et qui bien souvent explique les longues batailles d’avocats (avides… pardon ça m’a échappé) dont le but unique est de faire condamner le constructeur de l’avion plutôt que la compagnie aérien : C’est très simple si la compagnie est responsable du crash (au travers de ses pilotes ou de sa maintenance) : les indemnités versées aux victimes ou familles des victimes sont limitées légalement (il y a un tarif en fonction de la nationalité.
Si c’est le constructeur qui est responsable, alors là il n’y a pas de limite légale aux indemnités.
Donc les victimes (et surtout leurs avocats) ont tout intérêt à fait condamner le constructeur.
Filoustyle a commenté :
11 février 2021 - 17 h 56 min
Ce SNPL est à vomir ?? détesté par tous le monde y compris les PNC au lieu de faire profil bas et la boucler oser dire que c’est la faute d’Airbus !!!!! Mais ils osent tout c’est à ça qu’on les reconnais comme dirait Audiar, mais malheureusement les familles des victimes se font manipuler par ceux qui sont la source de leur malheur.
je souhaite vivement que lors du procès en appel il prennent une gifle monumentale bien placer ça leur fera peut être éclater le melon qui n’en peut plus de grossir ✋
@FILOUSTYLE a commenté :
11 février 2021 - 18 h 38 min
A lire sur les autoproclamés meilleurs pilotes du monde : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/21/01016-20130321ARTFIG00346-af-447-ce-que-le-pilote-a-fait-a-rio-de-janeiro.php
Franck DELAWARE a commenté :
11 février 2021 - 19 h 37 min
Ah ben si même les PNC détestent le SNPL, ça veut tout dire !
Quelle argumentation !
Comme dans tous les crashs, il y a de multiples facteurs qui entrent en ligne de compte, depuis la conception d’un avion, aux procédures mises en places par la compagnie, en passant par les conditions extérieures (givrage, météo, etc…). Les pilotes ne sont que le dernier maillon de la chaîne.
Kev a commenté :
11 février 2021 - 23 h 12 min
Votre réponse pleine de sagesse est tout à votre honneur ! Malheureusement d’une naïveté et d’un pathetique rare…
Je me joins à tous les commentaires précédents qui montent leur intelligence et leur bon sens.
Il n’est pas nécessaire d’être du snpl pour voir la vérité en face. L’acquittement d’air france et airbus était d’une telle mascarade.
Les familles des victimes méritent mieux que ça, snpl ou pas. Et ça tombe bien je n’en fait pas parti..
Et cessez de citer audiar, vous êtes à mille lieux de comprendre ce qu’il dit avec un raisonnement comme le votre…
flydreamer a commenté :
11 février 2021 - 21 h 29 min
Je ne comprends pas cette intrusion du SNPL pour s’afficher sans gêne dans cette affaire.
Les familles des victimes n’ont rien demandé à ce SNPL et n’en ont nullement besoin de leur soutien.Les associations de ces familles et leurs avocats sont là pour çà.
Samuel a commenté :
11 février 2021 - 22 h 13 min
Pourquoi les pilotes d’avions ne font JAMAIS d’erreurs ?
@SAMUEL a commenté :
12 février 2021 - 7 h 34 min
Si l’on prend en compte, dans ce cas précis, le comportement en escale du CDB (dort seulement une heure la veille du vol comme il l’a annoncé aux OPL, cf. les enregistrements) et l’incapacité totale de tous les PNT à comprendre la situation rencontrée et à réagir en conséquence, on ne peut clairement pas parler d’erreur.
