Quatre hommes soupçonnés de se livrer à un trafic d’or, qu’ils fondaient illégalement et exportaient sous forme de lingots à l’étranger via l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, ont été interpellés et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris hier auprès du parquet de Bobigny.

De longs mois ont été nécessaires aux enquêteurs de la police aux frontières pour remonter cette organisation, à la suite d’une première alerte des douanes de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle en juillet 2020. Muni d’un lingot d’un kilo d’une valeur de plus de 53.000 euros qui lui avait été remis «dans l’enceinte de l’aéroport», un voyageur s’apprêtait alors à prendre un vol commercial à destination de Dubaï, selon le parquet.

L’enquête a permis de découvrir des ateliers clandestins et de saisir des bijoux, du matériel d’orfèvrerie et environ 72.000 euros en espèces. «C’est une bande qui récupère des objets volés et les fond de manière artisanale. Ils avaient un laminoir pour écraser les chaines et faire du fil, des creusets en carbone pour mettre tout ça dans un four à 1.000 degrés, et des moules. Mais ce n’était pas un or de super qualité», a indiqué une source policière, citée par l’AFP.

D’après les premiers éléments de l’enquête, un atelier clandestin niché dans une boutique du 18e arrondissement de Paris servait de fonderie. Le commanditaire était chargé des exportations, le gérant de la boutique de la mise en relation des clients avec l’orfèvre non déclaré, et ce dernier de la transformation de l’or et sa revente.

Fait divers : un réseau de trafic d'or via Paris-CDG démantelé 1 Air Journal

@Douane française