Selon une étude d’Inmarsat, huit passagers aériens sur dix affirment que leurs habitudes de voyage changeront à la suite de la pandémie de Covid-19, et 41% prévoient de voyager moins fréquemment par tous les moyens. Elle révèle des écarts importants à travers le monde en ce qui concerne la confiance des passagers.
Fondée sur les réponses de 9500 passagers originaires de 12 pays (la France n’en fait pas partie), l’étude «Passenger Confidence Tracker», téléchargeable ici, montre que les habitudes de vol devraient changer radicalement à long terme : 83% des passagers aériens ne s’attendant pas à retourner à leurs routines de voyage précédentes une fois la crise sanitaire passée. La majorité (60%) se sentent cependant « satisfaits » de la réponse de l’industrie aéronautique aux défis de la pandémie.
Seul un tiers (34%) des passagers interrogés ont pris un vol commercial depuis le début de la crise, « ce qui semble avoir déclenché un changement d’attitude à l’égard du vol » : quatre passagers sur dix (41%) s’attendent à voyager moins par tous les moyens, et un tiers (31%) prévoient de voyager moins. Ce sentiment est encore plus élevé parmi les passagers asiatiques, 58% en Inde et 55% en Corée du Sud prévoyant de voyager moins à l’avenir. En revanche les passagers hongrois et britanniques sont les plus confiants, avec respectivement 26% et 16% déclarant qu’ils prendraient un vol aujourd’hui.
Malgré ce changement, il y a des signes précoces que les voyageurs commencent à se sentir confiants pour voler à nouveau; près de la moitié (47%) des passagers interrogés s’attendent à se sentir prêts à prendre l’avion dans les six prochains mois. Et ils ont actuellement plus peur d’attraper le virus à l’étranger que dans l’avion : beaucoup pensent qu’ils courent un plus grand risque pour la santé dans d’autres environnements, comme en salle de sport et dans les transports publics.
Près de la moitié des passagers (44%) disent que la réputation est désormais un facteur plus important lors du choix d’une compagnie aérienne qu’elle ne l’était avant la pandémie. « Il n’a donc jamais été aussi vital pour les compagnies aériennes de se différencier et d’acquérir un avantage concurrentiel », souligne l’étude. Selon elle, l’amélioration de l’expérience en vol est un moyen d’y parvenir : de l’espace supplémentaire pour les jambes (43%) aux bagages gratuits (39%), « les services à valeur ajoutée deviennent de plus en plus importants pour les passagers qui reviennent dans les airs ».
Philip Balaam, président d’Inmarsat Aviation, a déclaré : « la sécurité et la réputation devenant encore plus importantes pour les voyageurs d’aujourd’hui, il est clairement nécessaire que les compagnies aériennes se différencient afin d’encourager les passagers à reprendre leurs vols. La numérisation est au cœur des deux; minimiser les points de contact critiques dans le voyage des passagers pour améliorer la confiance, tout en gardant les passagers connectés et divertis ».
Sam a commenté :
10 novembre 2020 - 15 h 29 min
Ce sondage a été fait avant l’annonce de Pfizer. Si ce vaccin arrive rapidement, cela va changera la donne.
Les voyages pourront reprendre avec éventuellement un carnet de vaccination. Beaucoup de pays demandent déjà un vaccin spécifique ( fièvre jaune), une obligation de vaccin anti Covid pourrait être exigée pour voyager.
Tant que 15 jours en Asie ou aux Antilles coûteront moins cher qu’un séjour aux sports d’hiver, le tourisme lointain a de l’avenir. Les voyages d’affaires risquent d’être plus longs à repartir, mais cela dépend surtout de la situation économique générale….
loloboyer a commenté :
10 novembre 2020 - 17 h 11 min
Une obligation de voyager avec un carnet de vaccination ? Sans moi et beaucoup de monde. Un vaccin ne doit s’administrer qu’après 2 ou 3 ans (au minimum) de contrôles et tests… On ne connait pas les effets secondaires et indésirables et cela peut être pire que la covid-19
ravat13 a commenté :
12 novembre 2020 - 9 h 04 min
C’est déjà le cas pour la fièvre jaune
FL350 a commenté :
10 novembre 2020 - 17 h 27 min
Du calme, du calme !
PFIZER et IONTECH ont fait un simple communiqué de presse, selon lequel 90 % des personnes vaccinées par son produit seraient protégées lors d’un essai de phase III, mais sans déterminer la durée d’immunité apportée.
