Les syndicats d’Aéroports de Paris (ADP) dénonce la menace de la direction d’organiser un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en cas de refus du “plan d’adaptation des contrats de travail” qui prévoit des baisses de salaire conséquentes pour les salariés.
La direction d’ADP s’était engagée “à ne pas procéder à des licenciements pour motif économique” avant le 1er janvier 2022, après la signature d’un accord de rupture conventionnelle collective (RCC) en décembre prévoyant le départ de 1.150 salariés, dont 700 non remplacés. Or, elle a inscrit à l’ordre du jour d’un comité social et économique (CSE) prévu jeudi “l’ouverture d’une négociation relative à un PSE“, écrivent les syndicats CFE-CGC, CGT et FO dans un communiqué commun.
Ce CSE devait être consacré au “plan d’adaptation des contrats de travail“, qui prévoit des baisses de salaires “allant jusqu’à -15%“, Selon Véronique Pigueron de la CFE-CGC, premier syndicat chez ADP. “Ce qui ne bouge pas, c’est le traitement de base, la prime d’ancienneté et celle pour famille nombreuse. Toutes les primes annexes sont revues à la baisse“, explique la syndicaliste, citée par l’AFP.
Pour éviter tout licenciement, les syndicats souhaitent la réouverture de négociations sur l’activité partielle de longue durée (APLD), un sujet déjà discuté à l’automne, mais qui n’avait pas débouché sur un accord.
La direction d’ADP souhaite avant tout “diminuer la masse salariale et revenir sur les acquis sociaux pour préparer la privatisation, en utilisant la crise sanitaire comme une opportunité“, affirment les syndicats, pointant “l’Etat actionnaire majoritaire [qui] laisse faire“.
Aucun commentaire !