La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a opéré entre Amsterdam et Madrid le premier vol passager au monde alimenté en partie par du kérosène synthétique à base de sources renouvelables.
Organisée par la compagnie nationale néerlandaise, Shell et le ministère des infrastructures et de la gestion de l’eau, cette première mondiale a eu lieu en janvier 2021 entre Amsterdam-Schiphol et l’aéroport de Madrid, à bord d’un Boeing 737-800. Ce vol annoncé hier lors d’une conférence sur les SAF (carburant d’aviation durable) a été effectué avec un mélange de 500 litres de kérosène synthétique durable, produit par Shell dans son centre de recherche d’Amsterdam « à partir de CO2, d’eau et d’énergie renouvelable provenant du soleil et du vent sur le sol néerlandais ». « Je suis extrêmement fier que nous ayons réussi à produire pour la première fois 500 litres de carburéacteur à base de CO2, d’eau et d’énergies renouvelables. Il s’agit d’une première étape importante et, avec nos partenaires, nous devons maintenant le développer, l’accélérer et le rendre commercialement viable », a déclaré Marjan van Loon, PDG de Shell Pays-Bas.
Pour le PDG de KLM Pieter Elbers, la transition des combustibles fossiles vers des alternatives durables « est l’un des plus grands défis de l’aviation. Le renouvellement de la flotte a contribué de manière significative à la réduction des émissions de CO2, mais l’augmentation de la production et de l’utilisation de carburant d’aviation durable feront la plus grande différence pour la génération actuelle d’avions. C’est pourquoi nous nous sommes associés il y a quelque temps à divers partenaires pour stimuler le développement d’un kérosène synthétique durable. Ce premier vol avec du kérosène synthétique montre que c’est possible dans la pratique et que l’on peut avancer ».
A worldwide first in The Netherlands! ✈️ We're proud to share that together with @MinIenW and @Shell, the first passenger flight partly flown on sustainably produced synthetic kerosene was carried out from @Schiphol to Madrid last month. #KLM #SAF #Sustainability pic.twitter.com/5FC4ajRKyk
— KLM (@KLM) February 8, 2021
Au cours de la conférence, le décor a été planté pour diverses nouvelles initiatives et startups. Par exemple, la start-up Synkero a annoncé qu’elle collaborait avec le port d’Amsterdam, Schiphol, KLM et SkyNRG sur la réalisation d’une usine commerciale de kérosène synthétique durable dans le port d’Amsterdam. Le projet cherche à s’associer à des initiatives durables dans la région du canal de la mer du Nord, telles que la création d’une usine d’hydrogène de 100 mégawatts où jusqu’à 15 000 tonnes d’hydrogène vert peuvent être produites avec une électricité durable.
Une autre initiative est la construction d’une usine de démonstration de kérosène durable utilisant le CO2 capté dans l’air comme matière première à Rotterdam. L’initiative Zenid, à laquelle participent Uniper, l’aéroport de Rotterdam La Haye, Climeworks, SkyNRG et l’aéroport d’innovation de Rotterdam-La Haye, « utilise une combinaison de technologies innovantes pour se concentrer sur l’aviation neutre en CO2 avec du kérosène synthétique durable ».
Les Pays-Bas sont l’un des principaux pays d’Europe qui visent à stimuler le développement et l’application de carburants d’aviation durables pour rendre l’aviation plus durable, rappelle dans son communiqué KLM, qui venait déjà de révéler avec sa sœur Air France la première liaison cargo neutre en carbone. Les Pays-Bas veulent stimuler le développement et l’application de carburants d’aviation durables (biocarburants et kérosène synthétique) « afin que les compagnies aériennes européennes soient en mesure de voler entièrement avec du carburant durable d’ici 2050 ». Le gouvernement néerlandais soutient diverses initiatives visant à stimuler la production et l’utilisation et donc à le commercialiser. viable. La construction de la première usine européenne de biocarburant durable à Delfzijl, aux Pays-Bas, pour laquelle SkyNRG collabore avec KLM, l’aéroport Schiphol et SHV Energy, « en est un exemple ».
Lloyd a commenté :
9 février 2021 - 10 h 34 min
On n’y est pas encore… 500 litres sur les 8 tonnes nécessaires pour un tel vol… Enfin, il faut bien commencer quelque part, je suppose
Greg765 a commenté :
9 février 2021 - 11 h 52 min
Effectivement, il faut bien commencer quelque part.
