Une étude de Boeing montre que dans le cockpit d’un avion, le nouveau coronavirus peut être détruit à plus de 99,99 % après trois heures d’exposition à des températures de 50 degrés Celsius. La compagnie aérienne Aeromexico se rapproche d’un premier vol commercial en 737 MAX 8 depuis mars 2019.
Boeing et l’Université d’Arizona ont identifié qu’une « technique ancienne, la désinfection par voie thermique », peut être utilisée dans les cockpits contre la Covid-19 : les chercheurs ont en effet validé que l’application de chaleur, notamment à la surface des équipements situés dans le poste de pilotage et dont le nettoyage s’avère compliqué, permet d’éliminer avec efficacité le virus SRAS-CoV-2 (à l’origine de la maladie Covid-19). Les résultats indiquent en effet que le virus « peut être détruit à plus de 99,99 % après trois heures d’exposition à des températures de 50 degrés Celsius, et que plus de 99,9% du virus seront effectivement éliminés à des températures de 40 degrés ».
L’avionneur américain a mené ces tests dans le cadre de l’initiative « Voyager en toute confiance » menée au bénéficie de ses clients « afin d’améliorer le niveau de sécurité et le bien-être des passagers et des membres d’équipage » dans le contexte de la pandémie. Ces tests ont été réalisés au cours de l’automne dans un environnement de laboratoire protégé situé sur le campus de l’Université d’Arizona, en utilisant des éléments du poste de pilotage infectés par des échantillons du virus SARS-CoV-2. « En deux mots, nous faisons cuire le virus », a déclaré le Dr Charles Gerba, microbiologiste et expert en maladies infectieuses de l’université de l’Arizona. « La désinfection par voie thermique est l’un des moyens les plus anciens utilisés pour tuer les microorganismes responsables de maladies. Cette méthode est utilisée quotidiennement par les microbiologistes de notre laboratoire ».
Boeing souligne dans son communiqué qu’à bord d’un avion, le poste de pilotage est l’une des parties « les plus complexes à désinfecter au moyen de désinfectants chimiques traditionnels ». Dans cette zone remplie d’équipements électroniques hautement sensibles, la chaleur permet de procéder à une désinfection en surface sans les effets négatifs qui caractérisent les désinfectants habituels. Le cockpit étant conçu pour résister à des températures d’environ 70 degrés, la désinfection par voie thermique « s’impose comme une méthode de nettoyage à la fois, pratique et efficace ».
« La sécurité des passagers et des membres d’équipage constitue notre priorité absolue, de la cabine au cockpit », a déclaré Michael Delaney, responsable de l’initiative Confident Travel Initiative (« Voyager en toute confiance ») de Boeing. « La désinfection par voie thermique pourrait ainsi représenter un outil supplémentaire extrêmement précieux pour détruire la présence du virus sur les composants sensibles et difficiles d’accès qui protègent les pilotes. »
Face aux perturbations de grande ampleur provoquées dans le monde entier par la pandémie, Boeing et l’Université d’Arizona continuent de tester en laboratoire les méthodes de nettoyage préconisées contre le SRAS-CoV-2 et d’autres virus similaires, afin d’en valider l’efficacité.
Côté compagnie aérienne, Aeromexico pourrait devenir la deuxième compagnie au monde (après GOL au Brésil) à remettre en service commercial régulier le 737 MAX, cloué au sol en mars 2019 suite à deux accidents ayant fait 346 victimes chez Lion Air puis Ethiopian Airlines. La rumeur donne ce retour dans les airs pour le 21 décembre, avec une rotation entre sa base à Mexico et l’aéroport de Cancun, puis un retour dans la station balnéaire pour repartir le lendemain vers Tijuana. L’appareil repartirait en suite vers Mexico, puis de nouveau vers Cancun et Tijuana, avant que la remise en service d’autres monocouloirs remotorisés les voie atterrir à Monterrey selon le site paxex.aero.
