Airbus n’a enregistré aucune commande le mois dernier mais onze annulations pour la famille A220. Les livraisons se poursuivent à un rythme élevé avec 64 avions remis aux compagnies aériennes, pour un total de 477 depuis le début de l’année.
La pandémie de Covid-19 continue sans surprise d’impacter les résultats commerciaux de l’avionneur européen : pour la quatrième fois depuis le début de la crise sanitaire en mars, aucune commande n’a été enregistrée en novembre 2020, contre 11 en octobre et 0 déjà en septembre. Onze annulations sont affichées pour le mois dernier, dix A220-100 de Gulf Air (achetés en 2012) et un A220-300 de la société de leasing Macquarie Financial Holdings.
Côté livraisons, les 64 avions remis à 31 clients le mois dernier (contre 72 en octobre) incluent le premier A320neo de Sky Express en Grèce, pris en leasing chez Aviation Capital Group (nouveau client du monocouloir remotorisé, elle en a commandé six à la mi-octobre). Sept A350 ont été livrés aux côtés de 56 monocouloirs, dont 54 de la famille A320neo.
Sur les onze premiers mois de l’année 2020, Airbus affiche 381 commandes brutes et 297 commandes nettes, ainsi que 477 livraisons à 80 clients (un résultat inférieur de 34% par rapport à la même période en 2019).
Ce qui lui laisse un carnet de commandes non livrées (backlog) au 30 novembre de 7302 avions, dont 494 A220, 5956 appareils de la famille A320 (dont 5904 en version neo), 312 A330 (dont 279 en version neo), 532 A350 XWB et huit A380.
Airbus et A220-500... a commenté :
8 décembre 2020 - 9 h 22 min
Au sujet d’ un article précédent il y a quelques jours, j’avais écrit que le Salon du Bourget ” s’il était maintenu” pouvait être le moment où Airbus annoncerait officiellement le lancement du A22°-500 avec, peut-être , une annonce simultanée de commandes par AF…
Aujourd’hui, on sait que l’édition 2021 du Bourget ne se tiendra pas: le salon est annulé l’année prochaine…
Rien n’empêcherait Airbus de lancer cette version de l’A220 cependant, et le jeu maintenant sera de deviner où et quand en sera faite l’annonce…
Pioneer300 a commenté :
8 décembre 2020 - 10 h 11 min
Incroyable qu’il y ai encore des rêveurs pour imaginer de nouveaux programmes d’avion alors que la survie meme de l’entreprise est en jeu
Lancer un nouveau programme ,pourquoi faire ? Encombrer les tarmacs des constructeurs et se donner l’illusion d’une reprise de l’aérien ?
Illusoire pour une bonne décennie
Non moins incroyable... a commenté :
8 décembre 2020 - 11 h 13 min
Non moins incroyable qu’il y ait des déclinologues qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs nez…
Pioneer 300 a commenté :
8 décembre 2020 - 10 h 07 min
Je crois que le mieux maintenant n’est pas de cumuler les commandes mais plutôt de noter les annulations Ainsi il sera plus facile de prévoir la date de fermeture des usines Airbus tout comme Boeing d’ailleurs
Compte tenu du nombre d’avions d’occasion qui vont être sur le marché il est inutile d’en construire de nouveaux ,il y en aura suffisamment pour éponger les désirs de voyages et cela pour plusieurs décennies
Bencello a commenté :
8 décembre 2020 - 10 h 29 min
Pas sûr que les compagnies soient toutes intéressées par collecter des appareils, souvent plus gourmands, à droite à ou à gauche , les adapter (livrée, aménagement…) quand elles ont négocié des commandes importantes, un calendrier de livraison, des contrats d’entretien….
Les appareils neufs ont encore des commandes à venir, certes bien moins importantes, mais toujours présentes.
flydreamer a commenté :
8 décembre 2020 - 14 h 30 min
Une commande d’appareils n’est pas que l’achat uniquement du produit en lui même ; il y a des enjeux et des intérêts gagnant – gagnant entre constructeurs et compagnies aériennes : remise commerciale , formation offerte des équipages , certification + fourniture et approvisionnement des pièces pour la maintenance , reprise ou remplacement de ces mêmes avions etc .
On le voit bien aujourd’hui dans le contexte et l’actualité quotidienne : des compagnies cherchent en raison de cette crise sans précédent , le report parfois mais aussi la modification de leurs contrats pour le changement de la commande par un autre ou plusieurs autres types de modules d’avions , ou d’en réduire les quantités .
Faire l’acquisition de seconde main peut se solder par une bonne (pour pièces détachées) ou bien par une mauvaise affaire (pour son exploitation ) au final.
Les constructeurs continueront de vendre et fournir des avions neufs et dans un souci d’améliorer continuellement leur recherche et développement en quête de succès commercial .
Pour rappel historique , le Boeing 747 a été décidé d’ëtre fabriqué , dans un commun accord , lors d’une partie de pêche entre le patron de Boeing et celui d’ American Airlines : “construisez moi un avion transportant plusieurs centaines de passagers ” ; “achetez le moi et je vous le fabrique”. C’est cela la notion de partenariat pérenne entre constructeurs et transporteurs.
Ceci dit pour le moment , il n’y aura pas pléthore de commandes de la part des compagnies aériennes en quête de liquidités voire de survie .
Greg6 a commenté :
8 décembre 2020 - 18 h 06 min
Qu’il y ait peu ou pas de commandes c’est logique, le contraire serait surprenant vu la période.
Mais le nombre de livraisons plutôt élevé est une bonne chose.
Ça veut dire des rentrées constantes et importantes d’argent, l’avionneur peut donc espérer limiter ses pertes. Et faire en sorte que son endettement n’augmente pas trop.
Au sortir de la crise, si la charge de la dette explose, un avionneur n’aura pas de marge pour lancer des nouveaux programmes.
Et c’est d’une importance capitale pour les constructeurs, s’ils veulent garder leurs parts de marché.
Sur les derniers chiffres que j’avais vu passer fin septembre, airbus avait augmenté son endettement de 65%.
Boeing, dans le même temps, a triplé sa dette.
( Cependant, Boeing peut s’appuyer de son côté sur des commandes militaires importantes )
CecildeMille a commenté :
9 décembre 2020 - 12 h 11 min
j’ai lu quelque part que les livraisons des Airbus ces temps-ci l’étaient dans leur très grande majorité à des compagnies chinoises (l’économie chinoise repart, elle) qui permettent ainsi de limiter la casse… En ces temps de Chinese bashing prononcé, si c’est le cas (je n’ai pas vérifié), il serait bon de le préciser.
The Boss a commenté :
17 décembre 2020 - 4 h 31 min
Il est clair que la faillite d’Airbus interviendra dans quelques trimestres et de toute manière avant la fin de l’année 2022.Pour Boeing ce sera vers le début de l’année 2024 soit un peu plus tard et ce, grâce au ”petit” sursis que lui offriront les commandes militaires mais c’est une question de temps pour Boeing aussi et il ne faut pas se faire trop d’illusions