L’article parle d’ailleurs de la construction d’usines aux Pays Bas. Il faut bien comprendre qu’on est encore sûr de l’essai, du « prototype » pour démontrer la faisabilité. Et c’est très encourageant. Après il faut l’industrialiser, augmenter les volumes produits pour faire baisser les coûts et augmenter la disponibilité.
Pour moi c’est une avancée très intéressante. Ça permettrait d’avoir une aviation aux émissions neutres sans avoir à effectuer de modifications complexes sur les appareils (avion électrique, avion hydrogène…). Pas besoin de remplacer tous les appareils, ce que les opérateurs devraient apprécier !
Et contrairement aux biocarburants, là il ne faudrait que de l’électricité et du CO2, ce qui facilite les approvisionnements par rapport aux biocarburants de deuxième et troisième génération qui ont besoin de déchets ou d’algues, et qui ont donc besoin d’approvisionnements réguliers.
Jardines a commenté :
9 février 2021 - 17 h 06 min
Le jour où nos avions ne feront plus le vacarme assourdissant insupportable pour tous, passagers et popûlations survolées, on aura enfin une société “moderne” responsable. Le silence, voilà la vraie qualité de vie.
Greg765 a commenté :
9 février 2021 - 17 h 25 min
D’énormes progrès ont déjà été réalisés en la matière et continuent de l’être.
On est bien loin du vacarme que faisaient les premiers jets comme les Boeing 707.
Les A350 / B787 sont bien peu bruyants par rapport aux avions plus anciens qu’ils remplacent. Idem pour les A320neo / 737 Max.
De plus l’exploitation différente, qui privilégie les descentes continues par exemple, permet de réduire le bruit lors des approches.
Alan Each a commenté :
10 février 2021 - 9 h 35 min
La majeure partie du bruit en approche finale, donc la partie du vol la plus proche du sol, est liée aux trainées, pas aux moteurs. Et dans ce domaine, peu de progrès sont à prévoir. La descente continue sert surtout à plus de 15 km du seuil et à économiser du pétrole, le bruit étant généré au moment du palier d’interception à 3000 ou 4000 ft donc assez diffus. Au lieu de ça, on nous promet des pentes plus fortes sur ILS et RNP pour relever les altitudes de survol (survol de Nantes en 21 par ex) mais en réalité pour ralentir, les trainées sont souvent sorties plus tôt. On n’est donc globalement pas gagnants en bruit (études Airbus et DGAC)…
Justin Fair a commenté :
10 février 2021 - 12 h 26 min
“le vacarme assourdissant insupportable pour tous”
Vous habitez, sûrement sous l’axe et très près d’une piste?
Le bruit d’un avion en approche vers 1000 m est noyé dans les bruits ambiants… Au décollage c’est différent…
FL350 a commenté :
9 février 2021 - 18 h 01 min
Tout cela est de la pure propagande marketing et n’a évidemment rien de durable.
Pour ne prendre que l’exemple de l’éolien et du solaire, ces 2 technologies exigent des matériaux rares extrêmement polluant lors de leur extraction. Quant à la biomasse, ce n’est rien d’autre que de l’agrochimie.
Certes, ces extractions se produisent ailleurs, très loin, dans des pays très pauvres au milieu de population que l’on empoisonne et dont, bien sûr, on se fout royalement ici pour produire soi-disant “durable” ! ! !
Greg765 a commenté :
9 février 2021 - 20 h 06 min
Ce sont des idées reçues.
Les panneaux solaires n’utilisent pas de terres rares. Et les éoliennes n’en utilisent pour la plupart pas non plus (juste du neodyne pour les aimants permanents de certaines éoliennes off shore, et encore ce n’est pas la seule solution technique on peut s’en passer).
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis_technique_terres-rares-energies-renouvelables-et-stockage-denergie-2020.pdf
FL350 a commenté :
10 février 2021 - 15 h 52 min
Vous omettez juste un très léger détail : l’énergie solaire (dont les panneaux sont essentiellement fabriqués en Chine et arrivent en Occident à bord de cargo fonctionnant au fioul le plus polluant qui soit) comme éolienne (dont la production nécessitent d’énorme quantité d’énergie) ne peuvent fonctionner sans batteries, l’électricité produite selon ces méthodes étant par nature dépendante de l’ensoleillement et du vent, donc très irrégulière.