Justin Fair a commenté :
12 février 2021 - 10 h 28 min
Il a dit: ” Je n’ai pas ASSEZ dormi la nuit dernière… ”
C’est une situation qui arrive très fréquemment aux pilotes sur long-courrier , décalage horaire oblige…
… une heure ce n’était pas assez, TOUT A L’HEURE”
Comprendre, j’ai fait un somme ( sieste) d’une heure l’après-midi, avant le ramassage ( départ) à l’hôtel)…
Il n’y a que ceux qui n’ont jamais fait ce métier qui comprennent de façon malveillante: “Je n’ai dormi qu’une heure depuis 24 heures…”
Franck DELAWARE a commenté :
12 février 2021 - 17 h 56 min
C’est marrant, je comprends exactement la même chose que toi…
Justin Fair a commenté :
13 février 2021 - 7 h 58 min
C’est normal, Franck, nous, nous savons de quoi nous parlons…
Private equity a commenté :
12 février 2021 - 1 h 13 min
Une bonne option serait de revenir à 4 pilotes au lieu de 3. Deux pilotes font la première moitié du vol et a mi chemin les deux autres qui seront reposé font la deuxième moitié du vol et l’atterrissage. Avantage il ne y a jamais 3 pilotes aux commandes . Comme dans un couple quand on est trois,il y en a un de trop. Si un des trois ne se sent pas au top il peut se dire que les deux autres sont apte. En lisant les retranscriptions des dernières minutes du vol c’est un peu le sentiment qui ressort. Comme si chacun des trois comptaient sur les deux autres pour se sortir de ce mauvais pas. certe un pilote de plus par long courrier ça a un cout. Économiser sur le personnel ça ne est jamais une bonne idée.
FREDSKJE a commenté :
12 février 2021 - 14 h 26 min
sur un Paris Rio,3 PNT sont nécessaires et c’est légal,maintenant si on doit mettre un 4ème pilote,cela a un coût, un copi avec 5-6000€ par mois va coûter 10-12000€ en comptant les charges… à la louche 200 pilotes de plus soit près de 25 millions € par an
@FREDSKJE a commenté :
12 février 2021 - 15 h 46 min
A quoi cela sert-il de mettre un 4e PNT, ou même un 5e et un 6e s’ils sont aussi mauvais que ceux de cet équipage ?
Justin Fair a commenté :
13 février 2021 - 8 h 10 min
Surtout que même si il y a 3 PNT sur un Rio-Paris, ils ne sont que 2 au poste en croisière soit la plupart du temps, comme au moment du givrage des sondes… Ce serait la même chose avec 4 PNT… Et mon sentiment c’est que CHACUN essaie de comprendre la situation. Ce qui est extrêmement difficile pour le CDB qui n’a pas vu les premières minutes et les actions du pilote .
Justin Fair a commenté :
12 février 2021 - 8 h 23 min
Oui, le SNPL a tout à fait raison de demander que “TOUS les acteurs de ce drame, le constructeur, l’exploitant et les autorités de tutelle doivent venir s’expliquer sur ce que les uns et les autres ont fait et n’ont pas fait…”:
– LeS constructeurS: AIRBUS et THALES, sur leur lenteur à apporter une correction à l’insuffisance des sondes et à leurs blocages de plus en plus fréquents depuis 2008…
– L’exploitant: d’avoir ( trop!) attendu une solution d’AIRBUS ( qu’il relançait toutefois régulièrement…) et de n’avoir pas pris suffisamment en compte la dangerosité de la situation ( séance simulateur peu adaptée et note de mise en garde aux pilotes…)…
– Les autorités de Tutelle: BEA, DGAC, EASA, d’avoir jugé que la perte des indications de vitesse, n’était pas une “condition susceptible de compromettre la sécurité ( potential unsafe condition)”… Tous ont écarté le risque “accidentel”!
– Et enfin les pilotes, qui ne pourront malheureusement pas s’ expliquer sur leur erreur initiale d’avoir fait monter l’avion de près de 3000 Ft en limite de son domaine de vol, et de n’avoir pas compris ensuite… On ne peut que s’imaginer à leur place, si on a les connaissances suffisantes de l’avion et du métier…
Dakota a commenté :
12 février 2021 - 9 h 51 min
Les trois pilotes ont perdu la vie dans cette catastrophe.Donc, il faut d’abord s’incliner devant la douleur des proches. Après, il est normal que les avocats des familles des victimes disent qu’ils attaquent le constructeur et la compagnie afin que les proches des victimes puissent faire leur deuil : c’est “dans l’ordre des choses. Mais qui est dupe ? C’est parce que constructeur et compagnie peuvent faire un très gros chèque. Enfin, pour moi, toute la question est : quand on écrit que les pilotes ont été “désorientés” par la perte d’indications cohérentes elle-même due à un givrage des sondes (moins d’une minute, le givrage,ne l’oublions pas)estime-t-on que cela reporte toute la responsabilité sur Thales, Airbus et Air France ? Les pilotes (notamment long courrier) ont une formation et une (juste) rémunération qui pourraient justifier que, sans être monstrueusement exigeants, ils réagissent de façon “appropriée” à ce genre de situations (d’autres l’avaient fait avant eux).
