La compagnie aérienne Montenegro Airlines va mettre fin à ses opérations, le gouvernement étant à cours de solution pour la sauver après une année marquée par la pandémie de Covid-19.
Quatorze mois après Adria Airways en Slovénie, la compagnie nationale monténégrine va à son tour déposer son bilan. Aucune date d’arrêt des opérations n’a été précisée par le nouveau ministre des investissements en capital Mladen Bojanic lors de sa conférence de presse le 24 décembre 2020, mais son message était clair : après avoir contacté des entreprises et des consultants européens, mais en fin de compte « nous avons conclu que nous ne pouvons pas prendre une seule décision en faveur de Montenegro Airlines qui soit légale ». La situation de Montenegro Airlines « est très mauvaise tant en termes de liquidité que de relations intra-entreprises. Ce fut un choc d’apprendre la relation entre le conseil d’administration et la direction », a-t-il expliqué selon EX-YUaviation.
Le ministre des finances Milojko Spajic a de son côté expliqué qu’une nouvelle compagnie nationale sera formée « dès que possible », avec un capital de départ public et l’espoir de voler dès la prochaine saison estivale. Elle pourrait d’ailleurs récupérer une partie des employés qui vont se retrouver au chômage. « Nous veillerons à ce que la nouvelle compagnie aérienne et ses futures opérations commerciales soient durables et qu’elles travaillent dans l’intérêt de notre pays », a expliqué le ministre, ajoutant qu’un groupe de travail analysera « le modèle économique précédent » de Montenegro Airlines.
Basée à l’aéroport de Podgorica, Montenegro Airlines n’a pas commenté cette information ; son site de réservation est toujours ouvert, indiquant toujours 19 destinations disponibles dont Paris-CDG et Lyon. Mais la situation désastreuse de ses finances était connue depuis des mois, la crise sanitaire n’ayant rien arrangé (elle a perdu 80% de son chiffre d’affaires sur les neuf derniers mois). Des rumeurs tournent autour de salaires non payés depuis trois mois, de démissions surprises des employés, ou de fournisseurs attendant d’être réglés.
Lancée en 1994, la compagnie avait déjà fait l’objet de deux tentatives de privatisation au début de la décennie. Sa flotte ne compte que trois des cinq Embraer 195 de 116 places attendus, et un Fokker 100 de 102 sièges dont le départ était déjà programmé.
Meurice78 a commenté :
25 décembre 2020 - 16 h 01 min
Pourquoi ne pas demander à Ryanair de venir ? Parce que sinon, ça sera bis repetita avec une nouvelle compagnie qui de toutes façons ne sera pas rentable… Un peut comme Alitalia qui coûte et coûtera toujours aux contribuables… . Ryanair peut très bien remplacer toutes ces compagnies !
ALExxx a commenté :
25 décembre 2020 - 18 h 27 min
Ryannair ne vient que s’il y a des subventions…
Le seat pitch est catastrophique,
Je ne cautionne pas ces compagnies qui exploitent leurs personnels (quand il y en a)