« Après d’intenses négociations », la Commission européenne est parvenue à un accord avec le Royaume-Uni sur les modalités de sa future coopération avec l’Union européenne. Le transport aérien ne devrait pas être trop perturbé, même si compagnies aériennes et aéroports européens mais aussi Airbus et le reste de l’industrie aéronautique vont devoir étudier l’accord dans le détail.
Appliqué à titre provisoire entre le 1er janvier et le 28 février 2021 pour laisser le temps aux parlements de voter sur le texte, l’accord annoncé le 24 décembre 2020 signifie qu’il n’y aura pas trop de changement pour les passagers au début de l’année prochaine (hors problèmes de contrôle aux frontières, et de visas pour des voyage de plus de 180 jours au Royaume Uni) : « En ce qui concerne les transports, l’accord prévoit une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime qui s’opérera dans la continuité et la durabilité, même s’il est vrai que l’accès au marché ne sera pas aussi favorable que dans les conditions du marché unique ». Il comprend des dispositions visant à « garantir l’égalité de concurrence entre les opérateurs de l’Union et du Royaume-Uni, de manière à ce que les droits des passagers, les droits des travailleurs et la sécurité du transport ne soient pas compromis », explique le communiqué de la Commission.
En ce qui concerne l’aviation, les compagnies aériennes britanniques (mais pas leurs filiales établies dans l’UE) « ne seront plus considérées comme des transporteurs de l’UE et perdront les droits de trafic existants dans l’UE. Les transporteurs de l’UE et du Royaume-Uni pourront effectuer un transport illimité de passagers et de fret entre points dans l’UE et points au Royaume-Uni («3e et 4e libertés»). La poursuite du transport («5e liberté») sera possible pour le transport de marchandises vers / depuis un pays tiers (par exemple Paris-Londres-New York), si les États membres en conviennent bilatéralement et réciproquement avec le Royaume-Uni ».
L’accord garantit d’autre part la « coopération en matière de sûreté, de sécurité et gestion du trafic aérien », précise aussi la Commission. Il comprend en outre « des arrangements ambitieux » pour des échanges « opportuns, efficaces, efficients et réciproques » de données sur les passagers aériens (PNR).
La présidente de la CE Ursula von der Leyen a déclaré : « il était utile de lutter pour cet accord parce que nous avons désormais un accord juste et équilibré avec le Royaume-Uni, qui protégera nos intérêts européens, garantira une concurrence loyale et offrira une prévisibilité essentielle à nos communautés de pêcheurs. Nous pouvons enfin laisser le Brexit derrière nous et regarder vers l’avenir ». Michel Barnier, négociateur en chef de la Commission européenne, a de son côté souligné que durant « une période très intensive de quatre ans, en particulier ces neuf derniers mois », la protection des intérêts européens « a été au cœur de ces négociations et je me réjouis que nous ayons réussi. Il appartient maintenant au Parlement européen et au Conseil d’avoir leur mot à dire sur cet accord ».
Des documents explicatifs sur la portée de l’accord (en anglais pour l’instant) ont été mis en ligne par la Commission.
EU-UK Trade and Cooperation Agreement: protecting European interests, ensuring fair competition, and continued cooperation in areas of mutual interest. Read more: https://t.co/WB0UwSOsjN pic.twitter.com/zBTSaLhYH8
— European Commission (@EU_Commission) December 24, 2020
Airbus, dont les installations en Grande Bretagne incluent la production des ailes à Broughton au Pays de Galles, a salué la nouvelle par la voix de son CEO Guillaume Faury : « Airbus se réjouit de la nouvelle qu’un accord a été conclu entre l’UE et le Royaume-Uni. Nous sommes ravis de continuer à travailler avec nos nombreuses parties prenantes dans un esprit de collaboration et de partenariat à long terme ». L’avionneur européen va cependant étudier les détails de l’accord, afin d’en déterminer les « conséquences sur ses activités ».
Airbus welcomes the news that an agreement has been reached between the EU and UK. We are delighted to continue to work with our many stakeholders in the spirit of collaboration and long-term partnership.