Or, à ce jour, et à moins qu’une découverte extraordinaire ait été réalisée cette nuit dont personne ne serait encore informé, sauf vous, ces batteries contiennent des métaux rares, notamment du lithium et du cobalt, le lithium étant de surcroît, toujours à ce jour, non-recyclable.
Greg765 a commenté :
11 février 2021 - 2 h 11 min
La consommation du transport est limite négligeable quand on regarde le cycle de vie du produit final. Et dans ce cas il en va de même pour les carburants actuels qui utilisent souvent des supertankers.
Quand aux batteries non, je ne vois pas pourquoi il faudrait systématiquement associer éolien ou photovoltaïque à des batteries ? D’où cela vient il ?
FL350 a commenté :
11 février 2021 - 11 h 47 min
Il est très difficile de dialoguer avec vous, car vous êtes dans le déni de l’évidence.
1. Plus personne ne conteste, à part vous, qu’importer des panneaux photovoltaïques de Chine, après avoir fait plus de la moitié du tour du monde en cargo bien polluant, est un non-sens écologique.
2. Le durée optimale de vie d’un panneau photovoltaïque est de 10 ans. Au delà, sa performance diminue inexorablement.
3. Dans le meilleur de cas, l’énergie solaire ne fonctionne que 30 % de temps, et l’éolien offshore 40 %, sans corrélation avec la demande. D’où la nécessité de stocker l’électricité sur des batteries bien polluantes pour pouvoir la redistribuer aux heures de demandes.
Greg765 a commenté :
11 février 2021 - 18 h 05 min
Je ne conteste rien je lis juste les rapports scientifiques. Car vous ne donnez aucun chiffre pour appuyer vos arguments.
Je cite « On retrouve dans ces calculs l’ordre de grandeur des temps de retour minimaux cités par l’agence internationale de l’énergie, à savoir 0,7 à 2,5 années pour le sud de l’Europe.
Mais la situation particulière du mix électrique français, très peu carboné grâce à la production majoritairement d’origine nucléaire, allonge les délais de remboursement de la dette carbone due à la production et au transport des panneaux photovoltaïques.
Cependant, même le scénario le plus défavorable (Fabrication en Chine, Installation à Lille, 11.5 années) reste positif en termes de rejet de C02 car les panneaux photovoltaïques sont utilisés sur des durées de fonctionnement supérieur à 20 ans. »
Je ne l’ai pas inventé ça sort de là:
http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/pdf/2019-09/le_solaire_photovoltaique_etat_de_lart-cycle_de_vie-energie_grise.pdf
Donc que vous le vouliez ou non, malgré le transport depuis la Chine un panneau solaire reste bénéfique en terme d’émissions de CO2 si on fait le bilan. Voir le deuxième tableau page 12 pour le cas de la Chine.
Ensuite non, les batteries ne sont pas nécessaire au stockage de l’énergie. En France on recourt massivement aux STEP.
https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/les-stations-de-transfert-d-energie-par-pompage
On notera par ailleurs que les pays qui utilisent parfois des batteries pour le stockage (type smart grid) utilisent très souvent des batteries récupérées sur les parcs de voitures. Elles ne sont donc pas produites à cet effet et servent une deuxième vie (les cycles de charge / décharge très différents permettent de continuer d’utiliser une batterie devenue utilisable pour des applications de mobilité, le nombre de cycles est alors bien plus important).
Greg765 a commenté :
15 février 2021 - 17 h 32 min
Je ne partage pas cet avis, je pense avoir présenté un certain nombre d’arguments ne pouvant pas être simplement ignorés.
Les technologies dont je parle existent concrètement, et les études que j’ai partagé sont accessibles à tous.
Je ne dis à aucun moment que la question est simple et que le développement des énergies renouvelables ne présente aucune difficulté. Mais des solutions existent et avec des efforts (que l’on sera obligés de faire à un moment ou un autre) je pense que ces objectifs sont réalisables.
FL350 a commenté :
12 février 2021 - 16 h 24 min
@ GREG765
Vous mélangez tout, l’énergie hydraulique avec le solaire et l’éolien, et les batteries d’automobiles usagées avec celles conçues pour stocker des quantités industrielles d’énergie.
Donc, pour résumer votre pensée :
– Le solaire a un bilan carbone favorable, surtout lorsque les panneaux sont importés de Chine.
– Le solaire fonctionne 24 h/24, même la nuit, tout comme l’éolien, même lorsqu’il n’y a pas de vent.