Aeromexico avait reçu avant les deux crashes six des 50 737 MAX 8 attendus, configurés pour accueillir 16 passagers en classe Affaires et 150 en Economie (elle a également commandé dix MAX 9, en 16+165). Rappelons que dans le cadre de son programme de restructuration, elle a déjà accepté de rendre 19 des avions qu’elle a loués : cinq 737-800, cinq 737-700 et neuf Embraer E170.
Today was a great step toward the #737MAX returning to the skies; one of the safest, modern, and eco-friendly aircraft in the world. pic.twitter.com/G92q47Yfx4
— Aeromexico USA (@AeromexicoUSA) November 18, 2020
Pioneer300 a commenté :
16 décembre 2020 - 14 h 29 min
Il fallait oser dire qu un avion qui a fait 350 morts suite à 2 accidents est l un des avions le plus sûr au monde ….Les compagnies n ont vraiment peur de rien pour retrouver des clients L avenir nous dira si les effets d annonces sont suffisants pour rétablir la confiance ….j en doute avec cet avion
Max1 a commenté :
16 décembre 2020 - 16 h 14 min
To pioneer300
– bonjour
– visiblement vous êtes éloigné de l aérien ! Rèf votre post imprégné d affect et de subjectivité.
– les PAX réserveront sur ce 37 et sur d autres machines avec autant de facilité .
– rapprochez vous de personnes qui ont un vécu dans l aérien . Dans la vraie vie . ( pas dérrière un clavier )
Salutations
Stephan a commenté :
16 décembre 2020 - 16 h 50 min
j’allais avertir Pioneer300 que la brigade pro-Boeing viendrait le descendre en flammes, c’est fait.
Et ils sont nombreux sur ce site. . .-
–
–
u
Ici on ne dit pas de mal de boeing (ni même la vérité) et on a pas de soucis (ne pas lire Airlive qui annonce aujourd’hui, de NOUVELLES anomalies sur la structure du “Dreamliner”)
atplhkt a commenté :
16 décembre 2020 - 20 h 14 min
@ STEPHAN
Différents intervenants, dont vous, avez des idées préconçues (exemple : la brigade pro BOEING que vous citez) et des arguments bien éloignés des réalités aéronautiques.
Il en est ainsi aussi des commentaires de PIONEER300 (souvent) et notamment ceux de ce jour ( une fois encore).
Les commentaires péremptoires, et “ex nihilo”, en regard d’un article ne sont en réalité que des ” propos simplets ” et le fait d’intervenants qui ont peu de connaissance (ce n’est pas un jugement de valeur mais un constat) de l’aéronautique en ses multiples composantes (techniques et commerciales).
Aerobuz a commenté :
16 décembre 2020 - 16 h 16 min
PIONEER300 a effectivement raison car les autres constructeurs n’ont jamais eu d’accidents. Quand on a rien à dire , mieux vaut se taire. Boeing a commis des erreurs certes , les corrections ont été appliquées et validées par les autorités compétentes. On regarde maintenant l’avenir. Un seul constructeur ne peut pas supporter le marché mondial.
Euh a commenté :
16 décembre 2020 - 16 h 31 min
Les autres constructeurs n’ont jamais eu d’accident ? Sérieusement ?
Justin Fair a commenté :
17 décembre 2020 - 8 h 45 min
Il faut dire que pour le B737-Max, il y a eu quelques lacunes…
– Un MCAS dont les pilotes n’avaient pas connaissance donc encore moins du comportement à tenir en cas de défaillance d’une des 2 sondes d’incidence ( la troisième étant en option).
Greg765 a commenté :
17 décembre 2020 - 13 h 34 min
Non, il n’y a jamais eu de troisième sonde d’incidence sur 737. Ce n’est donc pas une option: elle n’existe simplement pas.
Justin Fair a commenté :
18 décembre 2020 - 13 h 55 min
Vous avez raison Greg, c’est le détecteur (et l’alarme) d’écart entre les deux sondes d’incidence qui est en option…
Laurent a commenté :
17 décembre 2020 - 10 h 51 min
citez moi un seul accident pour un Airbus qui serait dû à sa conception… Boeing a fait une erreur monumentale avec son MAX, certes impossible à rattraper désormais. le MAX ne sera jamais un avion 100% sûr, jamais.
