Les frontières aériennes étant toujours fermées dans les pays d’Asie du sud-est, nombreux pilotes de ligne ont dû trouver un nouveau travail : certains se sont reconvertis en moto-taxi, livreur de colis ou encore vendeur de nouilles, faisant preuve de résilience exemplaire.
Azrin Mohamad Zawawi, 44 ans et ancien pilote chez Malindo Air, tient un petit stand de nouilles au curry, installé à même le trottoir à Subang Jaya, une banlieue de la capitale malaisienne Kuala Lumpur. «J’ai besoin d’un revenu parce que j’ai été licencié par mon ancienne entreprise», raconte tout simplement ce père de quatre enfants. Depuis que sa femme a publié sur les réseaux sociaux une une photo de lui en uniforme avec par dessus un tablier de cuisine rouge, l’ancien pilote fait la une des médias malaisiens. Il espère que sa reconversion professionnelles pourra inspirer d’autres personnes touchées par la crise sanitaire, et conseille : «Relevez le défi et n’abandonnez jamais … C’est comme piloter un avion, nous avançons toujours».
A Bangkok, la capitale thaïlandaise, plus de 50 pilotes de ligne travaillent aujourd’hui comme chauffeur de VTC, moto-taxi ou coursier, en attendant de pouvoir redécoller un jour au commande d’un avion, rapporte la presse thaïlandaise.
Nakarin Inta gagnait entre 187 000 et 249 000 bahts (5 200 et 6 900 euros) par mois selon le nombre d’heures de vol quand il était pilote chez Thai Lion Air. Aujourd’hui en congé sans solde, ce père de famille de 42 ans enfourche tous les jours un scooter pour livrer des commandes dans Bangkok pour Line Man -une application de livraison de nourriture locale, de taxi, de messagerie et de colis. Un travail de coursier qui lui permet de gagner au mieux 1.000 bahts (28 euros) par jour : « Je me suis dit que je ne pouvais pas rester assis ici et attendre de l’aide. Je dois me battre pour ma famille. Je dois faire quelque chose ».
Mis au chômage partiel par Thai Airways, le pilote Mahesak Wongpa, 50 ans, est devenu chauffeur de VTC chez Grab (en Thaïlande équivalent de Uber). Il déclare sans détour : « J’ai décidé de sortir de ma zone de confort… Cela remplace les revenus que j’avais en tant que pilote. C’est beaucoup moins d’argent, mais c’est quand même de l’argent !»
GVA1112 a commenté :
15 novembre 2020 - 14 h 17 min
Bravo à ces personnes pour qui le ciel leur est tombé sur la tête !!!Bravo pour cette résilience !!
Bravo à ceux qui ne veulent pas couler à cause de ce COVID et qui veulent coute que coute, garder la tête hors de l’eau !! Ils et elles font preuve d’un grand courage !!
Exemple à suivre dans nos mondes de super privilégiés. Ici, il y a la sécu, l’ANPE, les allocations, … souvent on reste à la maison en attendant que l’argent tombe du ciel !!
Ramada a commenté :
15 novembre 2020 - 14 h 22 min
Le rêve de beaucoup ici de voir les pilotes AF en coursiers UBER
flydreamer a commenté :
15 novembre 2020 - 15 h 52 min
Il n’y a pas de “sous-métiers” et comme le souligne l’un des pilotes dans cet article : « J’ai décidé de sortir de ma zone de confort” ; c’est faire preuve de grand courage et surmonter ce nouveau défi dans la vie.
Chapeau bas et respect.
private equity a commenté :
15 novembre 2020 - 16 h 56 min
Quel gâchis de compétences.
On a tendance a oublier que quelqu’un a payé pour la formation d’un pilote. (souvent lui-même, parfois les états dans les pays ou la formation de pilote militaire ouvre ensuite à l’aviation civile).
Qu’un pilote, un médecin ou un ingénieur, bref n’importe quelle formation longue et couteuse ne trouve pas d’autres alternative que de vendre des nouilles est un gaspillage de ressources. Bizarre a l’heure ou on nous bassine d’écologie et d’anti gaspillage que tout le monde trouve ça bien.
cocapic a commenté :
16 novembre 2020 - 6 h 29 min
La comparaison avec un médecin ou ingénieur s’arrête la ! svp
Moins de chance de trouver un ingénieur ou un médecin sur le carreaux, pour cause, ce sont des métiers ou de réel compétences sont utiles et enseignées; d’où des études “longues” Faires des têtes bien faites et les utiliser par la suite
Un pilote d’aujourd’hui c’est un comme un chauffeur de bus mais avec plus de boutons, un automate qui a appris a lire des manuels. Je ne sais pas si on peut parler d'”études”
Franck DELAWARE a commenté :
16 novembre 2020 - 7 h 37 min
Très drôle!!!
On voit que vous n’y connaissez vraiment rien…
Et vous, que faites vous de beau dans la vie?
Edgar a commenté :
16 novembre 2020 - 18 h 01 min
+1
FL350 a commenté :
15 novembre 2020 - 17 h 47 min
Durant la 1ère guerre du Golfe, de nombreux pilotes cadets se sont retrouvés bagagistes, et je ne me souviens pas avoir lu beaucoup d’articles à ce sujet.
Justin Fair a commenté :
15 novembre 2020 - 19 h 49 min
Comme dit Flydreamer, il n’y a pas de “sous-métiers” ( ma grand-mère disait ” il n’y a pas de sots métiers, que des sotes gens”)… Pour les jeunes pilotes en attente d’embauche à Air France, un poste au sol, permettait d’avoir des ressources et , important, un pied dans l’entreprise.
Cela dit, il n’y avait pas de “cadets” à AF durant la première guerre du golfe. Des EPL ENAC… et quelques “ab-initio” en attente peut-être… Les cadets, c’est plutôt 10 ans plus tard.
FL350 a commenté :
16 novembre 2020 - 13 h 34 min
“Cela dit, il n’y avait pas de « cadets » à AF durant la première guerre du golfe. Des EPL ENAC… et quelques « ab-initio » en attente peut-être…”
Je n’ai pas mentionné AF, et souvenez-vous qu’à l’époque, il existait aussi TAT et AIR LITTORAL.
J’étais l’un de ces jeunes pilotes “manchots”, non pas cadets, mais issu de la filière autodidacte, ou encore appelé avec mépris “pilotes d’aéro-club” au sein d’AF, ayant longuement attendu un emploi tout en devant rembourser mes prêts formation qui était très conséquents.
A l’époque, seul l’hebdomadaire VSD s’était intéressé à nous.
Justin Fair a commenté :
19 novembre 2020 - 18 h 40 min
Je n’ai jamais été qualifié de “pilote d’aéro-club” à AF et n’ai pas entendu non-plus cette expression aux sujets des pilotes issus de la filière professionnelle… Et pourtant… De toute façon, les autodidactes recrutés ces dernières années, ont été très bien accueillis à AF selon eux… Heureux et surpris car convaincus, comme vous, qu’ils allaient être recus avec mépris…
wartdog a commenté :
22 novembre 2020 - 20 h 17 min
les haineux et ceux qui n’ont pas réussi à faire pilote de ligne parlent de chauffeur de bus ou de taxi.Dans leur for intérieur ils rêvent de faire ce métier.Ben c’est raté.
Il y’a aussi des ingénieurs ou médecins qui ont fait pompistes ou laveurs de voitures en attendant mieux.
Mieux que faire voler un avion? Ça n’existe pas. Eh ouaiiii.