Pour leur futur écosystème autour de la mobilité aérienne urbaine en Île-de-France, le Groupe RATP, le Groupe ADP et Choose Paris Region ont sélectionné une trentaine de candidats qui participeront à parti de juin à des expérimentations à Pontoise, aux côté de Volocopter.
Parmi les 150 candidats de 25 pays qui ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt international lancé en octobre dernier, avec le soutien de la Région Île-de-France, une trentaine de lauréats ont été choisis « afin de pouvoir réaliser dès juin 2021 des expérimentations sur la zone de test » à l’aérodrome de Pontoise – Cormeilles-en-Vexin, inaugurée le 30 septembre 2020. Pour relever les défis posés par cette « nouvelle forme de mobilité en matière de définition des usages, d’acceptabilité, de technologies et d’industrialisation », l’appel à manifestation d’intérêt s’est articulé autour des cinq composantes suivantes :
– Le véhicule : pour les constructeurs et équipementiers (batteries, avionique…) ;
– L’infrastructure : pour les énergéticiens ou concepteurs de vertiports ;
– Les opérations : pour les fournisseurs de solutions intermodales, de maintenance, ou de plateformes digitales de mise en relation ;
– L’intégration dans l’espace aérien : pour les fournisseurs d’Unmanned Traffic Management (UTM) ou de systèmes de communication/navigation ;
– L’acceptabilité : pour les laboratoires de recherche et instituts d’étude, autour des enjeux sociétaux et environnementaux.
L’un des critères clés de sélection définis préalablement a été celui de la maturité de la solution. Les candidats sélectionnés rejoignent Volocopter, constructeur de véhicule électrique à décollage vertical (eVTOL), qui sera le premier acteur industriel à tester son véhicule VoloCity dès juin 2021.
En collaboration étroite avec la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et avec le soutien de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA), et d’Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, se dérouleront alors les expérimentations pour les opérations de stationnement, de décollage et d’atterrissage pourront être testées en environnement aéronautique réel à Pontoise, ou encore les opérations autour du véhicule, que ce soit la maintenance ou la recharge électrique. Les lauréats dans les cinq catégories sont :
Pour la catégorie véhicule :
– Airbus (France) : constructeur aéronautique ;
– Ascendance Flight Technologies (France) : constructeur du VTOL hybride Atea de transport de passagers ;
– Ehang (Chine) : constructeur de VTOL électrique de transport de passagers ;
– H3 Dynamics (Singapour) : développeur de systèmes VTOL à hydrogène ;
– Pipistrel (Slovénie) : constructeur d’avions électriques et de VTOL logistiques ;
– Safran Electronics & Defense (France) : constructeur du drone Patroller et solutions et services en optronique, avionique, électronique et logiciels critiques pour des applications civiles ou militaires ;
– Vertical Aerospace (Royaume-Uni) : constructeur du eVTOL VA-1X de transport de passagers ;
– Volocopter (Allemagne) : constructeur de véhicule électrique à décollage vertical (eVTOL) ;
– Zipline (États-Unis) : constructeur et opérateur de drones logistiques.
Pour la catégorie opérations :
– Air France (France) : contribution attendue dans plusieurs domaines, notamment en matière de maintenance et de la réparation d’aéronefs ;
– CAE (Canada) : technologies de formation au pilotage via la modélisation et la simulation ;
– Dassault Falcon Services (France) : filiale de Dassault Aviation spécialisée en opérations de maintenance et autres services destinés à l’aviation d’affaire ;
– ESTACA (France) : école d’ingénieurs spécialisée en mobilité et en techniques aéronautiques (dont la maintenance des aéronefs) ;
– Helifirst (France) : compagnie aérienne hélicoptères spécialisée dans l’aviation d’affaire ;
– Helipass (France) : plateforme digitale de réservation de vols en hélicoptère.