Greg765 a commenté :
17 décembre 2020 - 14 h 12 min
C’est plus compliqué que ça.
N’importe qui s’étant un minimum intéressé à l’accidentologie en aviation vous parlera du modèle de James Reason, qui veut qu’en gros un crash est la conséquence de plusieurs erreurs, et pas juste la conséquence d’une simple erreur unique.
Dans ce cadre là, vouloir attribuer la cause d’un crash a un unique acteur, c’est passer à côté de tous les autres éléments qui auraient pu éviter l’accident. Ainsi des accidents souvent imputés aux pilotes, à la maintenance, etc… cachent parfois aussi des erreurs du constructeur.
Si on prend le rapport du BEA pour l’AF447 par exemple, il est souvent admis qu’on est face à des erreurs de pilotage. On notera quand même les recommandations suivantes par le BEA :
– que l’AESA et la FAA évaluent le bien-fondé d’intégrer la présence d’un indicateur d’incidence directement accessible par les pilotes à bord des avions.
– l’AESA impose de revoir les logiques de réaffichage et de réengagement des directeurs de vol après leur disparition, notamment de revoir les conditions dans lesquelles une action de l’équipage serait nécessaire pour les réafficher. [Recommandation FRAN-2012-047]
– l’AESA impose de revoir la logique de fonctionnement ou d’affichage du directeur de vol afin qu’il disparaisse ou présente des ordres adaptés lorsque l’alarme de décrochage se déclenche. [Recommandation FRAN-2012-048]
– l’AESA étudie la pertinence qu’un avertissement spécifique soit fourni aux équipages lorsque des surveillances se déclenchent, afin de faciliter la compréhension de la situation. [Recommandation FRAN-2012-049]
– l’AESA détermine des conditions dans lesquelles, à l’approche du décrochage, la présence d’une indication visuelle dédiée, combinée à l’alarme sonore, doit être rendue obligatoire, [Recommandation FRAN-2012-050]
– l’AESA impose de revoir les conditions de fonctionnement de l’alarme de décrochage en vol lorsque les mesures de vitesse sont très faibles. [Recommandation FRAN-2012-051]
Passons par ailleurs sur les sondes Thales « AA » et « BA », l’ergonomie du poste de pilotage avec l’absence de retour de force dans les mini sticks, par ailleurs disposés en dehors du champ visuel du pilote opposé, etc…
Je ne dis pas que les Airbus sont de mauvais avions, je suis même convaincu du contraire. J’ai travaillé chez Airbus et je serais heureux de pouvoir voler sur Airbus. Mais j’en ai marre des discours qui voudraient laisser penser qu’on a un design parfait chez tel ou tel constructeur. Une telle chose n’existe pas, tous les constructeurs font et feront des erreurs. Maintenant le plus important c’est de savoir en tirer les leçons et de corriger les erreurs pour ne pas qu’elles puissent se reproduire.
Pour Airbus quelques incidents graves auraient pu très mal finir et remettre en cause l’avionneur. Heureusement il n’en a rien été.
Je pense au vol Qantas 72 notamment. Un avion qui pique tout seul, ça ferait presque penser au MCAS du 737 finalement.
Justin Fair a commenté :
18 décembre 2020 - 14 h 11 min
“On notera quand même les recommandations suivantes par le BEA” :Oui, mais ce ne sont que des recommandations du BEA ( auxquelles j’adhère absolument) qui, pour ce que j’en sais, n’ont guère été suivies d’effets…” l’absence de retour de force dans les mini sticks”
Le pilote a quand même exercé 8 daN pendant une quarantaine de secondes pour maintenir le manche en butée arrière..