– Dans le pire des cas, on stocke l’énergie sur la batterie d’une vieille Twingo pour la redistribuer plus tard sur le réseau.
A l’appui de votre démonstration, vous exciper un document de propagande dit “académique” faisant totalement l’impasse sur le stockage de l’énergie solaire, sujet pourtant fondamental, outre la page d’un site EDF consacré à la seule énergie hydraulique !
De fait, le dialogue avec vous est parfaitement impossible.
Greg765 a commenté :
12 février 2021 - 21 h 42 min
Non, vous n’avez pas du tout compris.
– Je confirme que les panneaux solaires, y compris lorsqu’ils sont fabriqués en Chine, ont un bilan carbone plutôt positif sur leur durée de vie.
Je cite l’ADEME: « Le PV peut jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre en offrant une énergie sans émissions directes de gaz à effet de serre, et des émissions indirectes faibles. Sur l’ensemble de sa durée de vie, un système PV installé en France métropolitaine, émet 20 à 80 g de CO2 équivalent par kWh produit, selon le type de système, la technologie de modules et l’ensoleillement du site. »
Vous avez bien lu, seulement 20 à 80 g de CO2eq par kWh sur sa durée de vie.
Source: https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-ademe-sur-solaire-photovoltaique-2013.pdf
Vous avez des doutes sur la méthodologie employée par l’ADEME ? Lisez donc ce document :
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/20140417_Referentiel-methodologique-PV-final3.pdf
– À aucun moment je n’ai indiqué que le solaire ou l’éolien fonctionnaient H24. Je ne sais donc pas où vous avez cru voir ça, mais c’est bien pour cette raison que j’ai parlé du stockage (via STEP).
– Comme je l’ai déjà dit, le stockage en France se fait principalement par STEP. Vous avez un très bon article de Futura Sciences pour comprendre ce dont il s’agit car vous êtes visiblement totalement passé à côté du concept puisque vous dites que je mélange le photovoltaïque avec l’hydraulique. Mais vous avez simplement mal lu ce qui était indiqué sur le site d’EDF et n’avez pas cherché à comprendre.
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/energie-renouvelable-step-7829/
Je vous fais quand même un résumé car même avec les liens qui vont bien vous passez à côté du sujet:
Dans une STEP, l’alternateur et la turbine d’un bagage hydroélectrique sont utilisés comme moteur et pompe hydraulique pour remonter de l’eau à un plus haut niveau d’énergie potentielle. En clair on prend l’eau en bas, en aval, et on la stocke en amont, en altitude, en haut. Lorsqu’il y a un surplus de production d’énergie électrique (éolien, photovoltaïque), on recharge donc les barrages en eau en transformant l’alternateur du barrage en moteur. Lorsqu’on a besoin d’énergie et que les panneaux solaires ou éoliennes ne produisent plus assez, il suffit d’utiliser le barrage dans l’autre sens, le seul que vous connaissiez jusqu’à présent. Donc oui, il y a bien un rapport entre STEP (et donc énergie hydraulique), éolien et solaire. Vous voyez, les bagages hydrauliques permettent de stocker l’énergie des panneaux solaires et éoliennes.
– Je n’ai jamais parlé de Twingo (batterie de démarrage). Je parlais de véhicules électriques. Tesla, Renault Zoé, … Un article dans l’usine Nouvelle qui parle de projets développés par Renault justement pour le stockage d’énergie à partir de batteries de seconde main (mais ces sites de stockage voient le jour partout à travers le monde).
https://www.usinenouvelle.com/article/renault-reutilise-ses-batteries-dans-deux-nouveaux-projets-de-stockage-d-energie.N1019119
Je ne crois pas que le dialogue avec moi soit impossible. Seulement vous ne prenez pas le temps de lire les documents que l’on vous fournit et vous arrivez avec des idées préconçues. Si vous étiez un spécialiste des réseaux électriques ça marcherait peut être mais vu que vous n’aviez jamais entendu parler ni des STEP (alors que ça existe depuis longtemps) ni de l’usage fait des batteries des VE lorsqu’elles sont récupérées, je ne me fais pas d’illusions sur votre maîtrise du sujet… et vous feriez donc bien de vous renseigner avant d’avancer avec vos idées reçues.
@ GREG765 a commenté :
13 février 2021 - 12 h 05 min
Vous êtes hélas victime d’une doxa devenue propagande.
