La compagnie aérienne Saudia (ex-Saudi Arabian Airlines) relancera le mois prochain 13 routes internationales en plus des vingt opérées depuis la rentrée, y compris vers Paris. Mais elle est poursuivie en justice à Londres par la société de leasing ALIF, qui lui réclame 460 millions de dollars d’impayés pour la location et la maintenance de 50 Airbus.

Clouée au sol depuis le 15 mars 2020 pour cause de pandémie de Covid-19, la compagnie nationale saoudienne a relancé le 15 septembre ses premières routes internationales,  notamment vers Paris ou Tunis. Outre les vingt lignes désormais opérées, Saudia relancera en novembre 2020 treize routes supplémentaires, principalement vers le Moyen-Orient et l’Asie. Son programme de vol sera alors le suivant :

 

  • Europe : Milan s’ajoute à Amsterdam, Francfort, Istanbul, Londres, Madrid et donc Paris-CDG ;
  • Afrique : Addis-Abeba, Alexandrie, Khartoum, Le Caire, Nairobi et Tunis (pas de changement) ;
  • Moyen-Orient : Abou Dhabi, le Bahreïn, Beyrouth et le Koweït s’ajoutent à Amman et Dubaï ;
  • Asie : Delhi, Dhaka, Guangzhou, Kochi, Lahore, Multan, Mumbai et Peshawar viennent rejoindre Islamabad, Jakarta, Karachi, Kuala Lumpur et Manille ;
  • Etats-Unis : Washington reste sa seule destination opérée.

La compagnie de l’alliance SkyTeam a confirmé que seuls les « voyageurs autorisés » peuvent voler vers ces destinations ; toutes les restrictions de voyage associées à la pandémie ne seront levées pour les citoyens saoudiens qu’à partir de janvier 2021.

Les voyageurs disposant d’un permis de résidence valide ou d’un visa sont autorisés à entrer en Arabie saoudite s’ils ne sont pas infectés par le nouveau coronavirus, rappelle un communiqué du ministère relayé par l’agence officielle SPA. D’autres « catégories exceptionnelles » comme les employés du gouvernement saoudien et de l’armée, ceux des ambassades de pays étrangers ainsi que les personnes ayant besoin d’un traitement médical, sont également autorisées à entrer dans le royaume depuis la mi-septembre.

Côté finances, Saudia dit étudier l’action en justice intentée à Londres par la société de leasing basée à Dubaï ALIF (Alif Segregated Portfolio Company). Cette dernière lui réclame 460 millions de dollars d’impayés, plus des dommages et impayés suite à l’accord signé en 2015 lors du Salon du Bourget. Sa filiale IAFC avait alors acquis pour le compte de la compagnie saoudienne vingt A330-300 Regional et trente A320neo, un contrat alors d’une valeur de 8,2 milliards de dollars aux prix catalogue. Selon les documents de la Haute Cour de Londres vus par l’agence Reuters, le bailleur « cherche à récupérer les dommages et les frais » auprès du transporteur national saoudien accusé de « n’avoir pas négocié ses paiements, cessé de payer le loyer de base et procédé à des échanges non autorisés de moteurs et de pièces ».

Saudia a expliqué être « actuellement en pourparlers avec le bailleur pour résoudre les différends contractuels, et nous pensons que le bon sens prévaudra à la fin ». IAFC finance exclusivement des avions Airbus selon la loi coranique pour des clients au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, en Ethiopie et en Indonésie par exemple.

Saudia : 33 routes internationales, un conflit avec une société de leasing 1 Air Journal

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