Il est à noter que l’AF447 est monté à 38000 ft et a ensuite décroché sur des actions à cabrer du pilote… Il aurait lâché le manche dès la perte des sondes, il ne se serait probablement rien passé de grave… Et même rien s’il avait maintenu le niveau de vol “.Je pense au vol Qantas 72 notamment”
Il y a eu aussi le LH 1829 (A321)…
Greg765 a commenté :
18 décembre 2020 - 14 h 33 min
Oui pour le retour de force je pensais plus au fait que les actions du PF ne peuvent pas être ressenties par le PM sur son propre manche, et vu qu’en plus les manches sont hors du champ de vision ça n’aide pas nécessairement dans une situation où chaque info perçue peut compter.
Exact le LH1829 est un excellent exemple ! Très bien géré par les pilotes par ailleurs, ça aurait pu être dramatique !
Justin Fair a commenté :
16 décembre 2020 - 18 h 28 min
Ouf!!! J’ai eu peur!En voyant le titre et la photo, j’ai cru que les pilotes allaient devoir voler dans des cockpits surchauffés pour éviter la covid… Heureusement il ne s’agit pas de cela!
50° pendant 3 heures avec un air extrêmement sec… Dur,dur!
Greg765 a commenté :
17 décembre 2020 - 13 h 38 min
Je suis surpris qu’ils ne parlent pas des rayons UV !
Peut être que ce n’est pas aussi efficace mais pour le coup ça parait bien plus simple à mettre en place que de chauffer le cockpit à 50° pendant 3h.
Jean Rostand a commenté :
16 décembre 2020 - 22 h 02 min
@max @pionneer
Ne seriez vous pas d’accord sur un point ?: Boeing devrait lancer au plus vite un NMA ou autre successeur au 37. L’innovation a toujours été le moteur de l’industrie aéronautique. On attend avec impatience le nouveau projet. En tant qu’intégrateur aéronautique chez un autre avionneur, je pense avoir beaucoup plus de connaissance en design que vous. Et je suis prêt à les partager !
poseidon a commenté :
17 décembre 2020 - 11 h 47 min
avec le max j’éviterais de chauffer le cockpit à 50 ° voir 60°
cet avion est desormais incapable de voler sans béquille electronique…
pourquoi çà a pris 2 ans pour rectifier le tir et modifier le logiciel?
çà buggait!!
l’ ordi sous dimentionnés!!
le logiciel passait pas…
un peu comme si vous vouliez passez un jeu de 2020 sur un ordi de 2010!!
tout le monde sait que l’électronique apprécie peu la chaleur…
quand votre vieu ordi chauffe l’été… il rame…
cet avion sera jamais sur…
regardez la voilure… les moteurs énomres sont bien trop avancés..centre de gravité bien trop modifié…
et par forte incidence…
la trainée et la portance sont grandement modifié…
si le logiciel rame çà sera le tas..!!
ils ont interet a bien soigner le centrage…
chargement ar…
imperatif.
et quand l’avion est pas plein liberer des sieges à l’avant.
cet avion sera jamais sur..
d’autres max iront au tas..
pilote mal formés..
maintenance déficiente..
metéo.
évidemment que boeing doit sortir vite un NMA..
par contre un avion simple pas trop techno justement!!!
mais qui vole naturellement…
donc un avion à aile haute genre 320..
les russes ou les chinois n’ont pas copié le 737 pour leur copie 320.
sinon cette leçon servira aussi a airbus..
car sur le néo les moteurs aussi sont avancés..
quand airbus sortira un nouveau néo dans 10.. 15 ans..
ils ont pas interet à faire la meme boulette que boeing!!
car on sait les moteurs seront de plus en plus gros..
pour 2 raisons..
le bruit… noyer le jet “karcher” par un gros double flux fait un écran acoustique..
la consommation…
avancer les moteurs n’est pas la solution..
la solution c’est un TP plus long… pas facile pour le caser dans l’aile..
ou une voilure modifiée.
le mieux les 2!!
bref un nouvel avion…
Greg765 a commenté :
17 décembre 2020 - 15 h 16 min
Stop arrêtez de fantasmer !
