La France a suspendu les vols de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines pour manquements aux règles sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, tandis que le Portugal supprime les vols vers et depuis le Brésil et que la Norvège ferme ses frontières à quasiment tous les visiteurs. Le Royaume-Uni a de son côté ordonné aux vacanciers de rentrer, et confirmé une quarantaine obligatoire et payante pour ceux en provenance de 30 pays à risque.

Tous les passagers sans exception arrivant de l’étranger dans les aéroports français doivent depuis dimanche avoir passé un test PCR négatif avant le décollage, mais le message n’a visiblement pas été entendu partout. Sans préciser la nature des « manquements » constatés chez Ethiopian Airlines, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a annoncé le 27 janvier 2021 sur les réseaux sociaux la « suspension des vols » entre sa base à Addis Abeba-Bole et Paris-CDG à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche 31 inclus. La compagnie nationale éthiopienne opère actuellement une rotation quotidienne entre les deux capitales, en Airbus A350-900.

Un communiqué du ministère a ensuite précisé qu’il appartient à la compagnie de « vérifier que chaque passager embarqué possède bien le document d’attestation de test PCR négatif ». Les responsables de la compagnie de Star Alliance ont été convoqués mardi par la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) « pour un rappel à l’ordre ».

Au Portugal, les autorités ont annoncé la suspension pour quinze jours à partir du 29 janvier de tous les vols vers et depuis les aéroports du Brésil, afin de freiner la progression du variant local du coronavirus. « Jusqu’au 14 février tous les vols sont suspendus, commerciaux ou privés, de toutes les compagnies aériennes », précise dans un communiqué le gouvernement qui a placé le pays sous confinement général. « Les règles désormais établies sont également applicables aux vols à destination et en provenance du Royaume-Uni », pays qui appliquait déjà l’interdiction des vols depuis le Brésil et le Portugal. Pourront encore voyager les résidents et les citoyens de l’UE sur des « vols humanitaires », avec obligation de test PCR négatif dans les 72 heures avant le décollage et de quatorzaine à l’arrivée ; les vols cargo ne sont pas concernés par la mesure.

Mauvaise nouvelle donc pour la compagnie nationale TAP Air Portugal, dont la majorité du réseau long-courrier vise les aéroports brésiliens : Recife, Belo Horizonte, Rio de Janeiro, São Paulo, Salvador de Bahia, Brasilia et Fortaleza. Mais aussi pour LATAM Brasil et Azul, qui desservent Lisbonne depuis les aéroports de Sao Paulo.

France, Portugal, Norvège : les vols se raréfient 1 Air Journal

©Airbus

La Norvège a de son côté choisi d’appliquer la politique de la Belgique, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande ou encore Israël : à partir de ce jeudi minuit et pour au moins deux semaines, ses frontières seront fermées à quasiment tous les non-résidents, afin de maintenir sous contrôle une pandémie assez limitée dans le pays. Oslo exigeait déjà des tests PCR avant le départ et à l’arrivée une quarantaine et une inscription au près des autorités locales. Pas de commentaire officiel de SAS Scandinavian Airlines, mais son site global affiche encore ce matin pour la journée de vendredi 167 vols opérés tous pays confondus (contre 178 opérés et 715 annulés aujourd’hui). La low cost Norwegian n’a pas non plus commenté la décision du gouvernement.

Au Royaume-Uni enfin, le Premier ministre Boris Johnson s’est engagé hier à « faire respecter les interdictions de voyage » notamment pour les départs : aéroports et ports seront contrôlés, les passagers devant démontrer les raisons de leur voyage. « Ceux qui veulent partir en vacances seront renvoyés chez eux », a précisé M. Johnson, confirmant d’autre part la mis en place d’une quarantaine de dix jours payante était désormais en vigueur pour 30 pays « à haut risque », dont tous ceux d’Amérique du Sud, ceux d’Afrique centrale et australe – et le Portugal.

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