Quid des 10 % restant : les causes de l’échec sont-elles connues, s’agit-il de personnes présentant une prédisposition annulant les effets du vaccin, est-ce lié à l’âge, à d’autres facteurs, ont-elles développé des effets indésirables graves ?
De plus, on ignore encore les effets secondaires du vaccin, s’ils existent, tout comme son innocuité à long terme.
J’observe d’ailleurs, et c’est tout à fait normal, que les spécialistes de la question modèrent leur enthousiasme et attendent d’en savoir plus.
Robert a commenté :
10 novembre 2020 - 18 h 14 min
En ce moment il n’y a plus de vaccins contre la grippe et pourtant on sait en faire. Alors quand bien-même le vaccin Pfizer anti COVID serait en phase de production, je suis sûr qu’il y aura une pénurie pendant de très longs mois.
Bref, ne comptez-pas vous faire vacciner avant au moins 4 ou 5 ans à partir du début de production industrielle du vaccin Pifzer.
flydreamer a commenté :
10 novembre 2020 - 15 h 43 min
“il est clairement nécessaire que les compagnies aériennes se différencient afin d’encourager les passagers à reprendre leurs vols”
_Je me suis fait remboursé en intégralité par une compagnie , donc je la reprendrai un jour volontiers.
_Je ne me suis pas fait remboursé et ne serai pas remboursé par une compagnie , donc je ne prendrai plus jamais cette compagnie.
Pas pris en compte dans cette étude pour cette notion de confiance , mais c’est indéniablement un facteur non négligeable pour des voyageurs lorsqu’ils pourront encore choisir à l’avenir avec qui voler et acheter leur billet d’avion pour partir dans des contrées “lointaines et exotiques” .
Tupolev a commenté :
10 novembre 2020 - 17 h 40 min
Oui ça c’est la théorie, je suis bien d’accord, mais…. les gens ont la mémoire courte, dans quelques mois la première compagnie offrira des billets à 549.-, la seconde à 560.- et hop!… repartis comme en 14!
Cadrenoir a commenté :
10 novembre 2020 - 18 h 15 min
Confiance ? 83% des compagnies vont modifier leurs habitudes de tarif.
Pioneer300 a commenté :
10 novembre 2020 - 19 h 35 min
Vaccin ou pas vaccin quand aurez vous compris que les voyages touristiques sont morts pour un bon moment De toutes manières compte tenu du nombre de compagnies qui vont disparaître il va être très difficile de voyager
Nous allons vers la nationalisation des compagnies si les états veulent garder leur pavillon national c est inéluctable Il y aura donc compression des flottes d ou diminution considérable des fréquences
Ajouter à cela les mesures sanitaires ,les passeports COVID ,les quarantaines sans compter le port du masque pour aller à la plage ,pour visiter les pyramides ,le temple d Angkor et autre lieux touristiques et vous avez la tous les ingrédients d une pandémie sociale pour les acteurs du tourisme
Richard a commenté :
10 novembre 2020 - 20 h 40 min
Retraités et voyageurs aux longs court, nous avons quitté la France fin septembre pour la Turquie, nous continuons sur l’Egypte d’ici la semaine prochaine, ensuite nous croiserons via Genève sur le Mexique, la Colombie et St Domingue pour le restant de l’hiver, pays sans restrictions majeures, si les compagnies aériennes ne nous font pas default…
private equity a commenté :
11 novembre 2020 - 1 h 34 min
encore des sondages sur un future hypothétique …
Est-ce que les “41% prévoient de voyager moins fréquemment” font partie des centaines de millions de personnes qui ont perdu ou vont perdre leur travail et/ou tout moyen de subsistance?
Ignacia a commenté :
11 novembre 2020 - 6 h 16 min
Du balai ! Ces compagnies étaient subventionnées par nos impôts. On a mieux à faire qu’à parcourir le monde en tous sens.
Sam a commenté :
11 novembre 2020 - 10 h 20 min
C’est sûr ! On est tellement mieux chez soi à regarder la télé !
EPL 1986 a commenté :
11 novembre 2020 - 11 h 52 min
Hormis la crainte sanitaire, le vrai risque est de se retrouver bloqué dans un pays après la fermeture soudaine des frontières, c’est arrivé à beaucoup de personnes en mars dernier.