Déjà vous parlez de « béquille électronique » mais vous semblez ignorer que l’avion peut très bien voler sans MCAS. C’est justement la raison pour laquelle sur l’avion nouvellement certifié, en cas de désaccord entre les sondes d’incidence, le MCAS est simplement désactivé. Pensez vous qu’on désactiverait volontairement un système dont l’absence empêche l’avion de voler ??
Savez vous comment on développe un logiciel amené à jouer un rôle critique en matière de sécurité sur un avion (FCC software) ? Vous pensez qu’il suffit d’écrire trois lignes de code à la va-vite ? Allez donc lire la norme DO-178C (ça devrait en plus vous occuper un petit moment vous aussi !)
Quand à la comparaison avec votre vieil ordi, je vous renvoie à ma remarque ci dessus. Comparer l’avionique d’un avion avec un vieil ordi de particulier, ce n’est pas très sérieux. Ce ne sont pas du tout les mêmes architectures ni les mêmes contraintes (système temps réel, DO-178C…)
Le Max n’a pas de problème de centrage. Le MCAS a été introduit pour répondre à la 14CFR §25.203 car les Leap généraient de la portance aux fortes incidences, rendant les « stick forces » trop faibles dans certaines conditions de vol aux fortes incidences. Pour amener les pilotes à devoir utiliser plus de force pour accroître l’incidence le MCAS utilise le trim de l’avion à piquer.
Quand à vos remarques sur la prétendue mauvaise formation des pilotes ou delà mauvaise maintenance, depuis quand un avionneur devient responsable de la maintenance faite par son client ? Donc selon vous les avions Boeing sont tous mal maintenus mais les avions des autres constructeurs sont correctement maintenus ? Ah oui quand même !!
Et vous devez avoir des théories intéressantes sur les chemtrails et la Terre qui est plate aussi, non ?
Greg765 a commenté :
17 décembre 2020 - 15 h 21 min
Ah, et j’oubliais aussi !!
Concernant vos craintes sur la chaleur…
Outre le fait que le poste de pilotage soit prévu pour supporter plus de 50°C (comme le précise l’article), pour info les calculateurs de l’avion ne se trouvent pas dans le cockpit !
Ils se trouvent dans la soute avionique qui elle n’a pas vraiment besoin d’être désinfectée… Et qui est bien ventilée je vous rassure !
jpl a commenté :
18 décembre 2020 - 9 h 56 min
@GREG765 : Osez encore un effort ; les deux crashs faisant 346 victimes n’ont pas existé … c’est du pur complotisme anti-Boeing.
Tout est parfait pour le meilleur avion du monde (et votre argument de la certification serait à mourrir de rire si elle n’avait pas conduit à des tragédies !!!)
Greg765 a commenté :
18 décembre 2020 - 14 h 53 min
À aucun moment je ne nie l’existence des deux crashs, vous inventez des choses.
Et à aucun moment je ne dis que les Max impliqués dans ces deux crashs, avec cette première version du MCAS (par ailleurs caché aux pilotes) avaient été bien conçus ou certifiés. Je pense même le contraire, avec la possibilité de déclenchements en cascade du MCAS alors que l’avion n’utilisait qu’une sonde AOA et que le système pouvait se déclencher relativement bas (à partir du moment où l’avion passe Flaps UP).
Mais au risque de vous déranger, je sais faire la part des choses. Techniquement parlant les Max actuels ont un MCAS au comportement bien différent de celui décrit ci dessus. Comparaison entre les sondes, désactivation automatique en cas de discrepancy, pas de déclenchements multiples, force moindre, procédures adaptées, … Et je n’ai aucun problème avec le fait de voler sur un Max aujourd’hui. L’aéronautique est avant tout technique. Le subjectif n’a pas sa place surtout en matière de sécurité. Ce qui compte c’est le fonctionnement actuel du système, pas son historique, aussi mauvais soit il.
