La compagnie aérienne RwandAir a inauguré une nouvelle liaison entre Kigali et Bangui en République Centrafricaine, en attendant les autorisations nécessaires pour en lancer une autre vers New York via Accra.
De retour dans le ciel depuis aout dernier après plusieurs mois d’immobilisation pour cause de pandémie de Covid-19, la compagnie nationale du Rwanda propose depuis le 1er février 2021 deux vols par semaine entre sa base à Kigali et l’aéroport de Bangui-M’Poko, opérés en Boeing 737-800 pouvant accueillir 16 passagers en classe Affaires et 138 en Economie. Les départs sont programmés mercredi et dimanche, via Douala au Cameroun à l’aller comme au retour. RwandAir est sans concurrence dans les deux cas, l’aéroport de sa capitale accueillant hors crise sanitaire les avions de Brussels Airlines, EgyptAir, Ethiopian Airlines, KLM, Qatar Airways ou Turkish Airlines entre autres.
La CEO de RwandAir Yvonne Manzi Makolo a déclaré dans un communiqué : « Le lancement de notre nouveau service deux fois par semaine vers Bangui ouvrira un nouveau marché lucratif pour RwandAir et contribuera à stimuler le commerce dans la région et au-delà. Grâce aux connexions rapides et faciles de RwandAir via notre hub de Kigali, nous pensons que cette nouvelle route renforcera les liens commerciaux croissants en Afrique et soutiendra la croissance économique du Rwanda. Les clients bénéficieront d’un plus grand choix, grâce à notre service haut de gamme à bord, et voleront dans un environnement sûr et hygiénique grâce à nos mesures de nettoyage de classe mondiale ».
Our inaugural flight to Bangui was welcomed by the traditional water salute.#FlyTheDreamOfAfrica #Maidenflight pic.twitter.com/Uvk6IVygjV
— RwandAir (@FlyRwandAir) February 3, 2021
Depuis le 1er août 2020, RwandAir a progressivement repris ses vols commerciaux sur son réseau mondial, y compris la plupart de ses routes africaines « ainsi que certaines destinations long-courriers telles que Londres-Heathrow, Bruxelles et Dubaï ». Mais la pandémie de Covid-19 l’a en revanche forcée à annoncer hier la suspension de ses vols vers Johannesburg et Le Cap en Afrique du Sud, Lusaka en Zambie et Harare au Zimbabwe. Ces vols reprendront « dès que la situation sera plus claire » explique la compagnie aérienne dans un communiqué, notamment sur l’évolution des nouveaux variants du coronavirus.
Travel update: temporary suspension of RwandAir flights to/from Johannesburg, Cape Town, Lusaka & Harare. pic.twitter.com/3lQKdPMbop
— RwandAir (@FlyRwandAir) February 7, 2021
A plus long terme, RwandaAir a demandé au ministère américain des transports (DoT) la permission d’ouvrir en décembre prochain une liaison vers New York-JFK, qui ferait escale à Accra au Ghana. Les vols vers les USA avaient été évoqués dès la mi-2018, quand la compagnie africaine avait commandé deux Airbus A330-900 – toujours pas livrés par la société de leasing ALC (elle opère déjà un A330-200 de 244 sièges en trois classes, et un A330-300 de 274 places).
Rappelons qu’à ce jour hors crise sanitaire, Delta Air Lines propose une liaison directe entre JFK et la capitale du Ghana, United Airlines devant de son côté desservir Accra à partir de mai prochain au départ de Washington.
sans préjuges a commenté :
8 février 2021 - 14 h 22 min
Dommage que Kagame décide de l’ouverture des escales selon le prestige de ses dernières. Une ouverture vers les USA est tout simplement incompréhensible. Une concentration sur l’Europe avec un renforcement des fréquences existantes et une ouverture vers CDG & FRA auraient été plus optimales…
Bangui grâce aux accords avec le gouvernement contre les rebelles et l’exploitation des richesses minières renflouera les caisses de Rwandair. AF,KP offrent meilleurs connexions vers et depuis Bangui.
