La compagnie aérienne low cost easyJet va supprimer 418 postes de navigants dans sa base de Berlin et y diviser quasiment par deux sa flotte d’Airbus, en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19.
Après quatre mois de négociation avec les syndicats, la spécialiste britannique du vol pas cher a finalement trouvé un accord réduisant les suppressions de 718 postes envisagées : les représentants des pilotes, hôtesses de l’air et stewards ont accepté la perte de 418 emplois dans ses deux bases, dans l’aéroport de Berlin-Schönefeld (désormais renommé Brandebourg BER T5) et dans celui de Tegel (sur le point de fermer).
EasyJet emploie environ 1540 personnes dans la capitale allemande, mais la crise sanitaire l’a déjà conduite à y supprimer toutes les routes domestiques et d’y réorienter sa stratégie : seules les villes et destinations de vacances européennes y seront proposées. Des départs volontaires seront proposés, les licenciements n’étant prévus qu’en cas de nombres insuffisants ; les quelque 320 salariés « épargnés » seront soumis à un travail réduit jusqu’en juin prochain.
Comme annoncé cet été par les syndicats, la flotte berlinoise d’easyJet sera presque divisée par deux à partir de décembre : elle n’opèrera plus que 18 Airbus de la famille A320, au lieu de 34 avant la crise sanitaire. Le CEO Johan Lundgren expliquait alors : « malheureusement, l’environnement de demande plus faible signifie que nous avons besoin de moins d’avions et avons moins d’opportunités de travail pour nos employés – nous nous engageons à travailler de manière constructive avec nos représentants des employés à travers le réseau ». Et il ajoutait : easyJet, « bien qu’elle reste le plus grand transporteur à Berlin, doit ajuster son programme pour refléter la demande suite à la pandémie et se concentrer sur des vols rentables ».
EasyJet prévoit pendant cette saison hivernale une offre à 25% de ce qu’elle était il y a un an. Rappelons qu’elle vient en outre d’enregistrer avant impôts d’environ 900 millions d’euros, la première de son histoire.
alex a commenté :
27 octobre 2020 - 8 h 15 min
triste….. courage a tous ces employés de Berlin, et courage à la compagnie.
Anna stazzi a commenté :
27 octobre 2020 - 9 h 52 min
Mauvais chrono: une fois de plus le covid porte le chapeau.
LH a repris les rênes du marché en Allemagne en dégageant ses concurrentes depuis trois ans.
EasyJet fait partie du lot.
Avancer le scénario covid c’est occulter qu’EZY était ds la panade en Allemagne depuis 2018, donc sans aucun rapport.
EZY paie l’éclatement de la bulle, avec en plus un bon coup de pied de la part de LH.
ledude a commenté :
27 octobre 2020 - 11 h 22 min
Alors c’est bien joué de la part de LH. Mais comment s’y sont-ils pris ?
Greg765 a commenté :
27 octobre 2020 - 12 h 09 min
Dire que ça n’a aucun rapport avec le Covid c’est un peu fort !
Qu’il y ait des facteurs autres que le Covid c’est possible. Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Mais de là à nier l’impact du Covid…
Dans ce cas Lufthansa devrait être en forme non ?
Pourtant il est question de stocker 125 avions supplémentaires (en plus de ceux déjà stockés ou retirés du service). Ils perdent 12 millions d’Euros chaque jour. Leur trafic est revenu au niveau de 1970. Là encore le Covid n’a pas d’impact ?
https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-10-26/lufthansa-abandons-offices-parks-planes-to-cut-costs-in-winter?fbclid=IwAR0sf8RzkJrH2gyUDGJKFer7RIhFl4LrECCFIQazQFONjK3gAsyozqPLAKM
sxbrf a commenté :
27 octobre 2020 - 14 h 36 min
Alors pour remettre les choses en perspective.
EZY avait décidé de se renforcer sur le marché Allemand et plus particulièrement de Tegel à partir de 2018 en augmentant son offre de lignes d’environ 50 lignes.
voila les pertes du marché allemand en 2019
Germany – Germany: – £73.05 million
Germany – Austria: -£8.44 million
Italy – Italy: -£7.10 million
Germany – Denmark: -£5.75 million
Germany – Italy: -£5.25 million
Germany – Sweden: -£4.38 million
source Anna Aero.
Maintenant avec la Covid + le nouvel aérport Willy Brand donc fermeture de Tegel, il y a un double ajustement.
En terme de com c’est plus simple de dire que c’est la faute de la covid.
De plus, LH n’a rien à voir la dedans.
c’est plutôt plus difficile de financer cette croissance lorsque les avions se vident.
Patelidur a commenté :
27 octobre 2020 - 14 h 48 min
j’habite depuis 20 ans à Berlin et volait avant le Covid 2/3 fois par semaine. EZY et LH cherchaient à se partager le marché et écraser la concurrence.
EZY avec des syndicats moins forts réduit la voilure avant de repartir.
@greg a commenté :
27 octobre 2020 - 21 h 48 min
Le covid n’a rien à voir ds la déconfiture d’EZY en Allemagne, leur dérouillée a commencé bien avant.
La santé de LH est comparable à celle d’autres compagnies, à cause de la crise, bien vendue, et de l’éclatement de la bulle spéculative .
AStazzi
Menier a commenté :
28 octobre 2020 - 2 h 28 min
Trop d’avions, trop de compagnies aériennes, trop de destinations et trop d’aéroports. Il faudra bien l’admettre tôt ou tard. Et changer nos habitudes d’enfants gâtés…
Ramada a commenté :
28 octobre 2020 - 6 h 01 min
Oui prenons plutôt le train, subventionné à mort par l’état, qui roule à l’énergie nucléaire ou aux centrales à charbon