Dakota a commenté :
12 février 2021 - 9 h 52 min
Il est normal que les avocats des familles des victimes disent qu’ils attaquent le constructeur et la compagnie afin que les proches des victimes puissent faire leur deuil : c’est “dans l’ordre des choses. Mais qui est dupe ? C’est parce que constructeur et compagnie peuvent faire un très gros chèque. Enfin, pour moi, toute la question est : quand on écrit que les pilotes ont été “désorientés” par la perte d’indications cohérentes elle-même due à un givrage des sondes (moins d’une minute, le givrage,ne l’oublions pas)estime-t-on que cela reporte toute la responsabilité sur Thales, Airbus et Air France ? Les pilotes (notamment long courrier) ont une formation et une (juste) rémunération qui pourraient justifier que, sans être monstrueusement exigeants, ils réagissent de façon “appropriée” à ce genre de situations (d’autres l’avaient fait avant eux).
Justin Fair a commenté :
12 février 2021 - 10 h 35 min
” une formation qui pourraient justifier que, sans être monstrueusement exigeants, ils réagissent de façon « appropriée » à ce genre de situations (d’autres l’avaient fait avant eux).”
“Quand une erreur peut être commise, elle le sera forcément un jour”, dit-on…
Personne n’avait pensé ( AIR FRANCE, BEA, AESA, DGAC, AIRBUS,…) qu’une telle panne pouvait conduire à une catastrophe… TOUS pensait que le programme mis en place dans LES compagnieS et approuvé par les services officiels ( et qui avait été suivi par l’équipage) était suffisant pour l’éviter! Il a été renforcé depuis…
Bencello a commenté :
12 février 2021 - 10 h 18 min
Sans se prononcer dans un débat (sans fin) sur la (co-)responsabilité des pilotes, du constructeur, du certificateur ou de la compagnie, on peut se demander, dans ce genre de procédure, si un accord à l’amiable ne serait pas plus “constructif” qu’une démarche judiciaire, 11 ans après.
Le système américain, avec tous ses défauts, semble beaucoup plus réactif dans ce domaine.
Max1 a commenté :
12 février 2021 - 12 h 10 min
To ROBIN
– rajout a votre post :
– oui pour avoir connu un certain nombre de situation actives avec CB et plus , un contournement large d une telle zone est souhaitable .ce changement doit s anticiper ( lecture radar confort pax ) il est gourmant en carburant .et doit être pris en compte généreusement au sol.
– les malfonctions des sondes = c est en plus.
Justin Fair a commenté :
12 février 2021 - 14 h 29 min
“Contournement large”?
En fonction de ce qui vu au radar météo de bord… Sinon, des dizaines d’avions traversent (aient) chaque jour le FIT (“pot au noir” ici, si vous préférez) sans faire de contournement large… De simples évitements selon besoin, au cas par cas…
FL350 a commenté :
12 février 2021 - 15 h 52 min
“PAPAGENO DIT :
11 février 2021 à 15 h 13 min
Tous les accients d’avion sont multi factoriels. La difficulté consiste à correctement attribuer un poids à chacune de ces causes”
C.Q.F.D.
Max1 a commenté :
12 février 2021 - 16 h 38 min
To @PNT AF
– confidences du Captain au sein de l équipage !
– en effet il est recommandé dans un cokpit ou même au dispatch d être prudent avec tout ce qui touche au privé.!
– ce bavardage n est pas utile !
Justin Fair a commenté :
14 février 2021 - 8 h 19 min
“– ce bavardage n est pas utile !”
Quel bavardage?
Qu’il n’a pas assez dormi malgré la sieste de l’après-midi?
Si, c’est utile….
Je me souviens de collègues m’informant d’avoir un bébé ne faisant pas ses nuits à la maison ( fréquent)… Ou cet autre d’être en instance de divorce et dormant mal…
Ce n’est pas un bavardage inutile…Mais une information à prendre en compte.
Max1 a commenté :
12 février 2021 - 17 h 24 min
Un oubli .
– pas utile de colporter ce type de ragot. Ici.C est déjà détaillé sur les bandes.
@MAX1 a commenté :
12 février 2021 - 18 h 57 min
Pas des ragots mais carrément des mensonges destinés à salir l’équipage.
