A partir de lundi, tout passager arrivant en France de pays hors-UE sera obligé de s’isoler pendant sept jours, avec tests PCR indispensables avant le départ et à la fin de la quarantaine. Toujours en raison de la résurgence de la pandémie de Covid-19 et de l’apparition de nouveaux variants, le Royaume-Uni ferme ses frontières avec l’Amérique du sud et le Portugal, tandis que les tests seront obligatoires pour entrer aux USA à partir de la fin du mois.

Si l’annonce d’un couvre-feu à partir de 18 heures dans tout l’hexagone ne change rien pour les clients des compagnies aériennes, celui du renforcement des mesures sanitaires risque d’avoir un impact certain sur les réservations : à compter de lundi 18 janvier 2021, tout voyageur en provenance de pays hors Union européenne devra présenter à l’embarquement un test PCR négatif passé moins de 72 heures avant le départ. A l’arrivée en France, il devra s’isoler pendant 7 jours, avec engagement sur l’honneur à la clé, puis passer un deuxième test négatif avant de rompre cette quarantaine. Dans les DOM, la Guyane « et à travers elle les Antilles doivent être le plus possible protégées du variant à risque qui circule en Amazonie », a précisé hier le Premier ministre, le préfet prendra des mesures de restriction adaptées aux circonstances locales : le contrôle des frontières sera renforcé et des tests négatifs seront exigés pour rejoindre les Antilles et la Métropole, comme c’est déjà exigé dans l’autre sens. Les vols depuis La Réunion et Mayotte sont également concernés.

Pour « les rares pays où il n’est pas possible de réaliser un test sur place », a d’autre part annoncé Jean Castex, au départ un laissez-passer consulaire pourra être accordé par les ambassades, pour motif impérieux. Dans ce cas, la personne se fera tester à son arrivée en France et sera contrainte de s’isoler 7 jours « dans un établissement désigné par l’Etat ». Pour les déplacements en provenance d’un pays de l’UE, et notamment des pays comme l’Irlande ou le Danemark confrontés « à une situation épidémique difficile », les ministres « travailleront à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain Conseil européen du 21 janvier. Ce cadre devra évidemment prévoir des exceptions concernant les frontaliers, les transporteurs routiers ou encore les agents des compagnies de transport, dans le cadre de protocoles sanitaires spécifiques ».

Le Royaume-Uni a de son côté annoncé hier la fermeture de ses frontières ce vendredi à tous les voyageurs en provenance de l’Amérique du sud, mais aussi du Portugal et du Cap Vert (la Guyane est incluse dans la liste). Argentine, Brésil, Bolivie, Chili, Colombie, Équateur, Guyana, Panama, Paraguay, Pérou, Suriname, Uruguay et Venezuela sont spécifiquement nommé dans la liste du gouvernement. Les autres passagers doivent présenter un test négatif pour accéder aux aéroports britanniques, avec auto-isolement de 10 jours à la clé (et là aussi un nouveau test négatif pour en sortir). Les pays exemptés de quarantaine sont visibles ici.

France, Royaume-Uni, Etats-Unis : les restrictions de voyage renforcées 1 Air Journal

©LHR Airports Ltd.

 

Il faudra attendre le 26 janvier pour voir les Etats-Unis imposer un test négatif (PCR ou antigénique) à tous les passagers internationaux entrant dans le pays. Les frontières américaines avec le Canada et le Mexique resteront fermées aux voyages non-essentiels jusqu’à la fin du mois prochain. « Les tests n’éliminent pas tous les risques, mais lorsqu’ils sont combinés à une période d’isolation à la maison et à des précautions quotidiennes comme le port de masques et la distanciation sociale, ils peuvent rendre les voyages plus sûrs, plus sains et plus responsables en réduisant la propagation dans les avions, dans les aéroports et dans les destinations », a rappelé le directeur du CDC Robert Redfield. 

Le principe a en tout cas été salué par l’IATA, dont  Douglas Lavin souligne que des tests pré-départ systématiques « sont essentiels pour donner aux gouvernements la confiance nécessaire pour rouvrir les marchés sans quarantaine. Les tests garantiront qu’aux niveaux actuels d’infection, l’aviation ne deviendra pas un vecteur significatif de nouvelles transmissions aux États-Unis. En outre, les enquêtes auprès des voyageurs de l’IATA montrent que les passagers soutiennent fermement et sont prêts à subir des tests ».

France, Royaume-Uni, Etats-Unis : les restrictions de voyage renforcées 2 Air Journal

©Airbus