Kenya Airways a besoin d’au moins 500 millions de dollars pour surmonter la crise du coronavirus après la chute de près de 50 % de ses revenus au premier semestre, a déclaré le directeur général Allan Kilavuka.
Le transporteur kényan, qui appartient à 49% à l’État, doit également être entièrement nationalisé aux côtés de Kenya Airports Authority, qui gère le hub de Nairobi, sous une structure de holding similaire à celle du leader régional Ethiopian Airline. «À l’heure actuelle, la compagnie Kenya Airways est sous-capitalisée, compte tenu des effets de Covid », a souligné Allan Kilavuka.
Kenya Airways n’a pas renoncé à ses ambitions de rivaliser un jour avec Ethiopian, selon le PDG, même si le chemin s’annonce long pour faire face à la compagnie aérienne la plus importante et la plus rentable d’Afrique. En attendant, la société se concentre sur la réduction des coûts de main-d’œuvre et de location d’avions, ses plus grandes dépenses fixes, de 66 millions de dollars jusqu’à la fin de 2021.
Les projections indiquent que Kenya Airways n’aura besoin que de 24 avions au cours des deux ou trois prochaines années, sur une flotte actuelle de 34 avions de passagers et de deux cargos, a déclaré Kilavuka. Des pourparlers sont en cours avec six sociétés de crédit-bail pour des conditions d’utilisation plus souples, tandis que d’autres propositions incluent la conversion d’avions de ligne inutiles pour une utilisation en transport de fret à court terme.
Les discussions avec les syndicats visent à éliminer les coûts sans recourir aux 1 400 suppressions d’emplois qui, selon l’entreprise, pourraient être nécessaires. Les mesures devront permettre des économies de 40% pour faire face à la baisse continue des revenus, a déclaré le PDG. Dans l’intervalle, le personnel perçoit une rémunération réduite et reporte le solde à une date ultérieure. La recapitalisation réduirait la dette après que le passif de la société a augmenté à 218,9 milliards de shillings à la fin du mois de juin, tout en fournissant des capitaux pour la croissance une fois que les marchés commenceront à rebondir, a déclaré Kilavuka. Les fonds pourraient prendre la forme de fonds propres ou d’un prêt du gouvernement, qui est en pourparlers pour racheter les participations d’investisseurs minoritaires, notamment KQ Lenders Co. et Air France-KLM, alors que les législateurs débattent d’un projet de loi sur la nationalisation.
flydreamer a commenté :
20 septembre 2020 - 11 h 22 min
“Kenya Airways n’a pas renoncé à ses ambitions de rivaliser un jour avec Ethiopian”. L’espoir fait vivre mais aujourd’hui, la majorité des compagnies ne savent pas si elles survivront, au mieux elles deviendront des compagnies de taille moindre.
GREEN777 a commenté :
20 septembre 2020 - 19 h 31 min
@”L’espoir fait vivre mais aujourd’hui, la majorité des compagnies ne savent pas si elles survivront, au mieux elles deviendront des compagnies de taille moindre” :
C’est en donnant des signes positifs que l’on maintien l’espoir. Un dirigeant qui annoncerait la mort en demandant de faire des efforts ne peut être pris pour un sauveur. Donner un objectif, c’est rappeler qu’il faut un plan donc il faut un plan Covid19 pour devenir un opérateur aérien important dans sa région voir mondialement.
Pour AF-KL, BA et autres c’est la même chose, survivre au Covid19 c’est avoir une vision de ce qu’on sera dans 02, 03 ou 05 ans dont mettre en place un plan pour cela!
flydreamer a commenté :
21 septembre 2020 - 7 h 12 min
@GREEN777. Connaissez vous l historique de ces 2 compagnies ? Avez vous eu l’occasion de voyager avec KQ et ET ? Jusque fin des années 80 elles étaient à armes égales avec la même ambition affichée. À cette période il y avait encore un très bon manager chez Kenya Airways qui en a fait une compagnie montante et saine et intégrer par la même occasion une alliance. Et depuis une vingtaine d’années, rien n a évolué dans le bon sens, bien au contraire une décadence ( l aéroport de NBO n a rien d’un hub et il n’est guère enviable ; celui de ADD est saturé avec des voyageurs de tous les continents) et là on parle d’avant la crise COVID. Les visages et les attitudes des PNC de ces 2 compagnies en disent long sur l état d’esprit qui y règne. Résultat : ET et KQ, c’est le jour et la nuit.
Ce n’est pas le tout d’avoir des belles paroles que l’on apprend dans le management et je vous cite, “donner des signes positifs ” ; au bout d’un moment, on ne vous croît plus .Le capitaine du Titanic a voulu lui aussi donner un signe positif : l’orchestre continuait de jouer alors que le bateau coulait.
En résumé et avec l’objectif de devenir une compagnie major sur le continent africain , Kenya Airways en a rêvé ; Ethiopian l a fait.
Mais désormais, avec cette crise actuelle et je répète mon précedent commentaire “aujourd’hui, la majorité des compagnies ne savent pas si elles survivront, au mieux elles deviendront des compagnies de taille moindre”, ceci est également valable pour Ethiopian bien sûr.
FL350 a commenté :
20 septembre 2020 - 16 h 36 min
“Kenya Airways à la recherche de solutions pour survivre au coronavirus”
C’est plutôt des solutions pour vivre AVEC le coronavirus, qu’elle devrait rechercher, car le virus chinois ne va pas s’évaporer miraculeusement (il n’y a que les Chinois de Chine pour croire aux miracles du PCC). Il va falloir apprendre avec.
flydreamer a commenté :
20 septembre 2020 - 17 h 44 min
@FL350 : +1 . Vous avez très bien résumé que ce n’est pas un virus qui va faire “3 petits tours et puis s’en vont ” , et il va effectivement falloir apprendre désormais à vivre avec , quand bien même il va muter ( à ceux qui oublient pourquoi nous avons été vaccinés dans notre enfance pour demeurer en vie de certaines maladies ).
Petit aparté : à chacun sa petite phrase de l’article qui nous fait autant tiquer.
NDR a commenté :
20 septembre 2020 - 21 h 43 min
Contrairement aux idées reçues c’est plutôt Ethiopian qui n’aura aucune chance de survivre car ne peut rembourser ses tonnes d’avions impayés et impayables, KQ et AT elles, réduisent leurs flotes et suppriment la moitié de leurs PNT ces 2 dernières Cies africaines sont mieux auditer et ont de meilleurs BI.