Pour la catégorie infrastructures :
– Green Motion (Suisse) : fournisseur de systèmes de recharge pour véhicules électriques ;
– IDEMIA I&S (France) : spécialiste des solutions de sécurité numérique, de biométrie et d’identification/ authentification ;
– Leosphere (France) : équipements Lidar permettant de générer des prévisions météorologiques de pointe ;
– Skyports (Royaume-Uni) : concepteur et opérateur de vertiports, et de VTOL logistiques.
Pour la catégorie intégration dans l’espace aérien :
– Cergy Université et ESSEC (France) : groupement d’universités et écoles regroupant 25 000 étudiants dont la première Junior Entreprise d’Europe ;
– ENAC (France) : école d’ingénieurs de l’aviation civile avec une chaire systèmes de drones ;
– Internest (France) : solution de positionnement de précision permettant des atterrissages automatiques en environnements dégradés ;
– M3 Systems (Belgique) : applications embarquées de géolocalisation haute performance ;
– Thales SIX (France) : systèmes embarqués d’anticollision interopérables.
Pour la catégorie acceptabilité :
– Bruitparif (France) : centre d’évaluation technique de l’environnement sonore en Ile-de-France ;
– École Polytechnique (France) : école d’ingénieur avec un Mastère spécialisé dans l’innovation technologique et les nouveaux modèles économiques ;
– Envirosuite (Australie) : fournisseur de plateforme technologies digitale de collecte de données localisées pour améliorer la performance environnementale.
– Institute of Transportation Studies de l’Université de Californie Berkeley, NEXTOR (États-Unis) : centre universitaire de recherche dans le domaine de la mobilité et des transports ;
– ONERA (France) : établissement public de recherche dans l’aéronautique, le spatial et la défense;
– Royal Netherlands Aerospace Centre (Pays-Bas) : centre d’expertise, de conseil et de recherche en aéronautique
Les acteurs sélectionnés « vont dorénavant pouvoir partager leurs expertises, identifier des synergies et déployer des tests dans les mois à venir sur l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles en Vexin. Le succès de cet appel à manifestation d’intérêt a en effet permis de réunir des grands acteurs industriels de référence sur la mobilité aérienne comme Airbus, en passant par des jeunes entreprises internationales, jusqu’à de grandes institutions de l’enseignement et de la recherche comme l’Université de Berkeley et l’École national de l’Aviation Civile ».
Par ailleurs, la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 « constitue une opportunité exceptionnelle de mobilisation d’une filière, afin de préparer un démonstrateur à cet horizon, et de faire de l’Île-de-France une référence sur le marché mondial de la mobilité aérienne urbaine », poursuite le communiqué.
À cette occasion, Edward Arkwright, Directeur général exécutif du Groupe ADP, a déclaré : « le succès de cet appel à manifestation d’intérêt international témoigne d’une forte mobilisation autour de la structuration d’une filière mobilité aérienne en Île-de-France. Aux côtés de tous ces acteurs industriels, de l’enseignement et de la recherche, et grâce à l’implantation d’une zone de test inédite en Europe sur notre aérodrome de Pontoise, nous allons dorénavant pouvoir accélérer son développement. L’intégration de la zone de test au sein de l’aérodrome a fait l’objet d’un travail collaboratif avec les équipes de la DGAC. Le Groupe ADP souhaite aujourd’hui explorer et rendre possible tous les futurs de l’aviation, décarbonée et innovante. »
ljp a commenté :
18 janvier 2021 - 13 h 51 min
Donc vers …. 2030/2040, il ne faudra plus subir l’enfer pour rejoindre Roissy .
nonaucdgexpress a commenté :
18 janvier 2021 - 14 h 17 min
Une alternative au CDG Express qui va avoir beaucoup de concurrents et d’opposants. Pour le moment, il n’y a pas d’encombrements autour des aéroports, la pollution est en baisse donc on peut faire des études de solutions innovantes.
FL350 a commenté :
18 janvier 2021 - 17 h 42 min
Encore une belle usine à gaz.
pioneer 300 a commenté :
19 janvier 2021 - 9 h 42 min
C’est les contrôleurs qui vont avoir du boulot Avec la création de UBER FLY ;;;MDR