Ces personnes malfaisantes, jalouses et nocives martèlent à tout va, espérant instiller leurs affirmations dans les esprits.
Si le procès a lieu ça va être un vrai déchaînement, hélas.
Le toulousain a commenté :
14 février 2021 - 8 h 01 min
@ tous les pilotes
Si alarmes décrochage
Si vario positif
Si chute libre
Vous continuez de tirer sur la manette??
C est peut etre humain mais la formation de pilote n est pas d oublier ces réflexes la?
Car bon meme si la sonde a givré
L avion m indiquait pas de chute d altitude
Justin Fair a commenté :
14 février 2021 - 8 h 35 min
“Si alarmes décrochage”
-Oui, si on ne considère pas que c’est une fausse alarme… Ce qu’ont fait à peu près la moitié des pilotes confrontés au même problème…
Dont ceux d’Air Caraïbes pourtant souvent cités en exemple…
Le toulousain a commenté :
14 février 2021 - 8 h 07 min
Donc volait a plat?
Or
Le pilote en fonction (pas celui qui etait en cabine) a tirer sur le manche
Le commandant en revenant dans le poste a bien analysé la situation mais avec le temps de trop
Mais le pilote en fonction continuait de tirer quand le copi lui poussait pour abaisser le nez
Ce que j en veut au commandant c est que quand on commande on ne laisse pas la place/ sort du cockpit pour se reposer juste avant une des parties les plus difficile/technique ( decollage/zone de turbulence assuree/ atterissage)
Justin Fair a commenté :
14 février 2021 - 8 h 30 min
“quand on commande on ne laisse pas la place/ sort du cockpit pour se reposer juste avant une des parties les plus difficile/technique ”
– Le commandant a laissé l’avion à deux copilotes dont l’un avait plus d’expérience que lui sur long-courrier et les traversées de FIT ( 7 ans contre 2 ) et particulièrement sur l’Amérique du Sud… ( 37 rotations contre 16) .
Max1 a commenté :
14 février 2021 - 9 h 54 min
– pour en avoir discuté objectivement avec des proches PNT ayant une connaissance également de ces types de routes .
– outre l aspect malfonction des sondes et gestion de trajectoires .
– il y a eu (sans doute possible) un manquement du captain MD dans la répartition des tâches et temps de repos sur ce premier tronçon.
– point à la ligne.
Max1 a commenté :
14 février 2021 - 10 h 20 min
Un oubli
– triste timing pour les PAX (AF447)pensées aux familles.
Le toulousain a commenté :
14 février 2021 - 13 h 26 min
@ justin fair
Donc si decrochage tu tires sur le manche toi??
Decrochage : pas assez de portance par manque d air
Il faut retablir l écoulement de l air pour retrouver vitesse air et donc portance
Plus tu tires, plus tu cabres, plus tu ralentis l air, plus tu décroches
Comme sur la neige un conducteur doit des fois faire ce qu on lui a appris et pas ce qui semble naturel
Pour la gestion du commandant:
Un chef se doit d être supérieur sinon il ne doit pas l etre.
Alors il etait peut etre pas le plus expérimenté pour cette zone,
Mais il a selon les récits des boites reussi a comprendre la situation alors que les copi en poste non
La météo annonçait pas mal de grabuge, meme si je ne suis pas le plus expérimenté de cette zone je reste actif pendant le passage
1 pour apprendre
2 pour etre celui que l on ecoutera en cas de soucis ( et pas 2 personnes egales ne prennant pas de decision )
Justin Fair a commenté :
15 février 2021 - 11 h 22 min
@ Le Toulousain,
Concernant le décrochage… Quasiment aucun pilote savait à cette époque qu’un avion, à cette altitude et à ce nombre de mach, décroche vers 6° d’incidence ( en passant, c’est l’incidence qu’il faut considérer pas la vitesse…) . Au moins le double, voire plus, en incompressible et en lisse, et ça ils connaissaient… Les pilotes n’ont pas identifié le décrochage, donc n’ont pas agi en conséquence pensant à une fausse alarme… Y compris le CDB! Rien n’indique dans le CVR qu’il avait compris…
“La météo annonçait pas mal de grabuge, meme si je ne suis pas le plus expérimenté de cette zone je reste actif pendant le passage”
La météo annonçait le FIT ( Front Inter Tropical) comme chaque jour, sur toute la planète quasiment et les CDB n’attendent pas forcément qu’il soit traversé pour prendre le repos du milieu du vol… Les copis savent faire les évitements nécessaires, ils étaient en train de le faire d’ailleurs et le phénomène de cristaux de glace à proximité des cumulonimbus ( sous l’enclume en fait) était peu connu à l’époque…
De plus à 00:44:49 ( vers Natal), le CDB remarque: ” on n’a pas été emmerdé par les cunimbs, hein” ( qui a bien-sûr, été interprétée par : “on ne va pas se laisser emmerder par les cunimbs! par les esprits mal tournés…) et qui peut faire penser qu’il s’estimait sorti de la zone à problème signalée à la préparation du vol.