L’ADEME est un établissement public dont le directeur est nommé en Conseil des Ministres, donc aux ordres, connu pour ses positions plus que contestables et auquel je n’accorde pas le moindre crédit, et je ne suis pas le seul :
– ADEME : le scandale des agrocarburants (FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT) : https://www.fne.asso.fr/communiques/7-millions-d%E2%80%99euros-pour-total-le-scandale-des-agrocarburants
– Quelle honte pour la France que l’ADEME soutienne une technique qui ne marche pas ! (MEDIAPART) : https://blogs.mediapart.fr/francois-straussenberg/blog/011018/quelle-honte-pour-la-france-que-ademe-soutienne-une-technique-qui-ne-marche-pas
– Etc, etc, etc, …
– Le STEP est un système hydraulique permettant de réguler la distribution d’électricité en zone montagneuse (à ce jour, les 6 STEP existant en France se trouvent d’ailleurs toutes en zone de montagne). Le système est en effet inutilisable en plaine du fait de sa conception nécessitant un important dénivelé et réclamant d’énorme quantité d’eau.
– Ce système est nullement adapté spécifiquement au solaire et encore moins à l’éolien “off-shore”.
Enfin, vous vous explicitez sur l’utilisation de batteries usagées de véhicules électriques :
1. Ces batteries restent essentiellement importées de Chine.
2. Elles fonctionnent toujours avec des matériaux rares à l’extraction extrêmement polluante, tels que le cobalt et le lithium, ce dernier étant impossible à recycler.
3. Leur réutilisation dans 2 projets expérimentaux de stockage d’énergie ne peut concerner que des batteries en état de fonctionnement, et non des batteries HS qui par définition ne peuvent plus être utiles à quoi que ce soit, sinon à la polluer des sols.
4. Je continue de penser, et je ne suis là encore pas le seul, que les véhicules électriques constituent un non-sens écologique qui deviendra à terme un véritable scandale.
Greg765 a commenté :
13 février 2021 - 20 h 11 min
Je ne vois rien qui contredise mon propos dans les deux articles que vous citez.
Le premier se plaint justement que l’État ait financé un projet alors même que l’ADEME n’a pas encore rendu ses conclusions sur certaines études d’impact. Ce n’est donc pas un problème avec l’ADEME mais un problème de décision politique prise sans que la consultation soit complète, ce qui est très différent.
Pour les deuxième article je ne connais pas le fond du dossier, mais à priori il est question de problèmes d’instrumentation, d’étalonnage, de problèmes de mesures etc… sur une installation industrielle. Ça ne remet pas nécessairement en cause le projet tel qu’il a été défendu, les problèmes pouvant être d’ordre multiples (et je pense qu’il faudrait bien connaître les tenants et les aboutissants de ce projet pour comprendre quelle est la nature des problèmes rencontrés).
Finalement l’ADEME est une chose pour la France, mais les agences des autres pays ne semblent pas la contredire, les ENR se développent partout et les solutions de stockage avec.
Je suis désolé de vous contredire mais il existe des STEP en dehors des montagnes.
Il existe ainsi les STEP marine, on en a un bon exemple en Guadeloupe, et c’est tout à fait adapté à l’éolien offshore.
https://www.barrages-cfbr.eu/IMG/pdf/01_-_ayoub_-_la_step_marine_de_guadeloupe.pdf
Par ailleurs on sait transporter l’électricité sur de grandes distances. Donc les montagnes ne sont pas en soit un problème. Sinon on se demande bien comment les bretons feraient quand ils allument leur lumière ! Passer en 400 kV est une première possibilité si on ne veut pas utiliser de STEP Marine !
Les panneaux solaires eux peuvent s’installer partout. Y compris au plus près des sites qui nécessitent leur énergie.
Vous semblez finalement faire une fixation de l’importation depuis la Chine. Alors répondez simplement à cette question:
Quel est le bilan carbone du transport d’un panneau solaire pour l’implanter par exemple à Marseille ? (avec l’infrastructure de transport actuelle).
Ensuite, mettez la en face de la durée de vie du panneau solaire et de l’énergie produite.
Concernant les batteries, je ne sais pas de quels matériaux rares vous parlez ? Si c’est du lithium les gisements sont en fait relativement importants. On en a même en France, ou dans les océans. Certains matériaux sont perçus comme rares car ils proviennent juste de certains producteurs (pays moins chers que les autres) ce qui réduit les volumes de production. Mais ça ne veut pas dire que le matériau est rare en lui même.
