LATAM Airlines Group a dévoilé une perte nette de 890 millions de dollars US, son revenu ayant chuté de 75% au deuxième trimestre. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, ce sont 12.600 salariés qui ont été licenciés dans ses différentes filiales d’Amérique du sud,
Le deuxième trimestre 2020 (avril-juin) s’est terminé pour le groupe aérien latino-américain avec un chiffre d’affaires de 571,9 millions de dollars, en baisse de 75,9% en raison de « réductions sans précédent des opérations » suite aux fermetures de frontières et restrictions de voyage liées à la crise sanitaire. La diminution de 93,9% des revenus passagers « a été partiellement compensée » selon le communiqué de LATAM par une augmentation de 18,4% des revenus de fret ; et les coûts d’exploitation totaux ont diminué de 45,6% à 1266,7 millions USD. En conséquence, le groupe a enregistré une perte d’exploitation de 694,8 millions USD, avec des pertes nettes de 890 millions de dollars US (elles étaient déjà de 62,8 millions au T2 2019).
Ces résultats « reflètent l’impact profond de la crise sur l’industrie aéronautique, et soulignent la nécessité de transformer le groupe pour garantir sa pérennité à moyen terme. Nous continuerons à nous adapter à ce nouvel environnement et à transformer LATAM en une société plus agile, compétitive et efficace », a déclaré Roberto Alvo, CEO de LATAM Airlines Group. Le 26 mai, la plupart des filiales du groupe se sont mis sous protection contre les créanciers aux USA (Chapter 11), imitées en juillet par LATAM Brazil, tandis que LATAM Argentina a suspendu ses activités le 17 juin.
©Airbus
Depuis fin mai, les compagnies aériennes du groupe ont continué à opérer « là où les conditions de restrictions de voyage et de demande le permettent ». Les restrictions de voyage ont été progressivement levées par certaines autorités, permettant à certaines opérations de redémarrer dans la région. Les opérations nationales ont repris en Équateur en juin et au Pérou en juillet. LATAM Airlines Colombia devrait redémarrer ses opérations nationales en septembre, le groupe s’attendant à ce que les restrictions sur les vols internationaux pour l’Argentine, la Colombie et le Pérou « soient progressivement levées dans les mois à venir ». La demande continue cependant d’être « sévèrement déprimée » selon le groupe, qui n’a « aucune certitude quant au moment où la demande se redressera ».
LATAM prévoit de sortir du processus du chapitre 11 avec une diminution significative de la taille de sa flotte : le groupe a rejeté à ce jour 23 contrats de location d’avions et « est en train d’en rejeter 9 autres », sur les 340 avions des différentes filiales au début de ce processus de redimensionnement. Il est en « discussion active » avec ses bailleurs financiers et opérationnels « sur des solutions intermédiaires et à long terme ».
Côté emploi « et conformément aux efforts de préservation des liquidités », LATAM Airlines Group et ses filiales ont proposé à leurs salariés respectifs une réduction de salaire volontaire de 25% pour les dirigeants et « de 20% généralement » pour les mois de juillet, août et septembre ; elle a été acceptée par environ 95% des l’effectif total du groupe. Mais les résultats du trimestre ont aussi entrainé le départ de 5500 salariés supplémentaires ; au 18 août, l’effectif total du groupe LATAM Airlines atteint 29.957 employés, ce qui représente une réduction totale de 7096 employés depuis la fin du deuxième trimestre, et la perte de 12.596 emplois depuis le début de la pandémie.
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