les deux restés en poste n’était pas “2 personnes égales”. Un était bien plus expérimenté que l’autre et il aurait dû prendre la situation en main bien plus tôt, ce qui était son rôle. Il a laissé son collègue seul, sans soutien, à un moment crucial… pour appeler le CDB, au lieu de surveiller et l’assister…
Sens des responsabilités a commenté :
14 février 2021 - 17 h 24 min
Au delà des erreurs de pilotage commises et de la mauvaise gestion du cdb dans la répartition des rôles avec ses deux opl, ce drame souligne également le problème du comportemement en escale de nombreux équipages LC, notamment sur Rio qui est notoirement considérée comme particulierement festive par la plupart d’entre eux, d’où la fatigue accumulée sur le vol retour.
FL350 a commenté :
14 février 2021 - 18 h 08 min
En parcourant les messages ci-dessus, j’observe que la plupart se fonde sur une totale méconnaissance du sujet. Je les invite donc à prendre avant tout connaissance du rapport final du BEA.
Comment souvent en accidentologie aérienne, il existe un enchaînement de problèmes conduisant à la catastrophe :
1. Le givrage de 3 sondes Pitot : “Après la publication du Bulletin de Service de 2007, en l’absence de problèmes de ce type sur sa flotte long-courrier, Air France choisit de remplacer les sondes Pitot C16195AA, uniquement en cas de panne, par les sondes Pitot C16195BA. […] Le premier lot de sondes Pitot C16195BA arrive à Air France le 26 mai 2009, soit 6 jours avant l’accident du F-GZCP. Le premier avion est modifié le 30 mai 2009.” Cet évènement s’était déjà produit 14 fois avant ce crash, l’équipage ayant à chaque fois géré convenablement l’incident sans aucune conséquence (Air France : 4, TAM : 3, Qatar Airways : 4, Northwest : 1, Air Caraïbes Atlantique : 2).
2. Une attitude incohérente de l’équipage en fonction, outre la crispation du pilote de droite (2 936 h) devant l’insistance tardive du pilote de gauche (6 547 h) à réagir correctement (lorsque le pilote de gauche annonce reprendre les commandes pour un action à piquer, le pilote de droite gardera les commandes à cabrer, rendant de fait neutres les actions de l’autre). Quant au commandant (10 988 h), au repos, il sera prévenu trop tard pour intervenir efficacement (outre les facteurs de charge subis rendant son accès aux commandes compliqué voire impossible).
Enfin, pour une meilleure compréhension du niveau de pilotage des équipages Air France, on se reportera aux rapports internes de la compagnie, l’un dit “Colin” du 21 juin 2006, l’autre dit “LOSA” de janvier 2011.
Justin Fair a commenté :
15 février 2021 - 9 h 05 min
@ FL350,
” Après la publication du Bulletin de Service de 2007, en l’absence de problèmes de ce type sur sa flotte long-courrier, Air France choisit de remplacer les sondes Pitot C16195AA, uniquement en cas de panne, par les sondes Pitot C16195BA.[…] Le premier lot de sondes Pitot C16195BA arrive à Air France le 26 mai 2009, soit 6 jours avant l’accident du F-GZCP.”
Votre […] a son importance…
– MAIS après les incidents de 2008( 7en 6 mois), Airbus modifie le BS de 2007 e novembre, en précisant que la sonde “BA” n’améliore pas la résistance au givrage. En février 2009, sur l’insistance d’AF une étude en soufflerie est menée sur les sondes”BA” ; En avril 2009, Airbus indique que la sonde “BA” a un meilleur comportement que la sonde “AA” et propose une expérimentation sur des avions d’AF. ; AF refuse d’attendre et lance le remplacement le 27 avril 2009.THALES commence la livraison des sondes à partir du 26 mai à raison de 12 tubes pitot par semaine.