Donc quand je vois des commentaires sur la supposée mauvaise maintenance du Max, sur la supposée mauvaise formation des pilotes, sur la supposée incapacité du FCC à recevoir une mise à jour logicielle avec des comparaisons avec de l’électronique grand public qui ne répond pas du tout aux mêmes normes ni en matière de hardware ni en matière de software… je me sens obligé de réagir ! Il faut savoir faire la part des choses et je suis toujours surpris par l’incapacité de certains à prendre du recul, préférant au contraire tout mélanger, utilisant des idées reçues ou simplificatrices à tout va et cherchant à déstructurer toute forme de raisonnement.
MAX1 a commenté :
17 décembre 2020 - 21 h 41 min
To Greg765
– bien vu votre rappel concernant les recommandations BEA AF447 que EASA et FAA évaluent le bien fondé.
– c est hors actualités 37 mais votre rappel va loin.
– vraiment un rappel qui parle.
jpp a commenté :
18 décembre 2020 - 9 h 51 min
Les composants électroniques apprécieront-ils ces chauffages répétés ?
MAX1 a commenté :
18 décembre 2020 - 13 h 01 min
To jpl
– en répondant a Greg765
– vous êtes largement a coté de a a z mais bon ! Rien de plus.
Ce que vous écrivez n a pas de sens !
– relisez un peu depuis le début ! ( actualités depuis avril 2019 )
Greg765 a commenté :
18 décembre 2020 - 15 h 23 min
Comme précisé dans l’article les cockpits sont conçus pour résister à des températures allant jusqu’à 70°C.
Il est intéressant de voir que beaucoup de lieux de stockage d’avions se trouvent en milieu désertique. Par exemple le Mojave desert aux États Unis. La température maximale moyenne en été y est de 46,9°C. Inutile de dire que dans un avion fermé, ça chauffe encore plus. Pourtant des avions continuent d’y être stockés et remis en service au gré de la demande. Il y a aussi Alice Springs en Australie (37°C en Janvier).
Moins loin on stocke des avions en Espagne (Teruel) où il ne fait pas froid l’été non plus !
Ajoutons qu’il s’agit de chauffer le cockpit, pas la soute avionique. Et que les différents panneaux susceptibles de chauffer sont ventilés (Equip Cooling), donc ce n’est pas parce qu’il fait 50 dans le cockpit que l’avionique est à 50, à partir du moment où l’avion est sous tension les supply et exhaust fans sont en fonctionnement !
Ajoutons aussi que ce ne sont pas du tout les mêmes composants électroniques que l’électronique grand publique qui utilise du COTS. C’est fréquemment du MIL-STD qui est utilisé, donc beaucoup de composants sont testés et certifiés pour monter à 125°C. Ce ne sont pas les mêmes matériaux, pas les mêmes marges et tolérances, pas les mêmes contrôles qualité. Les PCB sont plus épais, reçoivent des coatings, les soudures de meilleure qualité, il y a du blindage électromagnétique etc… C’est aussi pour ça que les composants aéronautiques coûtent aussi cher. Mais c’est pour ça aussi qu’ils sont fiables même dans des conditions extrêmes. Sinon Emirates aurait eu une drôle d’idée de créer un Hub à Dubai !
Finalement, ceci étant dit, je serais curieux de savoir combien de compagnies choisiront cette solution. Boeing fait des essais mais dans la vraie vie, je serais curieux de savoir qui trouvera pratique de chauffer un cockpit à 50°C pendant 3 h. Ou alors ce sera fait une fois pas mois lors des nettoyages plus en profondeur, et dans ce cas on peut discuter de l’efficacité quand l’avion vole tous les jours !
Justin Fair a commenté :
19 décembre 2020 - 9 h 21 min
“GREG765 DIT” :
“Oui pour le retour de force je pensais plus au fait que les actions du PF ne peuvent pas être ressenties par le PM sur son propre manche, et vu qu’en plus les manches sont hors du champ de vision ça n’aide pas nécessairement dans une situation où chaque info perçue peut compter.”
