British Airways est contrainte de prendre toutes les mesures possibles pour survivre à la prochaine saison hivernale, la peur de voler pendant la pandémie du coronavirus ayant détruit tout espoir d’un retour rapide à la normale, a déclaré aujourd’hui, devant une commission parlementaire, le directeur général de la compagnie britannique, Alex Cruz.
Il a expliqué que la compagnie aérienne britannique ne fonctionnait plus qu’à 25-30% de ses capacités, c’est pourquoi elle a été obligé à supprimer des milliers d’emplois. “C’est la pire crise que British Airways a traversée en 100 ans d’histoire“, a-t-il souligné.
“Nous luttons toujours pour notre propre survie“, a indiqué le DG de British Airways. Et d’ajouter : “Nous prenons toutes les mesures possibles pour nous assurer que nous pourrons passer l’hiver. Nous n’attendons pas le retour de nos passagers dans un avenir proche. Tous les commentaires que nous recevons (…) indiquent toujours un lent processus de reprise.”
Fortement critiquée par les responsables politiques et les syndicats pour avoir licencié 13.000 personnes et renégocié les contrats d’un grand nombre de ses employés avec des salaires revus à la baisse, British Airways a affirmé qu’elle n’avait pas le choix alors qu’elle consomme 20 millions de livres (22 millions d’euros) par jour. Elle met ainsi à rude épreuve les finances de sa maison-mère IAG (International Airlines Group), qui détient aussi les compagnies Iberia, Vueling, Aer Lingus, Level, Air Europa, et qui cherche actuellement à lever 2,74 milliards d’euros auprès des actionnaires.
Alex Cruz a par ailleurs réduit son propre salaire d’environ un tiers. “Nous restons préoccupés par l’évolution de la saison hivernale“, a commenté le DG de British Airways, ajoutant que le retour des passagers était entravé par les changements réguliers des règles de quarantaine et par l’absence d’un système de dépistage dans les aéroports.
Puna a commenté :
16 septembre 2020 - 15 h 17 min
Ah bon ! Air Europa est dans IAG ? C’est fait ?
Alex a commenté :
16 septembre 2020 - 15 h 31 min
Je tiens à rappeler qu’IAG est toujours en pourparler pour acheter la compagnie Air Europa pour environ 500 millions d’euros.
Aussi, Willie Walsh (PDG d’IAG) vient de partir avec un bonus de départ d’environ 900K euros alors que ça vire à la pelle chez BA, et ceux qui restent ont vu leur salaire fortement réduit.
Alors, soit ce sont des incapables, soit BA n’est pas dans une situation aussi délicate qu’on veut bien nous faire croire.
Nom a commenté :
16 septembre 2020 - 18 h 27 min
Indépendamment des résultats et de la conjoncture, Willie Walsh part avec ce à quoi il a droit, tout comme un salarié qui part en retraite ou en pré retraite part ou en PDV avec ce qui est prévu ; licenciements en cours ou pas, baisses de salaires en cours ou pas. Inutile d’opposer les deux pour lui plus que pour toute autre catégorie de revenus/de personnel.
Pour conclure, je suis certain qu’il n’y a aucune compagnie aérienne qui n’est pas dans une situation délicate en ce moment.
Alex a commenté :
16 septembre 2020 - 20 h 01 min
Vous avez parfaitement raison. Son bonus est tout ce qui a de plus légal.
Néanmoins, moralement c’est vraiment discutable. Il faut savoir que les pilotes ont vu leur augmentation de salaire prévue pour avril 2020 être décalée jusqu’en 2024, et TOUT le monde trouve ça normal (on va pas filer du pognon alors qu’on en manque déjà). Par contre, quand c’est le grand patron, il faut qu’il prenne son argent maintenant, pas dans 4 ans quand tout ira (on l’espère) mieux.
Sam a commenté :
17 septembre 2020 - 15 h 00 min
+1 « selon que vous serez puissant ou misérable…….. »
Greg765 a commenté :
16 septembre 2020 - 15 h 41 min
Et puis c’est pas la quarantaine au royaume uni qui va les aider. easyJet par exemple est à l’origine britannique mais a désormais des bases dans de nombreux pays, ça leur permet de compenser un peu. Mais pour BAW c’est leur marché clé qui est impacté ! Dans ces conditions l’hiver va être une période difficile.
Airfunes a commenté :
16 septembre 2020 - 15 h 41 min
Merci pour l’article.
/!\ Air Europa ne fait pas encore parti d’IAG. Le processus de rachat est stoppé.
private equity a commenté :
16 septembre 2020 - 21 h 46 min
La grande question est quand va ont se réveiller ?
Depuis le début de la crise covid on fait tous “comme si…”
Le monde est a l’arrêt mais c’est pas grave, on imprime des billets en masse, comme tout le monde fait pareil, la valeur ne baisse pas.
Là on est partit pour des mois voire des années, mais c’est pas grave, on va faire “comme si…” jusqu’à quand?????
Greg6 a commenté :
17 septembre 2020 - 8 h 42 min
@Private Equity
Vu le nombre d’annulations et reports de commandes de nouveaux appareils;
Ainsi que le nombre de restructurations et de suppressions de postes dans les compagnies aériennes et les constructeurs;
On ne peut pas vraiment dire que l’on fait “comme si”.
private equity a commenté :
17 septembre 2020 - 21 h 55 min
C’est mon sentiment. Mis a part le port du masque qui s’est généralisé, j’ai le sentiment que tout le monde fait “comme si tout va bien”. Les pays industrialisés ont financés le chômage covid pendant le confinement stricte, puis aidé les entreprises pour éviter les faillites immédiates.
Du coup les compagnies aériennes principales comme British Airways , Air France/KLM , Lufthansa ont maintenu la tête hors de l’eau.
J’ai l’impression que beaucoup de mes concitoyens pensent que c’est juste un mauvais moment à passer et que les Etats continuerons à faire marcher la planche à billet “ad vitam eternam”.
J’espère me tromper et que BA survivra, ne serait-ce que pour utiliser mes “bons de vol” qui n’ont de valeur que si British Airways survit.