La compagnie aérienne low cost Ryanair a réduit de 60 à 50 millions de passagers ses prévisions de trafic annuel d’ici mars prochain, en raison de la faiblesse de la demande liée à la résurgence de la pandémie de Covid-19.

Alors qu’elle en prévoyait moins de 100 millions en mai dernier, puis 60 millions fin juillet, la spécialiste irlandaise du vol pas cher prévoit désormais de n’accueillir plus que 50 millions de clients – une révision à la baisse suivant de quelques heures celle sa rivale easyJet pour le T4. Interrogé le 9 septembre 2020 par l’agence Reuters, le CEO de Ryanair Holdings Michael O’Leary a expliqué que ce nouvel objectif de trafic « pourrait encore être revu à la baisse face à la manière dont certains pays membres de l’UE gère la crise sanitaire, notamment en imposant des mesures de quarantaine aux voyageurs » – comme par exemple au Royaume-Uni dont le gouvernement est régulièrement épinglé par la low cost pour ses décisions de dernière minute.

La saison hivernale de Ryanair, présentée comme une « quasi perte sèche », ne devraient pas voir ses Boeing 737-800 accueillir plus de 5 millions de passagers mensuels selon ses estimations.

Cette baisse de la demande, qui a déjà provoqué un coup de frein pour septembre, octobre et novembre, va entrainer d’une part des « promotions agressives », comme celle lancée début septembre avec des billets d’avion à partir de 5 euros ; et d’autre part des fermetures de bases et des réductions d’effectif – surtout dans les pays où la crise sanitaire n’est pas sous contrôle, comme la Grande-Bretagne, l’Irlande ou l’Espagne « où sont en place des quarantaines défectueuses et non-scientifiques ».

Mais selon le dirigeant de Ryanair, ces suppressions de postes pourraient être « bien en dessous » des 3000 évoquées depuis mai chez les pilotes, hôtesses de l’air et stewards : de nouveaux emplois pourraient être créés en Allemagne et en Italie.

Ryanair aussi revoit ses prévisions de à la baisse 1 Air Journal

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