Quelque « 193 aéroports seront confrontés à une insolvabilité dans les prochains mois si le trafic passagers ne reprend pas d’ici la fin de l’année », met en garde l’Airports council international (ACI-Europe), qui représente 500 plateformes aéroportuaires dans 46 pays européens.
« Il s’agit principalement d’aéroports régionaux » qui n’assurent que des vols intérieurs, précise l’ACI-Europe dans son rapport, mais « les aéroports européens plus importants et les hubs ne sont pas à l’abri d’un important risque financier ».
Selon l’organisation, les aéroports européens perdent actuellement 350 millions d’euros par semaine. Une situation « insoutenable sans l’aide des gouvernements », souligne Olivier Jankovic, le directeur général de l’ACI-Europe. Les États européens ont déjà accordé 930 millions d’euros aux aéroports et 590 millions aux entreprises de services aéroportuaires. Pour comparaison, c’est loin derrière les 32 milliards d’euros d’aides publiques qu’ont bénéficiés jusqu’içi les compagnies aériennes européennes.
La crise du sanitaire a surtout montré les limites du modèle économique des aéroports européens, basé sur la croissance continuelle du trafic et sur les recettes annexes perçues sur les voyageurs. Que ce soit les parkings ou les revenus issus d’activités commerciales. Aussi, l’ACI-Europe met en garde contre une guerre des tarifs entre les plateformes lorsque le trafic reprendra, avec des prix des redevances aéroportuaires tirés vers le bas, ce qui aura des conséquences sur les infrastructures.
Le transport aérien s’est effondré avec la pandémie de Covid-19 et les restrictions de voyage qui en découlent. Aujourd’hui, les aéroports et compagnies aériennes comptent sur la mise en place à grande échelle de tests de dépistage de la Covid-19 pour faire redémarrer le trafic en attendant un vaccin.
Jean Pierre a commenté :
22 novembre 2020 - 18 h 58 min
Une telle nouvelle fait l’effet d’une bombe par son côté dramatique mais laisse à penser que précédemment à la crise sanitaire les aéroports étaient bien gérés. Était-ce le cas ?
Il serait tout de même intéressant de connaître le nom de ces 193 aéroports et leur mode de gestion. De plus on ne peut pas mettre sur le même plan un aéroport sur une île grecque et l’aéroport de Bergerac (c’est un exemple).
michael tolini a commenté :
23 novembre 2020 - 2 h 22 min
Des aeroports comme Montpellier ou Nantes avec 2 a 4 vols par jour risquent de faire partie de la liste.
Alan Each a commenté :
23 novembre 2020 - 9 h 25 min
Avec le “Trésor de guerre” amassé pendant les années de croissance à deux chiffres de Nantes-Atlantique et non dépensé suite à l’annulation du transfert à NDDL, Vinci AGO a de la marge et un grand groupe derrière, dont l’action reprendra des couleurs (doc du cash) dès la vaccination possible. Vinci exploite la majeure partie des aéroports du nord-ouest. Les sociétés de Handling, comme GH Team, par contre ne résisteront pas !
apla a commenté :
23 novembre 2020 - 10 h 57 min
Les aéroports Vinci ne sont que de Vinci pour leurs logo , nous sommes des groupes indépendants. Le haut de la pyramide prend quand il y a du pognon , mais quand cella va mal on ne fait plus parti du groupe . Plan de rrc actuellement sur CFE , avec par la suite un joli passage par l’anpe .
Popaul a commenté :
23 novembre 2020 - 9 h 11 min
Les Bergeracois se souviennent avec amertune de la liaison Bergerac-Paris maintenue pendant dix ans pour 5 passagers réguliers et de la ligne Bergerac-Marrakech supprimée au bout de six mois. Ce qu’on
a appelé “désenclavement apportant des retombées économiques pour la Région”.
Ledude a commenté :
22 novembre 2020 - 23 h 00 min
Depuis 10 ans de groupes se ruent sur les aéroports régionaux, arguant que ceux-ci sont mal géré par les pouvoirs publics locaux. Et bien que ces grands groupes vampires se débrouillent à présent. Et qu’ils ne viennent pas demander l’aide des pouvoirs publics qu’ils ont tant méprisés et décriés.
Chanute a commenté :
23 novembre 2020 - 4 h 12 min
“Un aéroport par sous-préfecture”, quelle brillante idée c’était. Aujourd’hui : onze aéroports en Nouvelle-Aquitaine… là où trois suffiraient.
Gaspard a commenté :
24 novembre 2020 - 11 h 58 min
Aéroports de Bordeaux-Mérignac, Brive-Périgord et Biarritz-Pays Basque ? Ce sont eux les mieux situés géographiquement, proches des métropoles et accessibles facilememnt par autoroute ou train.