Le syndicat Hava-Is a annoncé avoir trouvé un accord avec la direction de la compagnie aérienne Turkish Airlines sur une baisse de 50% des salaires des pilotes, de 35% pour les hôtesses de l’air et stewards et de 30% pour les autres. Et ce afin de sauver les emplois menacés par l’impact de la pandémie de Covid-19. Son programme vers la France ne compte plus que 48 rotations hebdomadaires.
Représentant les trois-quarts des 30.000 salariés de la compagnie nationale turque basée à l’aéroport d’Istanbul, le syndicat a annoncé lundi un accord valable jusqu’à la fin de l’année prochaine, basé sur les demandes du président Erdogan et qui inclura une révision tous les six mois des finances de Turkish Airlines. Cette dernière a depuis le début de la crise promis qu’elle ne licenciera personne, et n’a pas par ailleurs pas demandé d’aide d’Etat. L’accord lui permet de mettre fin à un système de contrats à durée déterminée avec déjà une diminution des revenus, mis en place quand sa flotte a été immobilisée au printemps (elle a relancé ses vols intérieurs début juin, et ses vols internationaux dix jours plus tard).
Fin aout, les autorités de l’aviation civile turque avaient suggéré aux compagnies aériennes du pays de licencier leurs pilotes et PNC étrangers en priorité, sans réponse de la part de Turkish Airlines ou de la low cost Pegasus (qui n’en emploierait qu’une centaine sur un total de 6000). Mais l’idée avait été très bien reçue par les syndicats.
Turkish Airlines a perdu 39% de ses passagers durant les six premiers mois de l’année, et affichait au deuxième trimestre une perte de 303 millions de dollars. Et parce qu’il faut économiser sur tous les postes, la compagnie de Star Alliance ne sert désormais plus de nourriture sur les vols internationaux de moins de deux heures et sur les liaisons domestiques.
Turkish Airlines a d’autre part mis à jour pour septembre son programme de vols en septembre, qui en France inclut 20 vols par semaine vers Paris-CDG, 8 vers Lyon, 5 vers Marseille, 4 vers Nice et 4 vers Toulouse, plus sept vers Bâle-Mulhouse – 48 au total, un peu moins donc que le mois dernier.
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It’s time to get discovering in the sweetest season of the year!🔎Click to view our updated September flight plan: https://t.co/UmFtab6J8j
#TurkishAirlines #MeetAgain pic.twitter.com/53iyxMBEHs— Turkish Airlines (@TurkishAirlines) September 2, 2020
FL350 a commenté :
4 septembre 2020 - 14 h 57 min
Vu l’actualité (incidents militaires navals avec la France, la Grèce et l’Italie, patrimoine confisqué à Istanbul, crise monétaire, opposants politiques, journalistes et avocats emprisonnés), ce n’est pas vraiment le moment d’aller se promener dans cette dictature.
T-LFSP1 a commenté :
4 septembre 2020 - 18 h 14 min
Bjr – Et quand on pense que ce grand pays est peuplé de gens formidables, que la culture est omni-présente partout, que la laïcité régnait aux quatre coins, on peut effectivement se désoler en voyant ce que ce pays devient… J’ai une pensée émue pour le peuple turque que j’ai eu le plaisir de fréquenter pendant trois semaines en vacances, que j’en garde un merveilleux souvenir. Bref, encore une grande nation comme l’Iran qui part en vrille.
CecildeMille a commenté :
5 septembre 2020 - 12 h 50 min
Attention à ne pas idéaliser la laïcité à la Turque : les Kurdes n’ont jamais été autant persécutés (ainsi que toute opposition politique) que lorsque les militaires “laïques” étaient au pouvoir dans les années 70 et BO. A dire vrai, la laïcité en Turquie s’est très souvent confondue avec la dictature militaire, sans aucun doute pire que le régime autoritaire d’Erdogan aujourd’hui, régime qui ne l’oublions pas, est validé par des victoires électorales, dues évidemment à l’électorat rural, les votes urbains lui restant défavorables.
