Le PDG de la compagnie aérienne British Airways Alex Cruz a annoncé lundi sa démission du poste de CEO, ne conservant que la fonction de président non-exécutif. Il sera remplacé par le dirigeant d’Aer Lingus, Sean Boyle.
Annoncé le 12 octobre 2020, le changement de gouvernance au sein d’IAG (maison-mère de British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling et Level) est présenté dans son communiqué comme des “promotions internes”. Alex Cruz, président et chef de la direction de British Airways, quittera ses fonctions de directeur général et rester le président non exécutif de la compagnie nationale britannique. Sean Doyle, président et directeur général d’Aer Lingus, deviendra le nouveau CEO de British Airways ; il prendra la présidence “après une période de transition”.
Fernando Candela, directeur général de la low cost LEVEL, rejoint le comité de direction du Groupe dans un “nouveau rôle de chef de la transformation”. Chez Aer Lingus, Donal Moriarty, actuellement directeur des affaires générales de la compagnie aérienne, deviendra directeur général par intérim. Un engagement permanent sera annoncé en temps voulu.
Annonçant ces changements, le CEO du groupe IAG Luis Gallego a expliqué : « Nous naviguons dans la pire crise à laquelle est confrontée notre industrie, et je suis convaincu que ces promotions internes permettront à IAG d’être bien placé pour émerger dans une position de force ». Il tient à « remercier Alex pour tout ce qu’il a fait chez British Airways. Il a travaillé sans relâche pour moderniser la compagnie aérienne dans les années qui ont précédé la célébration de son 100e anniversaire. Depuis, il dirige la compagnie aérienne à travers une période particulièrement difficile, et a conclu des accords de restructuration avec la vaste majorité des employés ».
Nommé en 2016 à la tête d’IAG, Alex Cruz s’était illustré le mois dernier en justifiant par le fait que « nous luttons pour notre propre survie » les licenciements de milliers d’employés. 7200 personnes ont quitté l’entreprise, expliquait-il alors, espérant limiter à environ 10.000 les suppressions de postes (au lieu des 12.000 initialement annoncés).
Sean Doyle « possède une vaste expérience chez British Airways après y avoir travaillé 20 ans auparavant », ajoute le CEO du groupe. Il a rejoint Aer Lingus il y a près de deux ans, « où il a fait un excellent travail. Je suis confiant que cela se poursuivra chez British Airways ». Fernando Candela, qui a selon Luis Gallego plus de 25 ans d’expérience dans l’aviation « et a excellé à la fois à Iberia Express et LEVEL » rejoint le comité de direction d’IAG dans le nouveau rôle de Chief Transformation Officer : « il coordonnera le changement dans l’ensemble du Groupe, en se concentrant sur la création d’une entreprise adaptée à un avenir différent et prêt à profiter de nouvelles opportunités. À court terme, il restera également directeur général de Level jusqu’à ce qu’un remplaçant soit nommé ».
realvision a commenté :
13 octobre 2020 - 6 h 01 min
Enfin une décision dans la bonne direction. Mais il y a encore beaucoup à faire. Les Britanniques ont une piètre opinion de BA dont le qualité du service est équivalent à une low cost sans pour autant proposer des prix low cost.
Le PNC, peut-être désabusé par leur management, est à la limite désagréable et fait le service minimum, souvent ils disparaissent dès que le service repas est terminé. La satisfaction des actionnaires ne devrait pas être synonyme de mauvais service.
ca devrait faire réfléchir certains! a commenté :
13 octobre 2020 - 9 h 36 min
/Voilà ce qui ressemble furieusement à un retour de bâton en pleine figure…et rien que ça, ça devrait en faire réfléchir plus d’un qui, ici, sur AJ, se répandaient en louanges sur cette BA qui agissait vite, savait prendre des décisions rapidement, les mettre à l’oeuvre dans la foulée, et s’adaptait sans attendre… cette BA qui nez s’embarrassait pas avec ses syndicats internes et de longs épisodes de consultations, négociations inutiles…bref: une BA 100% tournée vers la recherche de l’efficacité et de la rentabilité..
et dans cette lutte type pot-de-fer-direction contre pour-de-terre-employés, bien évidemment, la Direction-de-fer-à-la Tatcher ne pouvait que gagner…Et tout ça, pendant que de ce coté-ci de la Manche on perdait son temps en non-décision, compromis et pourparlers…
Il apparait aujourd’hui que le pot-de-fer s’est fendu et doit quitter la scène ” avec effet immédiat”: c’est tout dire de son piètre état!
PS: pour beaucoup qui ne sauraient pas, les 13`à00 emplois supprimés, ce n’est toujours pas fait, et loin de là!…et le projet de “fire & rehire” – virer les gens puis les ré-embaucher avec des nouveaux contrats moins avantageux – ( projet de Alex Cruz cher à soncoeur) a été tout simplement abandonné…
bencello a commenté :
13 octobre 2020 - 11 h 31 min
Pour plusieurs raisons BA est aujourd’hui comparativement plus impactée que AF.
– Le confinement en GB a été géré de “main de maitre” par Bojo et les chiffres ont été sensiblement plus mauvais qu’en France.
– BA ne bénéficie pas d’un marché intérieur aussi important qu’AF, or c’est celui-là qui est le plus résilient à la crise.
– BA est très dépendante du marché US, lui aussi très affecté par la gestion de Mr Trump et son fameux “virus chinois”.
En revanche, le groupe IAG, bien plus intégré et coordonné qu’AF-KLM, reste un atout permettant de compenser un peu les difficultés actuelles de BA.
Christophe a commenté :
13 octobre 2020 - 14 h 03 min
La reprise en main de BA par des britanniques montrent qu’ils sont satisfaits de ce qu’a fait Alex Cruz en terme de réduction des coûts, notamment l’alignement des deux catégories de PNC (legacy et Mixed crew), à la baisse bien sûr.
Du coup, on peut remettre un britannique aux commandes pour en retirer les profits.
Cela dit, les PNC britanniques ont les défauts de leurs qualités : ils sont formatés à la britanniques. Ne leur demandez pas de s’écarter des instructions : ils ne pourront que vous refusez ce que vous demandez et ils le feront d’une manière qui vous énervera car un anglais ne dit jamais non. Il acquiesce avant de dire que pour toutes les bonnes raisons du monde, c’est malheureusement impossible. Cela prend 10mn à expliquer, ça nous énerve mais c’est comme ça qu’ils fonctionnent.