— Guillaume Faury (@GuillaumeFaury) December 24, 2020
Chako a commenté :
25 décembre 2020 - 8 h 16 min
Bref, rien ne change et la pollution aérienne continue.
atphkt a commenté :
25 décembre 2020 - 9 h 05 min
@ CHAKO
La pollution numérique est plus importante que celle aérienne :
https://fr.theepochtimes.com/emission-de-co2-internet-est-bien-plus-polluant-que-le-transport-aerien-et-croit-de-9-par-an-979941.html
https://www.lci.fr/planete/a-quel-point-le-numerique-est-il-le-nouvel-ennemi-du-climat-2123634.html
Rien ne change pour la “floraison” des commentaires d’une grande vacuité sur le “bashing” du transport aérien à vous lire donc.
rame a commenté :
25 décembre 2020 - 12 h 02 min
Ça tombe bien,l’aérien est un très fort consommateur du numérique et des réseaux qui vont avec…
T-LFSP1 a commenté :
25 décembre 2020 - 11 h 16 min
Bjr – vous me faites penser aux grands écolos devant l’Eternel qui donnent des leçons aux autres en fumant un paquet de clopes par jour, roulent avec des caisses qui polluent tant qu’elles peuvent qui, comme le dit un lecteur, sont de matin au grand soir sur leur portable à 900 balles attendant la 5G avec impatience, en gros, vous faites parties des (faites comme je dis, pas comme je fais”… Malgré tout ça, terminez bien l’année en évitant de lever le nez en direction du ciel des fois que vous prendriez des vapeurs de kérosène sur le museau.
C.E.E. a commenté :
25 décembre 2020 - 9 h 15 min
Tout ça pour ça ..!!! Rien ne change véritablement. Cela pourra donner envie à d’autres de suivre le même chemin…
Filoustyle a commenté :
25 décembre 2020 - 12 h 08 min
Rien ne change sauf l’essentiel ils récupèrent leur frontières et reste maître chez eux, on serai bien inspiré de faire de même.
On a baisser le pantalon encore une fois pour 20000 pécheurs et ce matin 240 millions de cocus auront du mal à s’assoir sur leur chaise.
Cela nous prouve et au reste du monde et de l’Europe malgré les discours de nos politiciens que oui on peu sortir de l’Europe sans dommage.
En ce matin de Noël il y a un pays fort la Grande Bretagne et une Europe affaibli encore plus et à la botte de l’Angleterre et oui le père Noël et passé que d’un côté du Chanel cette nuit ?
Voltigeur a commenté :
25 décembre 2020 - 10 h 10 min
Comme quoi ceux qui ont annoncé que quitté l’union européenne ça serait un cataclysme ! Bravo aux Anglais eux au moins ils retrouvent leur souveraineté tout en profitant de l’UE …
Dudule a commenté :
25 décembre 2020 - 15 h 27 min
Et dire que la plus belle réussite de l’UE,Erasmus,ne sera pas appliquable en GB…quel gâchis…pitoyables brexiters!!
L’autre plus grande réussite non plus! a commenté :
25 décembre 2020 - 17 h 03 min
Celle de la liberté de bouger pour aussi longtemps qu’on le désire vers/ dans/ entre pays de l’UE, liberté de s’y installer, d’y résider, d’y travailler, d’y créer son entreprise si on le veut, d’y voir ses diplômes reconnus par équivalence , de se construire une continuité de couverture sociale – retraite comprise- sans se préoccuper de trous créés par des séjours plus ou moins longs dans tel ou tel partie de cette UE , puisque ces trous n’existent pas…
Realvision a commenté :
25 décembre 2020 - 17 h 37 min
Pour ceux qui disent que rien ne changent n’ont certainement pas lu les accords de retrait du Royaume-Uni et ce nouvel accord commercial.
