Quasiment un an après le crash d’un avion de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines, abattu par erreur par deux missiles alors qu’il venait de décoller de Téhéran, le gouvernement aurait accepté d’indemniser les familles des 176 victimes.
Selon l’agence de presse officielle IRNA, le conseil des ministres a décidé le 30 décembre 2020 d’allouer 150.000 dollars à chaque famille des victimes du crash du vol PS752 de la compagnie nationale ukrainienne le 8 janvier dernier. Le Boeing 737-800 immatriculé UR-PSR d’Ukraine International Airlines reliant l’aéroport de Téhéran-Imam Khomeiny à sa base à Kiev-Boryspil s’était écrasé quelques minutes après son décollage, tuant les 176 passagers (dont le plus jeune était né en 2018) et membres d’équipage – dont 53 ressortissants canadiens.
L’Iran avait finalement confirmé que deux missiles sol-air tirés par erreur avaient abattu l’avion, les Gardiens de la révolution iraniens (IRCG) croyant qu’il s’agissait d’un missile de croisière se rapprochant d’un site sensible.
Selon le vice-président aux affaires juridiques cité par IRNA, le gouvernement versera l’argent alloué aux familles des victimes « dès qu’il sera fourni sur la base des rapports et des documents ». Cet argent serait versé par le ministère des routes et du développement urbain « avec d’autres organismes ». « Bien que l’argent ne puisse soulager la douleur causée par l’incident, il s’agit en quelque sorte d’un engagement à respecter les droits des personnes », a déclaré le vice-président aux affaires juridiques.
Cette annonce contraste avec les déclarations en aout du chef de l’Organisation iranienne centrale des assurances Gholamrez Soleimani, qui expliquait un refus de compenser le crash par le fait que l’appareil d’UIA « était assuré par des sociétés européennes en Ukraine et non par des sociétés iraniennes ». Mais fin octobre, le vice-ministre des Affaires étrangères et des Affaires internationales et juridiques Mohsen Baharvand avait déclaré que l’Iran était prêt à « accélérer les pourparlers » avec l’Ukraine, et « punirait les coupables ».
Selon les autorités, le compte rendu final du crash sera « bientôt » mis à la disposition du public « en persan et en anglais ». A Kiev, on insiste toujours pour exiger d’abord le rapport technique et une action judiciaire : « établir les causes de la tragédie et traduire en justice ceux qui en sont responsables doit être un important prérequis », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la diplomatie ukrainien, Oleg Nykolenko.
#Iran allocates $150,000 each for victims of Ukraine crash incident https://t.co/FcvdGA6cMa pic.twitter.com/kP47mTer8f
— IRNA News Agency (@IrnaEnglish) December 30, 2020
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