– Les sites récents permettent de recycler 95% des batteries Lithium-ion. Il reste bien 5 % à valoriser mais je suis convaincu qu’avec l’augmentation de la demande et des volumes on sera en mesure de les recycler. C’est souvent un problème de coût, et les coûts baissent toujours avec les volumes, ce qui paraissait impossible hier devient alors possible.
Effectivement, il faut que la batterie fonctionne. Mais une batterie n’arrête pas de fonctionner soudainement. Lorsque les batteries sont retirées des véhicules électriques elles tiennent encore environ 80% de leur charge, elles peuvent avoir une longue seconde vie en stockage d’énergie. Le bilan carbone de la batterie est donc nettement amélioré puisque une même batterie aura permis à la fois de servir à un véhicule électrique pendant plusieurs années avant de permettre du stockage pour le réseau pendant là aussi plusieurs années. Par ailleurs tout ceci est vrai pour les batteries lithium ion mais ce ne sont pas les seules qui existent.
Sans compter qu’il existe plein d’autres techniques pour stocker l’énergie. Les STEP ou les batteries ne sont que les solutions les plus courantes mais elles ne sont pas les seules.
FL350 a commenté :
14 février 2021 - 16 h 36 min
Il ne s’agit plus d’un débat, mais d’une confrontation rhétorique et sémantique dont nous sommes tous deux responsables où, au lieu d’essayer de convaincre l’autre, on veut lui démontrer à tout prix qu’il a tort.
Je reste donc sur ma position, et vous sur la vôtre, constatant simplement notre désaccord.
Michael a commenté :
9 février 2021 - 18 h 06 min
Encore un fable destinee a decorer les pages de communication de startups en bois. Ca ressemble au mouvement perpetuel ou a l’alchimie
Greg765 a commenté :
9 février 2021 - 20 h 14 min
Je ne vois pas ce qui est une fable. Personne n’a dit que les avions allaient voler par magie.
Produire ce carburant demande de l’énergie qu’il faut produire, ce n’est donc pas gratuit. Il faut des éoliennes et/ou des panneaux solaires, et les installations qui vont avec car on ne passe pas du CO2 au kérosène en un claquement de doigt.
Mais comme on en implante de plus en plus, et que la production n’est pas pilotable, ça peut constituer un moyen comme un autre de stocker de l’énergie.
Justin Fair a commenté :
10 février 2021 - 12 h 28 min
“Il faut des éoliennes et/ou des panneaux solaires,”
Oui, mais où? Personne n’en veut dans son environnement…
Greg765 a commenté :
10 février 2021 - 13 h 57 min
C’est un autre sujet.
Concernant les panneaux solaires c’est relativement facile à implanter en milieu urbain sans que les gens s’en plaignent. Chez moi pas mal de parkings de centres commerciaux sont déjà couverts de panneaux solaires, ça permet accessoirement de garer sa voiture à l’abri de la pluie ou du soleil. Il y a plein de surfaces artificialisées qui pourraient être utilisées sans renoncer à leur fonction première (entrepôts, centres commerciaux, parkings, établissements scolaires, salles des fêtes, hôpitaux, terminaux d’aéroports, …)
Pour les éoliennes il y a la question du bruit qui revient souvent, et beaucoup de projets semblent aujourd’hui s’orienter sur l’éolien en mer, comme ça se fait déjà beaucoup en Europe du Nord et au Royaume Uni. En plus la production est meilleure car il y a davantage de vent en mer.
Mais il existe aussi de « petites » éoliennes, j’en ai même déjà vu près de certains aéroports sans qu’elles paraissent déranger qui que ce soit.
FL350 a commenté :
10 février 2021 - 15 h 58 min
Mon message plus haut démontre que MICHAEL a parfaitement raison : une fable, ou plutôt, un beau message marketing fallacieux, comme tous ceux ayant trait à l’énergie “durable”.
Chauvin a commenté :
9 avril 2021 - 8 h 59 min
Travaillant dans l’industrie pertroliere et connaissant les spécification du jet A1 afin de garantir un haut niveau de qualité, je suis un peu dans incompréhension!
A mon avis cela devrait faire plus de CO2, car ces procèdes de fabrication sont plus énergivores qu’une simple distillation. je voudrais bien connaitre le bilan carbone de cette transformation, en prenant en compte /engrais/moyens agricole/transport routiers et fluviaux/et la fabrication des esters?