Les compagnies aériennes basées au RU ne pourront plus offrir des vols intracommunautaires. Les passagers britanniques devront se munir d’un passeport en règle avec une expiration à plus de 6 mois pour se déplacer dans l’UE et d’une assurance de santé privée. Les Britanniques ne pourront plus séjourner plus de 90j par période de 180j dans l’UE, ce qui est problème majeur pour de nombreux retraités britanniques qui passaient une grande partie de l’année en Espagne, en France ou en Italie sans compter qu’ils ne seront plus couverts par les assurances de santé publique du pays où ils séjournent. Les Britanniques ne pourront plus vivre u travailler dans un pays de l’UE sans l’obtention d’un visa au préalable.
De plus, les prix des marchandises vont augmenter d’au moins 5% en raison des frais liés aux déclarations douanières et autres changements administratifs, ce qui n’est certainement pas une aubaine pour les consommateurs britanniques.
Les tarifs des appels mobiles faits dans un pays de l’UE vont fortement augmenter car les clients britanniques ne seront plus concernés par les maximums de tarifs fixés par l’UE lorsqu’ils se rendront en Espagne, en France ou ailleurs dans l’UE.
Enfin, cet accord commercial ne concernent pas le secteur financier, qui représente un des secteurs économiques le plus important de l’économie britannique. Les économistes britanniques prévoient un repli du PIB de 4% à la suite de la sortie du RU de l’UE et cela sans compter les effets désastreux du COVID.
The Boss a commenté :
26 décembre 2020 - 2 h 15 min
Cet accord de sortie de l’UE est très favorable aux anglais qui continuent à profiter un Max des avantages et des exonérations sans être obligés de remplir les devoirs inhérents à l’UE. Tout ca pour 5 kilos de sardines et 4 camions à gros tonnage qui traversent le tunnel. Ridiculous. Les anglais ont très bien négocié et n’ont concédé que les 20 kilos de sardines. La France quitterait l’UE que ca n’aurait que des avantages !. pourquoi y rester si on peut continuer à avoir tous les avantages sans être astreint aux obligations?
pas vraiment ni totalement vrai... a commenté :
26 décembre 2020 - 9 h 51 min
Ce que vous dites est en parti vrai…mais en parti seulement.
Pour ce qui est de tous les programmes ” techniques” européens ( satellites, par exemple, ou recherche, les Anglais ne pourront y participer : n’obtiendront des informations et données ( cas spécifique des données de précision météo qui permettent d’abaisser la hauteur du seuil de décision en très atterrissage de précision ou remise des gaz, par exemple) que s’ils participent aux divers budgets de fonctionnement, entretien des agences concernées…
Par ailleurs ” …sans être obligés de remplir les devoirs inhérents à l’UE: là aussi ce n’est qu’en partie vrai car , par exemple encore, dans les domaines généraux des normes de protection sociales, environnementales, de libre concurrence, d’aides de l’Etat…si les Anglais ont obtenu une certaine liberté de gestion de ces règlementations chez eux, s’ils divergent trop des normes ( actuelles ET futures) appliquées en UE, sur les produits concernés par cette divergence qui profiter d’un avantage concurrentiel indus, une limitation de quota ou une taxation pourra être introduite à l’entrée dans le marché unique de l(UE: les Anglais ne devraient pas avoir intérêt à trop diverger, et devraient ainsi être poussé ( mus par leur intérêt légitime) à coller aux normes de l’UE…
On est loin, très loin des 5 kg de sardines et 4 camions gros tonnage dans le tunnel…( au passage, correction de votre ignorance, ce sont plusieurs centaines de camions gros tonnage quotidiennement, dont plusieurs centaines aussi appartiennent à des entreprises de transport de l’UE!)
Quoi qu'on en dise ou pense... a commenté :
26 décembre 2020 - 10 h 57 min
Même si toutes les personnes et toutes les entreprises, d’un coté ou de l’autre de la frontière entre UE et Non-UE, ne seront pas toutes touchées de la même manière, et même si certaines pourraient en définitive en tirer parti positivement, il n’empêche que, globalement, si les dispositions qui rendent la vie de tous et chacun plus faciles au sein de l’espace commun sont aujourd’hui supprimées et/ou diminuées , cela veut dire que pour eux la vie sera globalement moins facile…en moins politiquement correct, cela veut dire qu’elle sera à minima plus compliquée, voire carrément plus difficile!