Les compagnies aériennes JetBlue Airways et United Airlines ont à leur tout banni des cabines de leurs avions tout autre animal de support émotionnel que les chiens d’assistance formés pour cela.
Après American Airlines, Delta Air Lines et Alaska Airlines, deux autres majors des Etats-Unis ont adopté la semaine dernière le changement de politique annoncé début décembre par le DoT (Département aux transports). Dès ce 11 janvier 2021 selon Travel and Leasure qui cite un porte-parole de la compagnie américaine, JetBlue n’accepte plus de nouvelle réservation pour les animaux de soutien émotionnel, qui ne sont plus reconnus comme animaux d’assistance à l’instar des chiens d’aveugle. Le seul non-humain désormais autorisé en cabine est « un chien qui est individuellement dressé pour effectuer un travail ou effectuer des tâches au profit d’une personne handicapée », incluant des soutiens « physique, sensoriel, psychiatrique, intellectuel ou autre handicap mental ». Le passager propriétaire doit remplir les papiers de l’animal au moins 48 heures avant son vol, et attester qu’il a été correctement entrainé.
JetBlue gardera une certaine tolérance pour les réservations effectuées avant le 20 décembre 2020 pour des voyages jusqu’à fin février prochain, « si tous les documents ont déjà été fournis ». « JetBlue s’est toujours engagée à servir les clients qui ont besoin d’assistance ou d’aménagements, tout en maintenant une expérience sûre et confortable pour tous les clients et membres d’équipage », a déclaré le porte-parole.
Les arguments et exceptions présentés par United Airlines sont exactement les mêmes, mais elle va plus loin dans la description de ce qui est permis en cabine : « un animal d’assistance est un chien, quelle que soit sa race ou son type, âgé de plus de 4 mois et formé individuellement pour effectuer un travail ou effectuer des tâches au profit d’une personne qualifiée ayant un handicap, y compris un individu physique, sensoriel, psychiatrique, handicap intellectuel ou autre handicap mental. Les animaux d’assistance sont acceptés en cabine pour les personnes handicapées qualifiées (…) qui ne sont autorisées à voyager qu’avec un maximum de deux animaux d’assistance », précise son site internet.
Un animal d’assistance « doit s’asseoir dans l’espace au sol devant le siège attribué au client et ne peut pas ‘déborder’ dans les allées ou l’espace pour les pieds des voyageurs adjacents. Les clients peuvent utiliser une caisse ou un sac en cabine approuvé pour les petits animaux, à condition que son utilisation réponde aux exigences de rangement. Les sièges dans la rangée de sortie sont interdits à cet usage ».
Le nombre de personnes prenant l’avion avec un animal de soutien émotionnel a explosé aux Etats-Unis ces dernières années, des voyageurs cherchant à embarquer avec toute sorte d’animaux : des cochons, des perroquets, des singes, des canards, un paon et même un poney. Les compagnies aériennes n’osaient pas refouler ces étranges passagers, au risque d’être montrées du doigt par les associations et autres militants de la santé mentale, mais Delta Air Lines avait par exemple été forcée d’inclure en toutes lettres dans ses conditions de vente l’interdiction en cabine des pit-bulls « thérapeutiques » – avant d’être désavouée par le DoT qui « interdisait les interdictions par race »…
Le changement de régulation du DoT est intervenu après les commentaires de l’industrie du transport aérien (dont A4A, Airlines for America) et de la communauté des personnes handicapées concernant « de nombreux cas de mauvaise conduite des animaux de soutien émotionnel, qui ont causé des blessures, des risques pour la santé et des dommages aux cabines des avions ». « L’époque de l’arche de Noé dans les airs touche à sa fin », avait salué dans USA Today Sara Nelson, présidente de l’Association des agents de bord, expliquant que certains PNC de son syndicat avaient été blessés par des animaux de compagnie non formés.
Bencello a commenté :
11 janvier 2021 - 11 h 01 min
On n’attend plus que les avocats qui ne vont pas manquer d’objecter qu’un Python peut être “formé” pour servir d’écharpe, ou qu’un pangolin aura son diplôme pour servir de coussin masseur exfoliant…
Au nom de l’égalité entre animaux, pourquoi un chien aurait plus de droits qu’un chat ou un canari…
La suite au prochain procès