La compagnie aérienne Brussels Airlines optimise son offre moyen-courrier en adoptant la structure tarifaire des autres filiales du groupe Lufthansa, avec trois offres en Economie et deux en classe Affaires. Elle annonce d’autre part une perte de 182 millions d’euros au premier semestre, due à la pandémie de Covid-19.
Disponibles à la vente le 18 aout 2020 pour des vols à partir du 1er septembre, les nouvelles classes tarifaires de la compagnie nationale belge sur le réseau court- et moyen-courrier doivent lui permettre d’offrir à ses passagers « une expérience de voyage fluide et cohérente à travers tout le groupe », qui compte également Lufthansa, Austrian Airlines et Swiss International air Lines. Avec trois nouveaux tarifs en Economy Class, deux en Business Class « et plusieurs autres offres complémentaires », les passagers de Brussels Airlines pourront ainsi « personnaliser leur voyage », tandis qu’en alignant son offre sur celle du Lufthansa Group, la compagnie aérienne « bénéficiera également des investissements du groupe dans l’informatique, le développement de nouveaux produits et l’amélioration de l’expérience du voyageur ».
Trois classes tarifaires en Economy Class :
- Economy Light : le tarif le plus bas n’offrant aucune flexibilité et qui convient aux voyageurs soucieux de leur budget et voyageant uniquement avec un bagage à main.
- Economy Classic : le tarif standard pour ceux qui souhaitent voyager avec les conforts classiques inclus dans le prix de leur billet, comme un bagage enregistré de 23 kg et un degré de flexibilité limité.
- Economy Flex : le tarif offrant aux voyageurs une grande flexibilité dans l’organisation de leur voyage et qui comprend un changement gratuit de réservation.
Quelle que soit la classe tarifaire en Economy Class et ce, sur tous les vols court-, moyen- et long-courriers, un bagage à main de 8 kg est inclus en plus d’un accessoire personnel. Cette offre uniformisée à travers l’ensemble du Lufthansa Group permet de standardiser les vols de correspondance au sein du groupe.
En plus de ces trois classes tarifaires, Brussels Airlines continue à offrir le confort exclusif de sa Business Class. Cette dernière, parfaitement adaptée aux besoins des voyageurs d’affaires, comprend -quel que soit le tarif – deux bagages à main de 8 kg chacun et un accessoire personnel.
- Business Saver : pour les passagers qui souhaitent profiter de tout le confort de la Business Class et d’un certain degré de flexibilité.
- Business Flex : pour les passagers qui souhaitent profiter de tout le confort de la Business Class et d’une flexibilité totale, y compris d’un remboursement sans frais.
Dans le cadre de cette « nouvelle expérience de voyage », la compagnie de Star Alliance précise dans son communiqué que tous les paiements se font par carte bancaire : cela concerne aussi bien les paiements à l’aéroport comme par exemple pour les excédents de bagages, que ceux effectués à bord. Indépendamment de la classe tarifaire choisie, toutes les personnes sous une même réservation seront assises ensemble. Et, toutes les réservations – quel que soit leur tarif – peuvent être modifiées.
Côté restauration, Brussels Airlines explique qu’elle offre une expérience de voyage qui met en valeur ses partenaires belges comme Foodmaker dont les produits frais et sains sont disponibles dans le menu à bord. Mais en raison de la crise sanitaire, elle ne propose actuellement pas de menu à bord sur le moyen-courrier « dans le cadre des mesures contre les coronavirus et afin de limiter les contacts physiques à bord ».
As of 3 August, THE LOFT by Brussels Airlines and Lexus will open again, with limited opening hours: Monday – Friday from 6h30 to 18h30. We've implemented a series of measures, including 1.5m distance between seating and an adapted food and beverage service for your safety. pic.twitter.com/JeSUh6PwjZ
— Brussels Airlines (@FlyingBrussels) August 2, 2020
Le coronavirus justement « et son impact sans précédent sur le transport aérien » est rendu entièrement responsable de la perte semestrielle de 182 millions d’euros annoncée ce jeudi par Brussels Airlines, contre -36 millions d’euros à la même période l’année dernière. « Malgré les mesures drastiques de contrôle des coûts prises pour lutter contre la crise », le chiffre d’affaires du S1 est tombé à 252 millions d’euros, soit 63% de moins que l’année précédente (684 millions d’euros). L’EBIT a diminué à -211 millions d’euros (année précédente : -36 millions d’euros) ; la différence par rapport à l’EBIT ajusté ci-dessus « est due à des dépréciations de 29 millions d’euros sur des actifs en droit d’usage consistant en deux Airbus A330-200 et huit Airbus A319, déjà au premier trimestre », précise son communiqué.