T-LFSP1 a commenté :
5 septembre 2020 - 18 h 13 min
Bjr – tout à fait d’accord mais quand je parle de “laïcité”, je fais référence avec la pensée de Mustafa Kemal Atatürk. Il est vrai que dans un passé plus récent de la Turquie, les militaires ont été d’horribles personnages, ce n’est pas sans rappeler Saddam Hussein. Ceci dit, on peut toujours disserter sur le sujet. Le monde entier s’est réjoui de la disparition du dictateur irakien comme celle d’ailleurs de Libye. On voit le résultat aujourd’hui… y aurait-il des dictatures nécessaires dans ce bas monde ?
Délire a commenté :
6 septembre 2020 - 1 h 45 min
Erdogan (même si je l’apprécie pas a été élu démocratiquement en Turquie) c’est Saddam Hussein et Kadafi ? Bientôt le point Godwin ?
Toujours à se préoccuper des pays des autres et a “exporter” la démocratie
T-LFSP1 a commenté :
6 septembre 2020 - 12 h 28 min
Si quelqu’un veut m’expliquer ce que vous avez voulu exprimer, ça m’arrangerait car je n’ai rien compris…!
private equity a commenté :
4 septembre 2020 - 18 h 41 min
C’est l’effet COVID. Le monde s’est arrêté. Du coup du temps s’est libéré, on a eut du temps pour regarder le monde en détail. Erreur ou horreur, c’est comme passer du monde merveilleux de Disneyland et soudain découvrir les coulisses.
Avant notre vie c’était boulot dodo , et une fois par an on passait en vacances dans un pays aussi exotique qu’ensoleillé sans trop se poser de question.
Là on découvre que les régimes autoritaires sont légions et que parfois nos destinations préférées on une face pas joli-joli.
C’est l’effet COVID. Même si tout redevient comme avant, ça ne sera plus jamais comme avant. Le passager lambda sera moins naïf. Tant mieux.
Greg765 a commenté :
4 septembre 2020 - 21 h 39 min
Pour la Turquie rien de nouveau, ça n’a rien à voir avec le Covid.
Erdogan est président depuis 2014 et la dérive que l’on connaît aujourd’hui a commencé bien avant la crise du Coronavirus !
Nom a commenté :
5 septembre 2020 - 9 h 15 min
Oui, restons en France, le pays de la démocartie, de la liberté (même la liberté de casser du flic, des vitrines, la liberté de ne pas respecter les règles).
N’allons pas voir ailleurs, on pourrait s’appercevoir qu’en fait, tout le monde ne nous envie pas notre système et que le monde n’est pas fait que de démocraties à outrance ou de terrible dictatures.
Restons chez nous et faisons la morale au reste du monde. (Nous sommes aussi naifs que les américains, leaders du monde libre…)
Rzh a commenté :
4 septembre 2020 - 16 h 14 min
Le salaire est-il composé essentiellement d’un fixe comme les anglosoxons?
Ou est-ce avec un variable qui par définition a déjà baissé avec la crise ?
Greg765 a commenté :
4 septembre 2020 - 21 h 43 min
Pour la majorité des compagnies anglo-saxonnes (easyJet, British Airways, Ryanair, Aer Lingus…) les salaires ont bien une part variable.
D’une compagnie à l’autre ça peut être en fonction du nombre de secteurs effectués ou du nombre de scheduled block hours, mais je ne connais pas une seule grande compagnie sans part variable. C’est très courant dans l’industrie pour ne pas dire la norme !
berne gabriel a commenté :
5 septembre 2020 - 16 h 39 min
Oublions un peu les questions politiques dans ce courrier aéronautiques ! et occupons nous de la Compagnie aérienne Turque et des compagnies étrangères. Quelle Compagnie aérienne en France ( ou ailleurs) aurait osé faire une telle proposition à ses pilotes et autres navigants. Sans descendre à 50% comme en Turquie,on aurait peut-être pu sauver en France ,certaines compagnies,par exemple “AIGLE AZUR ” ou éviter trop de licenciements par quelques sacrifices financiers !!!!Gabriel BERNE.
Berne a commenté :
5 septembre 2020 - 19 h 21 min
Sans vouloir faire de comparaisons avec d’autres pays,une certaine solidarité ne semble pas s’être manifestée dans notre pays; afin de sauver des emplois,d’une part , voire même des compagnies ,d’autre part. Le cas peut-être d’AIGLE AZUR.