” (lorsque le pilote de gauche annonce reprendre les commandes pour un action à piquer, le pilote de droite gardera les commandes à cabrer, rendant de fait neutres les actions de l’autre)”
– Je vous invite à bien regarder l’annexe 3 du rapport final “Planche des Paramètres”et vous verrez que les actions contradictoires sont très brèves, 2 fois, 5 secondes maximum et en toute fin de vol 02:13:40 et 02:13:55. 30 secondes avant l’impact ( Le pilote de droite n’a pas “gardé les commandes à cabrer” !) . Et lorsque le pilote de gauche à poussé sur le manche la gouverne de profondeur est partie vers piqué mais l’alarme “Stall” s’est déclenchée… Ce ne sont pas les quelques secondes de double pilotage en toute fin de chute qui ont causé le crash. Il état trop tard …
” il sera prévenu trop tard pour intervenir efficacement (outre les facteurs de charge subis rendant son accès aux commandes compliqué voire impossible).”
Justement, il a été prévenu trop tôt, Le pilote de gauche avait autre chose à faire que de perdre 30 secondes à l’appeler… Et il était dans le poste 1minute 30 après le début de l’incident, il lui a fallu environ 30 secondes pour venir… Mais là, c’était déjà un peu tard pour comprendre la situation, par manque d’informations…. Notamment qu’ils étaient monté à 38000 FT…
Et et QUELs facteurs de charge? En descente? Revoyez vos cours de Mécanique du Vol !
FL350 a commenté :
15 février 2021 - 18 h 10 min
“Et et QUELs facteurs de charge? En descente? Revoyez vos cours de Mécanique du Vol !” : j’adore ce ton condescendant, surtout lorsqu’il provient d’une personne ne sachant rien de son interlocuteur !
Je ne vais pas vous donner une leçon de physique élémentaire, je n’ai aucun don de pédagogue, surtout avec ceux prétendant tout savoir, mais sachez cependant qu’un vecteur d’accélération, le fameux G, peut être positif ou… négatif ! En l’occurrence, le rapport du BEA fait état d’accélération variant de – 0,2 G à + 1,9 G, situation très inconfortable pour se déplacer physiquement dans un cockpit.
Pour le reste, soit nous ne disposons pas du même rapport, soit l’un de nous est un idiot ! Je vous laisse méditer.
Justin Fair a commenté :
16 février 2021 - 9 h 29 min
FL350: “le rapport du BEA fait état d’accélération variant de – 0,2 G à + 1,9 G, situation très inconfortable pour se déplacer physiquement dans un cockpit.”
– Je vous renvoie, encore une fois, à l’annexe 3 page 1 du Rapport ( et nous avons certainement le même), les accélérations extrêmes que vous citez ont eu lieu entre 02:10:05, début de la panne et 02:11:00 . Or le CDB a reçu l’appel du cockpit à 02:11:18,2 ( 2 coups sur la cloison, signal convenu de réception de l’appel) et est entré dans le cockpit à 02:11:42,5 ( ” bruit d’ouverture de la porte du cockpit” cf retranscription CVR), donc après les accélérations que vous citez ( qui d’ailleurs, même si elles auraient pu provoquer une gêne, n’auraient pas empêché le déplacement du CDB, ni son installation à son siège, s’il l’avait souhaité… ). Ensuite l’accélération est restée autour de 1 +- 0,2G, jusqu’à la fin.
Vous non-plus, vous ne savez pas à qui vous avez affaire et je crois bien que vous me prenez pour un idiot… Peut-être, mais un “idiot” qui sait lire attentivement un rapport et ses annexes, en plus de connaître la machine et le métier.
Merci, en tout cas, à vous et quelques autres, de me donner l’occasion de répondre, aux inexactitudes flagrantes, qui circulent sur le net, au sujet de cet accident …
Le toulousain a commenté :
14 février 2021 - 18 h 50 min
@fl350
Oui….
Mais pour bcp c est un rapport dicté!
Perso je suis 100% d accord avec ce post
Le dernier point sur colin et losa je botte en touche