Brussels Airlines a transporté 1.590.448 passagers entre janvier et juin, contre 4.854.603 l’année dernière ; 14.114 vols ont été effectués, soit une baisse de 64% par rapport aux 39.267 vols du premier semestre 2019. Le taux d’occupation des sièges a baissé de 7,4 points de pourcentage, passant de 79,8% à 72,4%.
« Le coronavirus, qui a paralysé l’aviation mondiale en seulement quelques semaines, a eu un impact dramatique sur les résultats financiers de Brussels Airlines au cours du premier semestre 2020. Brussels Airlines a temporairement suspendu tous ses vols réguliers du 21 mars au 14 juin 2020. Des capacités de vol minimales ont été maintenues pour le rapatriement de citoyens belges et allemands, pour le transport de matériel médical en Afrique et pour l’acheminement de masques médicaux depuis la Chine. Le 15 juin, la compagnie aérienne a finalement relancé ses vols commerciaux, avec un réseau limité ».
En réponse à la crise, Brussels Airlines rappelle qu’elle a pris des mesures immédiates et drastiques, non seulement pour réduire les coûts variables mais aussi pour réduire les coûts fixes (chômage technique du personnel ; arrêt de tous les contrats temporaires ; négociations avec les fournisseurs ; arrêt de tous les projets et investissements…). Le total des frais de fonctionnement a diminué de 39% pour atteindre 463 millions d’euros, « principalement en raison de la baisse liée au volume et des mesures prises dans le coût des matériaux et des services ».
Le programme de redressement Reboot Plus, qui était déjà prévu avant la crise, est maintenant « encore intensifié » : Brussels Airlines s’attaque structurellement à sa structure de coûts et optimise son réseau en supprimant les liaisons peu rentables et non rentables, ce qui se traduit par une réduction de la flotte de 30%. La taille globale de la compagnie, et par conséquent ses effectifs, seront réduits de 25%. Dans le même temps, la compagnie aérienne se concentre sur « la rentabilité structurelle afin de permettre une croissance solide ». Le transporteur doit donc réduire ses coûts globaux, augmenter son efficacité et sa productivité ; pour atteindre son objectif de compétitivité accrue et de rentabilité structurelle, Brussels Airlines prend plusieurs mesures « telles que des négociations avec les bailleurs pour réduire la taille de sa flotte, des réductions de coûts par le biais de négociations avec les fournisseurs, la simplification et l’automatisation des processus, l’augmentation de l’efficacité au niveau des opérations et l’alignement des produits sur les compagnies aériennes du réseau du Lufthansa Group ».
Conformément à son plan de restructuration et pour surmonter la crise actuelle, la compagnie rappelle avoir récemment franchi deux étapes importantes. Premièrement, un accord a pu être conclu avec ses partenaires sociaux concernant le redressement de l’entreprise, qui prévoyait la suppression de 1000 emplois au sein de l’entreprise ; grâce à des mesures alternatives, auxquelles les employés ont pu souscrire, le nombre de licenciements forcés est limité à 60. Deuxièmement, le gouvernement belge et Lufthansa se sont mis d’accord sur une enveloppe de stabilisation de 290 millions d’euros pour aider Brussels Airlines à surmonter la crise sans précédent et à devenir structurellement rentable.
Depuis qu’elle a repris ses activités aériennes le 15 juin, Brussels Airlines a recommencé à augmenter lentement et progressivement ses vols, tant pour les vacanciers que pour les voyageurs d’affaires, en fonction de la demande du marché et compte tenu des restrictions de voyage en constante évolution. En raison de la situation mondiale « toujours volatile et très imprévisible », il n’est pas possible de faire des prévisions pour l’ensemble de l’année 2020.
Jean Pierre a commenté :
6 août 2020 - 11 h 13 min
Si toutes les réservations – quel que soit leur tarif – peuvent être modifiées à quoi sert-il de prendre un billet modifiable ?
Loracle a commenté :
6 août 2020 - 11 h 30 min
Ils sont modifiable sous condition.
Mais ils ne sont pas remboursables.
La compagnie aérienne garde l’argent
reponse a commenté :
6 août 2020 - 11 h 31 min
Ce n’est que temporaire avec le Covid
DiamondFlyer a commenté :
6 août 2020 - 12 h 59 min
Beaucoup de gens sont en ce moment tentés de prendre un billet d’avion mais n’osent pas franchir le pas de peur d’investir dans un billet qu’ils n’oseront peut-être pas utiliser le moment du vol venu (en fonction de l’évolution peu prévisible de l’épidémie dans telle ou telle région). En rendant temporairement tous les billets modifiables (mais quand même pas remboursables), ils espèrent convaincre une bonne partie de ces passagers les plus reticents et faire entrer ainsi un peu du cash qui leur manque cruellement …
Alain a commenté :
6 août 2020 - 17 h 18 min
Perte colossale et listing de tarifs toujours plus eco que rentables… Managers sortis tout droit des grandes écoles ?