Affaire à suivre….
Alain a commenté :
8 février 2021 - 17 h 54 min
A voir…. vos déclarations sont infondées
Anna Stazzi a commenté :
9 février 2021 - 15 h 55 min
Politiquement incorrect, mais les escales « importantes » sont Londres, Genève, Bruxelles, Paris, pour lesqques affaires qui se traitent, et pour les écoles et études des enfants, le shopping, les résidences secondaires, la banque. NewYork n’est pas sur la liste des utilités prioritaires. On pourrait ajouter Johannesburg, pour la classe moyenne et compradore.
Ça semblera infondé à certains, mais ça reflète le délabrement d’un continent à cause d’élites corrompues en place depuis des dizaines d’années.
realvision a commenté :
10 février 2021 - 8 h 42 min
Les choses changent sur le continent africain.
Il ne vous a pas échappé que le business et la diplomatie s’intensifient avec des pays autres que l’Europe, en particulier la Chine où le nombre de lignes directes ne cessent d’augmenter. Et puis, les pays africains ont tout aussi le droit de développer leur relations d’affaires, diplomatiques et avec l’importante communauté africaine à New York sans pour autant être accusé d’ouvrir une ligne pour y faire du shopping. Pourquoi les Africains devraient faire un grand détour par l’Europe pour aller en Amérique alors qu’ils peuvent y aller directement
avec des escales sur le continent?
Ce genre de commentaire est une preuve de plus de la méconnaissance du continent africain qui ne reste pas figé dans le temps.
sans préjuges a commenté :
10 février 2021 - 13 h 11 min
@ realvision
Tu n’as malheureusement rien compris. On parle de rentabilité, New York ne serait pas une ligne rentable…pourquoi ne pas augmenter les fréquences sur LHR, BRU..ouvrir CDG & FRA…
Pourquoi ne pas allez à HAH, pourquoi aller à BGF.
La faute à une ingérence gouvernementale et à une direction incompétente. Le gouvernement Rwandais privilégie les dessous de table, traffic et exploitation des matières premières Centrafricaines au profit d’un business modèle objectives et rationnelles.
Affaire à suivre..
mengedegna a commenté :
10 février 2021 - 17 h 16 min
C’est Ethiopian qui, comme à son habitude, a joué les éclaireurs sur les routes Afrique de l’est-USA. Leurs ADD-IAD font escale technique à Dublin à l’aller, mais font le retour sans escale, et ces vols (qui existent depuis les années 90) sont rentables, car, chose inhabituelle chez ET, remplis surtout d’Éthiopiens, très implantés dans la région Washingtonienne ou alimentés par des correspondances via UA, dont IAD est un hub majeur. L’escale de JFK avait, au début, été un échec et a due être abandonnée. Ce qui leur a permis de rentabiliser EWR (au lieu de JFK, hub UA oblige), a été l’astuce de l’escale de Lomé (pré-covid en alternance avec Abidjan) dans les deux sens, avec droits de trafic sur les quatre tronçons, et, surtout, leur partenariat avec Asky Airlines. Donc cueillette de passagers venus de ou allant vers toute l’Afrique de l’ouest, correspondances de/vers les aéroports américains grâce à UA, et, bien sûr, correspodances via Bole sur toute l’Afrique de l’est et australe. Ce sont tous ces atouts en combinaison que assurent la réussite de cette liaison, alors qu’un vol direct ADD-EWR (ou JFK) serait sans doute problématique. (La réussite de KQ en sans-escale NBO-JFK reste à démontrer, mais KQ peut quand même profiter via Skyteam de correspondances sur DL.) Rwandair ne bénéficiera d’aucun de ces avantages (ni d’une implantation rwandaise aux USA comparable à l’éthiopienne), et sera, comme d’autres l’ont dit, face à la concurrence de DL et UA à Accra, même en supposant qu’ils auront le droit de transporter des passagers entre ACC et JFK. Difficile de croire en la réussite commerciale d’une telle opération