La compagnie aérienne Malaysia Airlines ne recevra aucune aide directe ou garantie de prêt de la part du gouvernement, son unique actionnaire le fonds Khazanah devant se débrouiller tout seul. En attendant des jours meilleurs, quelque 2000 employés dont des pilotes, hôtesses de l’air et stewards vont suivre une formation dans d’autres métiers allant des services de vente à l’aide téléphonique dans l’informatique
Alors qu’elle pense déjà être à court de liquidités après novembre, la compagnie nationale malaisienne basée à l’aéroport de Kuala Lumpur a perdu tout espoir de sauvetage gouvernemental ; interrogé par le New Straits Times, le ministre des Finances Tengku Zafrul Aziz a déclaré que l’Etat « n’injectera pas d’argent ni de capital ». « Nous avons toujours dit que c’était une question que Khazanah, en tant qu’actionnaire unique, doit résoudre », le fonds souverain devant s’assurer tout seul de « la survie » de Malaysia Airlines.
L’absence d’ambigüité dans les propos du ministre fait suite à une rumeur selon laquelle MAG, la maison-mère de la compagnie de l’alliance Oneworld, aurait averti les bailleurs de fonds et les principaux créanciers que Khazanah cesserait de financer le groupe si les négociations de restructuration avec échouaient. Cette restructuration doit mettre à jour le plan lancé en 2019. Le Premier ministre d’alors, Mahathir Mohamad, avait été clair : il fallait choisir entre « la fermer, la revendre ou la refinancer ».
Avant même la pandémie de Covid-19, Malaysia Airlines avait subi une restructuration complète ayant entrainé des milliers de suppressions d’emploi ; mais elle n’arrivait pas à se sortir de ses difficultés financières, aggravées par les deux accidents ayant fait au total 525 morts : la disparition en mars 2014 du vol MH370 entre Kuala Lumpur et Pékin, et le crash en juillet 2014 du vol MH17 entre Amsterdam et Kuala Lumpur, abattu par un missile sol-air au-dessus de l’est de l’Ukraine.
Côté emploi, MAG a lancé jeudi HM EDGILE, un nouveau programme de « requalification et de perfectionnement des compétences » pour les employés les plus affectés par la crise sanitaire. Les pilotes et le personnel de cabine de Malaysia Airlines se voient ainsi proposer d’acquérir de nouvelles compétences « dans les domaines de la gestion, de l’audit, des ventes ou du helpdesk informatique ». Près de 2000 salariés sont a priori concernés, avec l’argument qu’ils aideront la compagnie aérienne à « survivre de manière soutenable ».
Les employés qui ont postulé pour le programme seront temporairement affectés à d’autres départements ayant besoin de main-d’œuvre supplémentaire. Le programme de requalification fournira en outre aux étrangers « des emplois à temps plein leur permettant de maintenir la validité de leur permis de travail ».
La pandémie ne montrant que peu de signes d’une amélioration, « il est important pour nous de préparer notre main-d’œuvre à de nouveaux ensembles de compétences pour devenir plus efficaces dans leurs rôles actuels ou évoluer également vers des postes émergents, tout en soutenant nos objectifs commerciaux. C’est le moment idéal pour le personnel de se réinventer », a déclaré Izham Ismail, CEO du groupe…
flydreamer a commenté :
9 octobre 2020 - 14 h 29 min
La reconversion ( bouée de sauvetage) est en route chez des navigants qui ne voleront plus jamais et sans nul doute, d’autres compagnies feront de même.
Y'a du vieux savoir-faire ... a commenté :
9 octobre 2020 - 15 h 18 min
AF, précurseur en tout comme on le voit ( invention-création de la classe Affaire vers 1975; création de la cabine moyen-courrier modulable entre Y et C par glissement du rideau dans la deuxième moitié des ’90; retrait total des 747 dès 2016; retrait total des A 380 déjà annoncé auparavant et réalisé en 2020….),AF donc, avait déjà avec une avance certaine des programmes de re-qualification de PNT ou aspirants-PNT en bagagistes… mis en oeuvre dès 1994/5/6…suffira de mettre à jour le contenu de formation de ces programmes et d’appuyer sur le bouton ON et ç’est reparti!
Sam a commenté :
9 octobre 2020 - 18 h 00 min
Le problème, c’est qu’AF n’a plus de bagagistes dans ses effectifs, tout est sous traité. Encore une porte qui se ferme ?
sht a commenté :
10 octobre 2020 - 18 h 15 min
C’est la compagnie euralair qui a mis au point le déplacement du rideau en cabine,adopté par air inter,ensuite par air france.Il faut rendre à César…
sht a commenté :
10 octobre 2020 - 18 h 23 min
Etre précurseur ne veut pas dire que l’on a que des bonnes idées comme la suppression des APU sur les B727,pour les réinstaller peu de temps aprés .Ancien d’af j’aime cette compagnie.
Justin Fair a commenté :
10 octobre 2020 - 10 h 05 min
? J’ai beau relire… Je ne vois pas où il est question d’AF dans l’article?
Jouez au naïf si vous voulez. a commenté :
10 octobre 2020 - 11 h 10 min
Mais ça ne prend pas!
Effectivement, l’article ne mentionne pas Air France, mais parle de reconversion professionnelle plus ou moins temporaire – ça au moins vous ne pouvez pas le nier !-…et y.a du vieux savoir-faire nous rappelle juste que Air France a été précurseur en la matière : vous niez cela?
Justin Fair a commenté :
10 octobre 2020 - 12 h 51 min
Mais, je ne nie rien! Et pourquoi, le ferais-je?
En effet, AF a proposé des emplois au sol à des pilotes qui avaient été sélectionnés en attendant leur intégration au début des années 90, comme d’autres ont été recrutés par la DGAC par exemple… Il ne s’agissait pas à proprement parler de “reconversion”… mais des solutions d’attente qui en ont aidé plus d’un…Où est le problème?
Ne seriez vous pas un peu obsédé par AF?