La compagnie aérienne British Airways a mis à jour son programme de vols pour le mois d’aout, qui inclut Bastia, Bordeaux, Figari ou Lyon entre autres. Ses hôtesses de l’air et stewards aimeraient bien profiter du deal passé avec les pilotes, mais rien ne leur est proposé. Côté flotte, le dernier Airbus A318 ne reprendra pas du service vers New York alors que l’A350-100 fête son premier anniversaire.
Tout au long du mois d’août 2020, la compagnie nationale britannique reprend ses vols vers plus de destinations, mais toujours avec des fréquences réduites alors que l’impact de la pandémie de Covid-19 « reste ressenti à travers le monde ». En Europe, les vols reprennent selon le communiqué de British Airways vers « des destinations de vacances » telles que Bari, Bastia, Bodrum, Bordeaux, Catane, Figari, Francfort, Gênes, Céphalonie, Lyon, Luxembourg, Malte, Paphos et Pula. Sur le long-courrier, les aéroports d’Antigua, Islamabad et Nairobi sont de nouveaux desservis.
Selon le PDG de la compagnie de l’alliance Oneworld Alex Cruz, « nous revenons progressivement sur une plus grande partie de notre réseau, et nous nous envolerons vers de superbes destinations de vacances au cours de l’été avec des sièges à partir de 31 £ par trajet. Nous savons que les gens veulent pouvoir réserver en toute confiance, c’est pourquoi nous avons introduit une gamme d’options de réservation flexibles pour les rassurer, comme la possibilité de modifier une réservation gratuitement ou d’annuler et de recevoir un bon de voyage pour une date ultérieure ».
L’accord approuvé par les pilotes de la compagnie de l’alliance Oneworld, qui verra leurs salaires diminuer temporairement de 20% en échange d’une réduction des suppressions de postes à 270 (au lieu des plus de 1250 redoutées), fait des envieux chez les PNC – dont environ 5000 seraient menacés. Mais Len McCluskey, secrétaire général du syndicat Unite, affirme que British Airways a « refusé les discussions sur un tel accord » et mène désormais une « politique sociale de voyou ». S’exprimant lundi sur la BBC, le syndicaliste explique que « des milliers de personnes pourraient être licenciées, et beaucoup pourraient voir leur salaire baisser de façon permanente jusqu’à 50%. Et ceux qui resteront devront signer de nouveaux contrats ». Il demande donc au CEO du groupe IAG Willie Walsh « d’étendre l’accord que vous avez conclu avec les pilotes au reste du personnel et, ce faisant, joignez-vous à nous afin qu’ensemble, nous trouvons un moyen constructif et équitable de traverser cette crise ». Faute de quoi la menace d’une grève est clairement annoncée.
British Airways affirme de son côté qu’aucune décision finale n’a encore été prise, mais une annonce est attendue vendredi selon les médias britanniques. Selon la direction, une offre de « réduire de 20% le salaire de base des équipages mieux rémunérés, et un plan visant à obliger le personnel de cabine à prendre un congé sans solde » a déjà été proposée au syndicat, avec pour objectif de sauver « plusieurs centaines d’emplois ». Elle avait d’ailleurs publiquement critiqué Unite pour avoir initialement refusé de prendre part aux négociations.
Côté flotte, British Airways a officialisé la fin du vol quotidien entre sa base à Londres-City et l’aéroport de New York-JFK opéré en Airbus A318 de 32 sièges (via Shannon pour ravitaillement et passage de la douane ; numéro de vol BA001 autrefois utilisé par le Concorde). Ce service lancé en septembre 2009, opéré jusqu’à deux fois par jour et suspendu depuis fin mars 2020, n’a pas résisté à la crise sanitaire et à ses conséquences sur la flotte. Le groupe IAG avait évoqué le départ du G-EUNA lors de la présentation de résultats semestriels marqués par une perte nette de 3,8 milliards d’euros, mais avait surtout insisté sur la sortie de flotte des Boeing 747 ou les reports de livraisons de 68 avions attendus entre 2020 et 2022, dont une trentaine de monocouloirs.
On retiendra enfin que la journée de mercredi a marqué le premier anniversaire de l’entrée en service chez British Airways de l’Airbus A350-1000, le 5 aout 2019 entre Heathrow et Madrid. Six des 18 exemplaires commandés, configurés pour accueillir 56 passagers en nouvelle classe Affaires Club Suite, 56 en nouvelle classe Premium et 219 Economie (331 sièges au total), ont depuis rejoint sa flotte, le dernier (G-XWBF) rejoignant sa base londonienne fin mai. Le septième A350-1000 de British Airways prépare en ce moment à Toulouse son vol inaugural selon AIBfamily Flights.
GVA1112 a commenté :
7 août 2020 - 7 h 18 min
Est ce que le principe de l’A318 de BA entre City et NY, avec escale à Shannon était viable ??
L’escale irlandaise (1.5 heures) faisait perdre l’avantage du départ depuis le centre de Londres.
Mais ils étaient entre Businessman :-).
Pas que...pas que... a commenté :
7 août 2020 - 8 h 16 min
L’escale technique en Irlande, obligatoire dans le sens GB-USA puisque l’A318 ne peut pas y aller non stop cause autonomie insuffisante, a su habilement etre transformée en ” point positif” par BA et le gouvernement irlandais: ce dernier a depuis longtemps accepte l’idée de contrôles immigration + douanes américains délocalisés en amont du vol sur son sol, contrôles effectues naturellement par des agents américains ” expat” en Irlande pour l’occasion.
Et à l’arrivée à New York, l’avion est à un terminal ” vols intérieurs” et les clients débarquent et quittent l’ aérogare sans plus aucun controle… C’est LA qu’est le vrai gain de temps: il est bien plus rapide et confortable d’être une trentaine de personnes de ce vol à passer les formalités en Irlande ( sans queue car pas d’autres vols à ce moment là), que de débarquer à New York et devoir attendre longtemps dans une file où se mélangent des gens venant de partout…
Fcb1962 a commenté :
7 août 2020 - 8 h 27 min
Ce n’était pas la raison…..alors au lieu d’ecrire n’importe quoi, il faut revisiter la raison de cette liaison… D’abord il n’y avait pas que des businessmen….L’interet était de partir d’un petit aéroport facile d’accès à Londres avec une HLE très réduite. Les tarifs étaient les mêmes en classe C qu’au départ de LHR mais le gros avantage de l’arrêt à SNN était l’immigration américaine….Le secteur SNN JFK était un vol domestique! En 15 ‘ on était dans son taxi….
Alors oui, c’était un gain de temps extraordinaire!