La Cour suprême britannique examine depuis mercredi le recours de l’aéroport Londres-Heathrow pour son projet de troisième piste, après une décision de la Cour d’appel de Londres qui avait retoqué en février le projet pour des raisons environnementales.
D’un coût de 14 milliards de livres (15,3 milliards d’euros) pour sa première phase, ce projet devrait permettre à l’aéroport d’accueillir à terme 130 millions de passagers par an, contre 78 millions avant que la pandémie ne frappe. Les travaux -financés par le consortium d’investisseurs propriétaire de l’aéroport, dont des fonds souverains de Chine, de Singapour et du Qatar- devraient en principe débuter en 2022 et durer quatre ans.
L’aéroport Londres-Heathrow, l’un des hubs mondiaux et l’aéroport d’ordinaire le plus fréquenté en Europe défend son projet d’agrandissement après avoir subi une défaite devant la Cour d’appel de Londres en février dernier. «Heathrow va s’assurer que le projet d’expansion respecte les engagements sur le changement climatique du Royaume-Uni, y compris l’accord de Paris», a souligné un porte-parole de l’aéroport.
La Cour d’appel avait alors donné raison aux écologistes, à des conseils d’arrondissement et au maire de Londres Sadiq Khan, opposés à la construction d’une troisième piste. Elle avait alors contredit un premier jugement de mai 2017 qui avait donné tort aux associations écologistes. La Cour d’appel avait estimé que ce projet n’était pas assez respectueux de l’environnement et que le précédent gouvernement conservateur, qui l’a approuvée en 2018, aurait dû tenir davantage compte des accords de Paris sur le réchauffement climatique. Contrairement à Londres-Heathrow, le gouvernement lui n’a pas déposé de recours devant la Cour Suprême alors que le conservateur Boris Johnson n’a jamais caché son opposition à cette extension.
La décision de la plus la Cour suprême, la plus haute cour de justice au Royaume-Uni, pourrait ne pas être annoncée avant début 2021.
Arnold a commenté :
10 octobre 2020 - 13 h 50 min
Comme le T4 à Roissy, voila un projet qui a du plomb dans l’aile! Tant pis pour les lobbies du BTP.
Greg6 a commenté :
10 octobre 2020 - 16 h 00 min
@Arnold
Ces projets ne sont plus urgents aujourd’hui à cause de la crise, c’est certain.
Mais ça pourrait le redevenir d’ici deux/trois ans.
Toutefois le problème n’est pas le même entre les deux capitales.
Londres a 6 aéroports, ils ne sont pas obligés de tout faire à Heathrow, ils pourraient trouver des solutions sur leurs autres plateformes.
De plus, avec une sortie de l’UE, possiblement sans accord, rien ne dit que Londres pourra garder le même statut à l’avenir. Avec potentiellement un impact négatif sur la croissance du traffic aérien.
Alors que sur Paris, Orly est complet sans aucune possibilité d’augmentation.
Il ne reste donc que CdG qui lui a déjà quatre pistes mais qui n’a pas la capacité d’accueil suffisante, sans parler du vieillissement des terminaux et surtout de l’organisation des bâtiments actuels.
Et Beauvais lui ne sera jamais un véritable aéroport Parisien sans projet de liaison ferroviaire rapide et directe vers la capitale. Chose qui n’a jamais été étudiée sérieusement à ma connaissance.
Du coup, pas de solution alternative à moyen/long terme. On recule pour mieux devoir sauter quand la crise sera passée.
Menier a commenté :
10 octobre 2020 - 22 h 18 min
Les décibels au dessus du Château de Windsor qui est situé dans l’axe des pistes d’Heathrow, ont déjà fait fuir le Prince Harry et sa jeune épouse. Ils ne sont pas près de revenir s’installer à Frogmore Cottage !
Fcb1962 a commenté :
11 octobre 2020 - 11 h 26 min
Quest-ce qu’on en a à braire des couples royaux….on n’est plus au XVIIIe siècle!