Le gouvernement français n’envisage pas de réserver certains moyens de transport ou activités aux seules personnes vaccinées contre la Covid-19, tandis que le Liban se reconfine et supprime la majorité des capacités encore opérés le mois dernier.
« A l’heure où on recherche l’unité nationale, il est important de ne pas avoir de catégories de population », a déclaré le 11 janvier 2021 sur LCI le ministre délégué au transport Jean-Baptiste Djebbari, interrogé sur la possibilité de conditionner l’accès à un avion ou à un train à quelqu’un qui est vacciné. Cette idée du « passeport vaccinal » pour les voyages ne lui semble pas recevable, alors qu’une campagne de vaccination mondiale commence « avec la volonté d’aller très vite et d’avoir d’ici l’automne prochain une forme d’immunité collective ». Le ministre a rappelé que tout le monde ne peut pas être vacciné pour des raisons médicales ; et à son avis, « le sens de l’histoire c’est d’accélérer fort sur la vaccination et de créer cette défense un peu définitive et de ne pas recourir à la segmentation de la vaccination ».
Ce sujet avait été lancé dès novembre dernier par la compagnie aérienne Qantas, dont le CEO Alan Joyce déclarait vouloir « modifier les termes et conditions de réservations sur les liaisons internationales, de façon à imposer la vaccination avant d’embarquer ». Si l’idée est pour l’instant rejetée par les politiques, l’IATA par exemple travaille sur Travel Pass, un laissez-passer de santé numérique « qui soutiendra la réouverture en toute sécurité des frontières ».
🗣 @jmaphatie : "Est-ce que vous envisagez de conditionner l'accès à un avion ou à un train à quelqu'un qui est vacciné ?
— LCI (@LCI) January 11, 2021
🗣 @Djebbari_JB : "Le sens de l'histoire, c'est d'accélérer sur le vaccin […], et de ne pas recourir à ce genre de segmentation."
📺 #La26. pic.twitter.com/FhG1dL5nUC
Le trafic aérien va en prendre un coup au Liban dès le 14 janvier, date du début d’un reconfinement avec couvre-feu total qui durera au moins jusqu’au 25 : si l’aéroport de Beyrouth-Rafic Hariri ne sera pas fermé, le nombre de passagers y sera limité à 20% de ce qu’il était en janvier 2020. Et les passagers arrivant dans le pays devront subir deux tests PCR, un à l’aéroport et l’autre sept jours plus tard ; ils devront loger dans un hôtel à leurs frais pour une durée ne dépassant pas 72h dans l’attente des résultats du test effectué à l’aéroport ; en cas de résultat négatif, l’auto-isolement dans leur résidence sera obligatoire en attendant le 2eme test (si le résultat du premier test est positif, « les directives du ministère de la Santé sont appliquées » selon une circulaire du Conseil de défense sans plus de précision).
Les passagers en provenance du Caire, de Bagdad, d’Istanbul, d’Addis Abeba et d’Adana, qui représentent 85% des cas enregistrés en provenance de l’étranger », devront eux passer les sept jours en hôtel, a précisé le gouvernement. La liste des exceptions est plutôt classique, mais une précision concerne les personnes vaccinées : pas de quarantaine mais un test PRC « par précaution » à l’arrivée dans l’aéroport de la capitale libanaise. Tous les passagers doivent bien sûr avoir passé un test 72 heures avant le décollage vers Beyrouth.
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