– En effet, mais il ne s’agit pas d’une question de retour de force mais de position du manche… C’est une information qui a, selon moi, manquée au CDB à l’instant où il est revenu au poste…
Voir un manche en butée arrière à ce moment-là lui aurait peut-être signifié quelque chose…
GREG765 DIT :
“Exact le LH1829 est un excellent exemple ! Très bien géré par les pilotes par ailleurs, ça aurait pu être dramatique !”
En fait les pilotes ont surtout pu “bien géré” à partir du moment où ils ont reçu l’information de la Maintenance de couper les ADR1 et ADR2 ce qui a fait passer l’avion en mode Alternate sans protections… Auparavant ils n’ont fait que contrer les ordres à piquer ( et tenter un “reset” des FAC sans succès.) en désespoir de cause…Comme les pilotes du B737MAX.
Greg765 a commenté :
19 décembre 2020 - 11 h 25 min
Oui effectivement la position serait probablement le terme le plus approprié, c’est pas tant une question de force mais de commande donnée par l’autre pilote.
Et pour le vol LH1829 si ma mémoire est bonne (je n’ai pas été vérifier) ils avaient d’abord pris l’initiative de couper les FAC 1 et FAC 2 un par un sans succès.
Ils sont ensuite entrés en communication avec la maintenance en demandant si ils pouvaient couper les FAC de manière simultanée. Ils ont eu la confirmation que oui, qu’ils seraient en alternate law, et ils l’ont fait.
Mais ce qui pour moi est bien géré c’est:
1- Ils ont essayé de continuer de piloter l’avion, en manuel, et c’est probablement la principale des choses à faire dans une situation inusuelle (même si ici l’avion ne se laissait pas vraiment faire, mais l’équipage n’y est pour rien…)
2 – Ils ont appliqué les procédures qui leur semblaient pertinentes avec le QRH, sans succès mais au moins ils ont gardé une approche structurée du problème
3 – Ils ont eu une bonne communication notamment avec la maintenance qui leur a permis de résoudre le problème. Beaucoup d’accidents ont lieu quand la communication se dégrade: les infos ne circulent plus, chacun finit par avoir une vision différente de la situation est il n’y a plus de SA partagée ou de synergie.
Ça aurait pu très mal finir puisque à l’époque la procédure de couper les ADR simultanément n’avait pas été envisagée.
Justin Fair a commenté :
19 décembre 2020 - 15 h 47 min
Bon, ça n’intéresse certainement personne mais…
“c’est pas tant une question de force mais de commande donnée par l’autre pilote.”
Si on regarde bien, “l’autre pilote” le PNF après avoir dit de descendre ( dans les 30 premières secondes) ne s’est plus occupé des actions du PF et même l’a ensuite “rejoint” dans l’action de tirer ( pour faire simple…) une fois l’avion décroché.
” Ils sont ensuite entrés en communication avec la maintenance en demandant si ils pouvaient couper les FAC de manière simultanée. Ils ont eu la confirmation que oui, qu’ils seraient en alternate law, et ils l’ont fait.”
– Oui mais sans résultat , ils devaient continuer de tirer, la protection en incidence restait active. La maintenance leur a suggéré de couper l’ADR3, sans effet non plus. Ils l’ont reconnectée. La maintenance leur a, alors, suggéré de couper les 2 ADR1 et 2. L’avion est passé alors en Alternate SANS protections avec la seule ADR3.
“1- Ils ont essayé de continuer de piloter l’avion, en manuel, …”
– Oui, dès qu’ils se sont rendu compte que quelque chose n’allait pas, mais ils ont essayé de reconnecter quand-même
l’AP, sans succès…
“2 – Ils ont appliqué les procédures qui leur semblaient pertinentes avec le QRH, …”
Oui, couper les FAC,alternativement et consulter la maintenance … Ce n’est peut-être pas toujours la panacée (et il faut avoir le temps!) mais ça peut aider…
” la procédure de couper les ADR simultanément n’avait pas été envisagée.”
– C’était une première… qui a donné lieu à l’OEB-48 pour les A32x.
Tilo a commenté :
20 décembre 2020 - 17 h 13 min
Vous êtes tous singlés! ??